Hebdo du mardi
Décideurs
Anne-Laure Charbonnier, Ocseed
Créée en avril 2020, la société d’investissement régionale Ocseed a accompagné onze premiers dossiers depuis son lancement. Objectif : soutenir financièrement les jeunes entreprises innovantes de la région dans leur phase de développement. « Le montant des financements octroyés s’élève à 2,2 M€. Et par effet de levier, 1 € investi par Ocseed a permis de générer 5,5 € de financements complémentaires (banques, établissements publics, business angels, NDLR), indique Anne-Laure Charbonnier, présidente de la société dotée d'un capital de 5 M€ (Région Occitanie, Banque Populaire Occitane, Banque Populaire du Sud, Caisse d’Épargne Languedoc-Roussillon et Caisse d’Épargne Midi-Pyrénées). En 2021, nous tablons sur une volumétrie de l’ordre d'1,8 M€ représentant une dizaine de nouveaux projets, uniquement BtoB. »
Ocseed est gérée par l’incubateur régional Nubbo (implanté au cœur de la nouvelle Cité à Toulouse), dont Anne-Laure Charbonnier est également la directrice.
Frédéric Armand, Club de la Com
Il prend la suite de Nathalie Raynal et de Paul Monnier à la présidence du Club de la Com. Adhérent depuis ses études à l'association régionale qui fédère près de 400 professionnels de la communication et du marketing, Frédéric Armand est aujourd'hui chef de projets en communication globale à son compte, après plusieurs années passées en agence. Dans sa nouvelle mission, il sera épaulé par trois vice-présidents - Julien Bonzom (agence Les Bons Hommes) en charge de la communication, Élodie Escaig (Derichebourg Aeronautics) en charge des partenariats et Caroline Lachoux (Froufrouandco), en charge de la vie du club et de l'animation des commissions -, une secrétaire générale - Magali Dat (Région Occitanie) - et une trésorière - Mélanie Carpentier (Ville de Tournefeuille).
À l'occasion de l'assemblée générale du 15 mars ont également été élus quatre nouveaux membres du conseil d'administration : Pierre Arnaud (La Lettre M), Marion Blanes-Blanc (indépendante), Caroline Calduch (Eduservices) et Pierre Dissaux (Veolia France activité eau).
Né à Toulouse avant de se développer progressivement à l'échelle régionale, le Club de la Com organise plusieurs événements cette année pour fêter ses 40 ans. Sont notamment annoncés une grande soirée de gala en septembre et la parution en fin d'année de la nouvelle édition de l'Observatoire du marketing et de la communication en Occitanie, réalisée avec le soutien de la Région Occitanie et du Département de la Haute-Garonne.
Philippe-Antoine Brouillard, FPI OM
La Fédération des promoteurs immobiliers Occitanie Méditerranée (FPI OM) lance « la vitrine du neuf ». En gestation depuis six mois, cette plateforme numérique collaborative met en relation acquéreurs de logement et promoteurs. Elle répond à l’évolution des process de commercialisation du secteur. 80 % de la recherche de biens se fait désormais en ligne. La plateforme regroupe l'offre des adhérents de la FPI OM, soit « 500 logements actuellement, puis rapidement 1000 à 1500. La plateforme va aussi évoluer dans le temps », indique Philippe-Antoine, Brouillard, vice-président de la FPI OM et cheville ouvrière de ce projet accompagné par la start-up montpelliéraine Etiseo. Le site propose divers choix de sélection des biens ainsi qu'un comparateur. « Il s’agit d’une vitrine et non d’un site marchand. La vente se fait en circuit court », complète Laurent Villaret, président de la FPI OM.
La plateforme propose uniquement des logements mais d’autres déploiements sont attendus : logements abordables et bureaux.
Nawal Ouzren, Sensorion
Une personne sur quatre souffrira de perte d’audition handicapante d’ici à 2050 selon l’OMS. Un chiffre inquiétant qui tend à expliquer l’engouement des investisseurs pour la biotech Sensorion (trente salariés, cotée sur Euronext, Montpellier) qui a levé 36 M€ en 2020. Spécialisée dans le traitement des pathologies de l’oreille interne, la biotech accélère ses programmes en thérapie génique (50 % de son activité) notamment en recrutant. « Nous sommes passés de vingt à trente personnes en 2020 et nous devrions atteindre les cinquante salariés d’ici à la fin de l’année », annonce à La Lettre M Nawal Ouzren, la dirigeante. Les profils recrutés? Des docteurs, ingénieurs, techniciens, médecins…
En matière de thérapie génique, Sensorion développe trois produits, tous en phase préclinique (pas encore testés sur l’être humain). Le plus avancé pourrait passer aux essais cliniques fin 2021 ou début 2022.
