Hebdo du mardi
Décideurs
Sophie Lafenêtre, EPF Occitanie
L’établissement public foncier d’Occitanie (EPFO) affiche une croissance de 21 % de ses acquisitions foncières en 2020, soit une dépense totale de 49 M€. Le cumul des cessions réalisées sur la période 2019-2020 s’élève par ailleurs à 47 M€. « Ce montant représente la moitié du stock foncier du début de notre programme d’intervention 2019-2023 », précise Sophie Lafenêtre, directrice de l’EPFO. L'établissement a par ailleurs injecté 7 M€ dans le cadre d'Action Cœur de Ville (25 communes bénéficiaires), 3,5 M€ au titre d’opérations de revitalisation des territoires (19 communes) et 27,3 M€ dans la cadre du programme Bourg-centre d’Occitanie décliné dans 183 collectivités. « Et 59 communes ont déjà une convention avec l’EPFO sur le programme Petites villes de demain pour un engagement global de 141,4 M€ », ajoute Sophie Lafenêtre.
Caroline Bouvier, FCE Occitanie
La Montpelliéraine Caroline Bouvier, dirigeante de la maison de couture éponyme et présidente de l'association Femmes chefs d'entreprises (FCE) Occitanie, a coordonné le 12 mars une réunion « phygitale » afin de mettre en avant les neuf délégations départementales, dont deux sont en cours de création en Ariège (présidente : Mireille Portman) et dans l'Aveyron (Marjorie Monmoton). Parmi les invitées, la présidente de Région Carole Delga, qui a confié, au sujet des « mesquineries » en politique : « Ce sont plus mes origines sociales (que mon genre, NDLR) qui sont soulignées car je n’ai pas fait l’Ena ou Sciences Po. » Première association de cheffes d'entreprise au niveau national, en termes d'adhérentes et de territoires représentés, FCE fédère en Occitanie 300 dirigeantes, faisant travailler 5 000 salariés pour un chiffre d'affaires global d’1,5 Md€.
Nadine Thomas, LMP Accueil et services
Une activité en baisse de 78 % en matière de prestations d’hôtesses en 2020, - 97 % en 2021 : Nadine Thomas (photo), à la tête de LMP Accueil et services à Montpellier, s’accroche en prévoyant la sortie « dans deux mois, d’une hôtesse virtuelle, projet sur lequel je travaille actuellement avec une start-up ». Même écho pour Isabelle Husser, dirigeante du traiteur montpelliérain éponyme : « Nous continuons à répondre à des demandes de devis mais en réalité nous n’avons aucune visibilité. Les perspectives sur les événements privés sont meilleures que celles sur les événements professionnels. Nous sommes en train de réfléchir à nous diversifier, tout en restant dans l’alimentaire. » Grégory Blanvillain, président de l’association Répère Méditerranée regroupant les acteurs de l’évenementiel, estime que « si 2020 a pu parfois être « sauvé », 2021 s’annonce catastrophique. Après avoir dû s’organiser pendant deux ans différemment, combien de donneurs d’ordre reviendront sur ce qu’ils faisaient avant en termes d’événementiel ? Nous devons nous réinventer ». Quant à Guilhem Michel, celui-ci a déjà repoussé le salon de l’immobilier de Montpellier à mars mais il n’y croit guère et craint un nouveau report à septembre.
Les tests in situ, attendus en mars pour le monde du spectacle, représentent un petit espoir pour Cédric Fiolet, à la tête d’Occitanie Events et dont le volume d'affaires en 2020 est en baisse de 65 %, « à condition qu’ils soient un succès ».
François Georges, Sandaya
La chaîne d’hôtellerie de plein air 4 et 5 étoiles Sandaya (78 M€ de CA hébergement en 2020, siège d'exploitation à Clapiers dans l'Hérault avec plus de cinquante salariés, 400 etp) a un nouvel actionnaire majoritaire : la société d’investissements InfraVia. Celle-ci a acquis 55 % du capital de Sandaya auprès d'Apax Partners. Sandaya compte à ce jour trente-trois campings (29 destinations) dont l'un des derniers en date est le camping La Dragonnière à Vias (34). François Georges, président de Sandaya, annonce dans un communiqué que ce « partenariat de long terme avec InfraVia va nous permettre d’accélérer notre croissance en France et à l’étranger et de poursuivre les investissements dans notre parc existant de campings. » Des projets d'acquisition sont actuellement à l'étude, confirme Jean-Yves Callies, directeur général adjoint de Sandaya.
Marie-Françoise Lecaillon, préfecture du Gard
Marie-Françoise Lecaillon a pris ses fonctions, en tant que préfète du Gard, le 8 mars. Elle devient ainsi la première femme à occuper ce poste dans le département. Marie-Françoise Lecaillon succède à Didier Lauga qui devrait rejoindre la Cour des comptes. Parmi les dossiers prioritaires de Marie-Françoise Lecaillon, la mise en œuvre du plan France Relance dans le Gard. « L’activité économique DOIT se maintenir ! » Et de souligner sa volonté d’accompagner les projets des collectivités locales. « Ma ligne de conduite : que l’État ait davantage un rôle de facilitateur que de censeur. » Autres urgences : la gestion de la crise sanitaire, et notamment de la vaccination, et le volet sécuritaire.
Thierry de Mazancourt, IMT Mines Alès
Thierry de Mazancourt, directeur de l'école IMT Mines Alès (1 200 étudiants, 200 nouveaux inscrits/an, formation sur trois ans, budget annuel : environ 30 M€) démissionne. Il quittera l'école ce vendredi 12 mars. La direction sera assurée, en intérim, par Pierre Perdiguier, directeur adjoint, jusqu'à ce que le successeur de Thierry de Mazancourt soit recruté.
