Hebdo du mardi
Revue de presse
Monde
300 M€ pour moderniser la formation professionnelle
Le quotidien consacre un dossier (le 11 mars) au plan de modernisation de la formation professionnelle. Doté de 300 millions d'euros, ce nouveau dispositif sera présenté fin mars après plusieurs mois de concertation avec une cinquantaine d'acteurs du secteur (organismes de formation, partenaires sociaux, Régions… ). La haut-commissaire aux compétences, Carine Seiler, en charge du dossier au ministère du Travail, promet un « choc de transformation », à même de combler le retard français en matière de formation continue. Quatre axes complémentaires sont privilégiés par l'État. « Le premier vise à susciter un nouveau marché : le conseil aux organismes de formation ou centres d'apprentis pour changer leur pédagogie, leur organisation et leur modèle économique. Il s'agit ensuite de susciter l'innovation logicielle via des appels à projets dans une logique proche de celle du Programme d'investissements d'avenir. Le troisième axe consiste à mailler la France de tiers lieux. Et à l'inverse des trois précédents, le quatrième axe du plan est moins consensuel. Il s'agit de définir une quinzaine de parcours de formation pilotes menant à des métiers prioritaires du plan de relance, comme ceux d'aide-soignante ou de la rénovation énergétique », expliquent Les Échos.
Les chargeurs misent sur un rebond en 2021
Le mensuel spécialisé évoque (le 10 mars) les résultats d'une enquête de conjoncture réalisée par l'Association des utilisateurs de transport de fret (AUTF). Principal fait marquant de cette étude, une importante baisse des volumes. « En effet, si 3 % des donneurs d’ordres faisaient, l’an dernier, état d’une baisse, ils sont aujourd’hui 26 % à parler de "récession“ ». Sur la période concernée (exercice 2020), tous les secteurs n’ont pas été impactés de la même manière. Ainsi, l'ameublement, le e-commerce, la pharmacie et les grandes surfaces ont tiré leur épingle du jeu alors que l'automobile ou l'énergie semblent avoir particulièrement été pénalisés. Pour 2021, l’ensemble des secteurs prévoient un rebond de 26 % des volumes, contre 58 % l'an dernier.
Le temps se gâte pour les Gafa
« Plainte de la Cnil contre Apple, amende dissuasive contre Google, actions antitrust, fiscalité... L'étau se resserre autour des géants du numérique. Avec la France en fer de lance », commente l'hebdomadaire dans une enquête publié le 11 mars. Exemple avec France Digitale. L’association, qui représente plus de 1 800 entrepreneurs et investisseurs français, accuse Apple France de ne pas respecter la réglementation européenne en matière de vie privée avec son nouveau système d’exploitation iOS 14. En France, plus de 10 millions d’utilisateurs sont concernés, rappelle Challenges. La Commission européenne bouge également sur le terrain des “killer acquisitions“, pratique très prisée des majors de l’internet américains consistant à racheter des concurrents pour les liquider. « Or, dans certains cas, ces acquisitions, même minimes, peuvent poser problème car elles empêchent l’émergence d’une technologie ou d’un concurrent. »
Occitanie
L'éolien en quête de terrain
« Les énergéticiens témoignent d’une difficulté grandissante à implanter des éoliennes et des panneaux photovoltaïques », explique le quotidien dans un article publié le 10 mars. Et de rappeler que trois régions (Hauts-de-France, Grand-Est et Occitanie) réunissent environ 65 % des quelque 8 000 éoliennes du pays. Radars militaires et civils, couloirs aériens, sites remarquables… Près de la moitié du territoire est ainsi interdite aux projets éoliens. « On voit fondre la taille moyenne des projets que l’on prospecte chaque année, constate Sébastien Appy, directeur opérationnel de la société héraultaise Valeco. On accepte désormais des parcs de deux éoliennes. Quand on compare cela aux objectifs de la PPE (programmation énergétique de la France), on se dit qu’il va y avoir un problème. »
Le couteau de Laguiole se défend
Face à la concurrence des copies chinoises ou pakistanaises, le syndicat des fabricants aveyronnais du couteau de Laguiole, qui ne bénéficie jusqu'à présent d'aucune protection juridique, a déposé une demande d'Indication géographique auprès de l'Institut national de la propriété industrielle (Inpi), rappelle le quotidien dans son édition du 10 mars. Une enquête publique est en cours jusqu'au 29 mars. L'Inpi aura ensuite deux mois pour se prononcer. « Aujourd'hui, le consommateur veut identifier la provenance des produits, on essaie de répondre à ses besoins », indique Honoré Durand, président du syndicat qui regroupe sept couteliers de Laguiole représentant 15 M€ de chiffre d'affaires et 230 emplois.
L'aéronautique fait rêver les jeunes
« Malgré la crise qui touche l’aéronautique, la filière intéresse toujours les jeunes », assure Olivier Lesbre, directeur de l'école d'ingénieurs toulousaine Isae-Supaero dans un entretien accordé au mensuel publié le 5 mars. « Certains ont craint que les jeunes se détournent du secteur, y compris les plus brillants. La bonne nouvelle, c’est que ce n’est pas le cas. En 2020, nous étions en cinquième position dans les préférences des étudiants à l'issue des concours, comme les années précédentes. Cela veut dire que l’Isae-Supaero est toujours autant plébiscité. Nous avons même eu plus de candidats venant de l’étranger en 2020, en augmentation de 20 %. L’aéronautique fait toujours rêver les jeunes. »