Jean-Marc Oluski, Medef Hérault Montpellier
Le président du cabinet de conseil RH Partners (145 salariés dont 30 en Occitanie, siège à Montpellier) Jean-Marc Oluski est le seul candidat déclaré - en interne pour l’instant - à la présidence du Medef Hérault Montpellier, en attendant l’ouverture officielle du dépôt des candidatures le 1er avril. Il est l’un des 36 administrateurs de l’organisation patronale locale. Il est, par ailleurs, président de l'association IDE Sport, qui organise avec la Région le SportUpSummit, colloque annuelle dédiée à l’innovation dans le sport. Le président sortant du Medef Hérault Montpellier Samuel Hervé (Akté Services) ne se représente pas, après deux mandats de deux ans renouvelables une fois. L’élection est prévue le 24 juin à l’occasion de l'Assemblée générale ou au plus tard début septembre, pour une prise de fonction effective à la rentrée prochaine.
Le Medef Montpellier Hérault a enregistré 40 nouvelles adhésions depuis le 1er janvier et compte désormais 800 adhérents. Ils étaient 670 fin 2019. « Ce signal fort montre que l’organisation patronale a une signification pour le tissu économique, que la crise a suscité un éveil chez les chefs d’entreprise », se félicite Samuel Hervé.
Du côté du Medef Béziers Littoral Ouest Hérault, l'élection du nouveau président, repoussée à cause de la crise sanitaire, est prévue d'ici à la fin du mois. L'actuel vice-président Matthieu Ourliac (Caminarem) doit succéder à Marc Aufort (Axylis Conseil), dont le mandat de trois ans s'est achevé en septembre 2020.
Dominique Guérin, FDI Habitat
FDI Habitat, filiale de FDI Groupe (Montpellier) a créé et rejoint le groupe Procivis Logement Social, représentant un parc de 40 000 logements sociaux. Procivis Logement Social est présidé par FDI Sacicap, représentée par Dominique Guérin, directeur général de FDI Habitat. Celui-ci a signé une convention de partenariat avec la Banque des Territoires portant sur un prêt de 145 M€ pour financer un plan d’investissement de 200 M€ sur les années 2021 et 2022. Ainsi, 1 000 logements (locatifs sociaux, non conventionnés, résidences-foyers) seront construits et d'importants travaux d'entretiens et de réparations seront effectués dans 1 000 logements. La Banque des Territoires accélère ainsi la dynamique du secteur du logement social dans le cadre du plan de relance de la Caisse des Dépôts qui va mobiliser 1 Md€ d’investissements en Occitanie.
Christophe Cornuéjols, Ipside
Double opération de croissance externe pour Ipside. Le cabinet toulousain de conseil en propriété intellectuelle, qui comptait jusque-là 75 salariés et enregistrait 19 M€ de chiffre d'affaires, reprend deux de ses concurrents directs, les sociétés parisiennes Santarelli et Brevalex. Le groupe ainsi constitué, chapeauté par la holding - et marque-ombrelle - Santarelli Group, basée à Toulouse, compte près de 300 personnes et réalise plus de 75 M€ de chiffre d'affaires. « En regroupant trois entreprises du top 10, nous devenons numéro un français de notre secteur », se réjouit Christophe Cornuéjols, président d'Ipside. Des acquisitions, accompagnées par le cabinet Oaklins France, qui permettent au groupe de se doter de nouvelles implantations à Nantes, Grenoble et Marseille, mais aussi de se tourner « vers une nouvelle typologie de clients, des très grands comptes de type Cac 40 ». Objectif désormais : atteindre 100 M€ de chiffre d'affaires dans les cinq ans.