Élodie Moine, CBRE Toulouse
Sur les neuf transactions de bureaux supérieures à 1 000 m2 (neuf et seconde main) recensées l’an dernier par l’Observatoire toulousain de l’immobilier d’entreprise (OTIE), quatre sont signées de CBRE Toulouse. « Nous avons plutôt bien tiré notre épingle du jeu malgré le contexte, en transactant deux des plus importants dossiers de l’année, représentant respectivement 9 200 m2(prise à bail par Vitesco Technologies France d'un bâtiment de bureaux et ateliers à construire rue Paulin Talabot, NDLR) et 4 766 m2 de bureaux mais aussi un très bel espace de 1788 m2, à deux pas du Capitole, au profit de la société IWG », confie à La Lettre M Élodie Moine, qui vient de succéder à Michèle Bellan à la tête du bureau toulousain de CBRE*. Crise sanitaire oblige, le marché toulousain de bureaux a dévissé de 53 % en 2020 par rapport à la moyenne décennale, avec seulement 63 000 m2 de bureaux placés et 164 transactions. « Nous devrions accuser une légère baisse de chiffre d’affaires en 2020 mais elle est logique vu la tendance générale. Dans le détail, si le bureau, l’investissement et le retail ont beaucoup souffert, il faut quand même souligner que le marché des locaux d’activité est resté très dynamique », complète Michèle Bellan, qui épaule Élodie Moine jusqu’à son départ à la retraite en juin prochain.
* Le groupe CBRE est présent à Toulouse grâce à une plateforme de 22 collaborateurs, experts en conseil aux entreprises, expertise, gestion d’immeubles pour le compte de propriétaires, investissement, commerce et aménagement d’espaces.
Aude-Marie Rey, Groupe Bizness
Moderniser l’outil de formation, un chantier devenu plus nécessaire que jamais avec la crise sanitaire. Une enveloppe de 300 M€ lui est d’ailleurs consacrée dans le cadre de France Relance. Mais concrètement, comment faire pour créer et diffuser simplement des contenus de formation numériques, que l’on soit un organisme de formation ou une entreprise ? « C’est une question sur laquelle nous travaillons depuis plus de cinq ans, explique Aude-Marie Rey, directrice associée du groupe toulousain Bizness. Au départ, nous avons créé des modules sur-mesure, exportables vers les plateformes digitales de nos clients. Et, très vite, nous nous sommes penchés sur le backoffice, l’objectif étant de permettre à l’utilisateur de concevoir et personnaliser ses contenus et parcours de formation pour améliorer l’expérience apprenante. » De ce projet de R&D, dans lequel Bizness a investi près d’1,5 M€, est née l’offre Storiz, actuellement commercialisée auprès de tous les acteurs de la formation. Autre actualité du groupe Bizness (près de 70 collaborateurs, CA 2020 : 12 M€), en partenariat avec Actual : l’ouverture à Toulouse d’une école dédiée au numérique sous franchise Holberton School, prévue au second semestre.
Jean-François Revel, SCLE
Spécialisée dans la conception et la fabrication d’équipements électroniques et informatiques pour les réseaux électriques et le transport ferroviaire, la société toulousaine SCLE (300 salariés, CA 2020 : 50,6 M€), est la première entreprise française à décrocher le référentiel Global award EFQM (European foundation for quality management). Un prix qui récompense les organisations européennes ayant des résultats « excellents et durables » en matière de management et de performance. Filiale du groupe Engie, SCLE a notamment mis en place « une organisation peu hiérarchique reposant sur les principes d’une entreprise autonome où chaque employé peut prendre part aux décisions, explique Jean-François Revel, directeur délégué. Et sur le plan financier, nous affichons des performances solides et durables. » Implantée à Toulouse (240 salariés) et Marseille (60 salariés), SCLE a intégré plusieurs référentiels en matière de qualité, d’innovation et de développement durable dont les normes Iso 9001, 17025, 14001, 26000 et 50001.
Crédit photo : SCLE
Nicolas Debaisieux, Railcoop
Première coopérative ferroviaire française, Railcoop s’apprête à déposer sa demande de licence ferroviaire auprès du ministère en charge des Transports. « Nous venons de réunir un capital social de 1,5 M€ auprès de nos 6 206 sociétaires. Cette somme était nécessaire à l’obtention de cette licence », précise Nicolas Debaisieux, directeur général de la société lotoise basée à Cambes, près de Figeac. Concrètement, Railcoop ambitionne de faire rouler des trains de marchandises dès la fin 2021 et de passagers dès 2022, « et ce sans subvention publique ». Concernant son futur service fret, la coopérative travaille actuellement à la mise en place d’une liaison quotidienne entre le Lot (gare de Capdenac) et le hub logistique de Toulouse – Saint-Jory.
Anaïs Goussy, Janécio
Lancé en juin 2019, la marque de mode tarbaise Janécio attire l’attention : elle a déjà bénéficié d’un prêt d’honneur de la part du Réseau Entreprendre et est lauréate de la bourse French Tech Tremplin de Bpifrance. Sa jeune fondatrice Anaïs Goussy a décidé de prendre le contrepied des méthodes habituelles de la mode. « À la différence des marques de pêt-à-porter qui produisent en masse avant de vendre, Janécio ne produit que sur commande pour éviter le gaspillage, et en Occitanie, pour limiter le bilan carbone ». Anaïs Goussy faisait jusqu’à présent confectionner l’intégralité de ses vêtements dans deux ateliers situés en Occitanie. À partir de la fin du mois de mars, elle va internaliser une partie de la production à Pau.