Didier Suberbielle, Natimpact
Constituer une fédération française de PME autonomes de l’agroalimentaire bio. L’ambition affichée par Natimpact à sa création en février 2019 se concrétise au fil des mois. Avec déjà trois acquisitions à son actif et un chiffre d’affaires consolidé de 25 M€, la société toulousaine est à mi-chemin de son objectif à horizon 2025. « Nous voulons contribuer au développement d’une filière bio indépendante et exigeante, dont les engagements aillent au-delà du simple respect d’un cahier des charges agricole », résume Didier Suberbielle, président cofondateur de Natimpact et ancien président du groupe Nutrition & Santé (Revel - 31). Après les rachats du leader français de la confiture bio Naturgie-Favols (Lot-et-Garonne) et de la chocolaterie artisanale Bovetti (Drôme), c'est le fabricant de sauces et de produits du monde bio Le Coq Noir (Vaucluse), qui est entré dans le giron de Natimpact début mars. Des regroupements qui permettent de « mutualiser plusieurs outils et fonctions : commercial, digital, export, logistique… Sans compter les complémentarités possibles entre des produits. »
Olivier Geoffroy, Yooli
La start-up toulousaine de e-santé Yooli (cinq salariés, en plus des fondateurs) lève 2 M€ auprès d'une quinzaine d'acteurs privés indépendants du secteur médical (cliniques, médecins, chirurgiens…), dont les cliniques haut-garonnaises Pasteur, Médipôle Garonne, Saint-Exupéry et Aufrery. Yooli propose aux établissements de santé un portail numérique, sur abonnement, destiné à faciliter les liens entre professionnels de santé et patients et notamment à mieux préparer en amont les hospitalisations. Le portail a déjà été éprouvé pendant quatre ans à la clinique Pasteur de Toulouse, où travaillent les deux cofondateurs de la start-up, Olivier Geoffroy et Christel Calas. « La version industrielle de notre logiciel est prête, explique Olivier Geoffroy, son directeur. Cette levée de fonds va nous permettre de nous déployer rapidement. Le Médipôle Garonne est déjà équipé ». Objectifs : « Équiper une dizaine d’établissements en 2021 et accélérer à partir de 2022. »
Jean-François Lacroux, Tisséo Ingénierie
Ingénieur des travaux publics de l’État, il est nommé directeur général de la SPL (société publique locale) Tisséo Ingénierie en charge des études et des travaux relatifs aux projets d’infrastructures de transport (métro, bus, tramway, téléphérique…) de la la métropole toulousaine. Jean-François Lacroux a piloté durant 25 ans de grands projets en France et à l’étranger dans les domaines du BTP et de l’aménagement urbain dont le développement du réseau de transport au sein d’Île-de-France Mobilités, le syndicat des transports francilien. Il succède à Francis Grass. Tisséo Ingénierie agit au nom et pour le compte du syndicat mixte Tisséo Collectivités (président : Jean-Michel Lattes) en charge de l’organisation des transports en commun de la métropole toulousaine.
Photo © Tisséo Ingénierie - Airimage
Alphonse Bernard, AiOc
Il succède à Lionel Barin à la présidence de l’AiOc, l’association des professionnels de l’ingénierie Occitanie (ex-Aimp) représentant les organisations syndicales Syntec (fédération de syndicats professionnels spécialisés dans les professions de l'ingénierie, du numérique, du conseil, de l’événementiel et de la formation professionnelle) et Cinov (syndicat des métiers de la prestation intellectuelle du conseil, de l’ingénierie et du numérique) sur le territoire de l’ancienne région Midi-Pyrénées. Alphonse Bernard est à la tête de la filiale Midi-Pyrénées du bureau d’études OTCE basée à Toulouse. L’AiOc fédère 66 entreprises régionales d’ingénierie et bureaux d’études (employant près de 1 300 personnes) directement impliqués dans l’acte de construire (missions de maîtrise d’œuvre, conseils et expertise).
Roman Régis, Aurore Market
Lancée en 2018, la start-up aveyronnaise Aurore Market commercialise en ligne auprès de ses 30 000 clients « adhérents » (ils paient un abonnement annuel de 60 €), des produits biologiques non-périssables. L'entreprise, qui a triplé son chiffre d’affaires (non communiqué) entre 2018 et 2019, devrait le multiplier par deux entre 2019 et 2020. Aurore Market est en train de finaliser une levée de fonds qui lui permettra de poursuivre son développement, notamment le renforcement de sa marque propre de produits en vrac lancée en 2020. « Nous avons déjà 200 références et prévoyons d’en compter une centaine de plus dans les six prochains mois, confie Roman Régis, cofondateur. L’objectif à terme est que la vente de produits sous la marque Aurore Market contribue pour 40 % à notre chiffre d’affaires ». L’entreprise prévoit d’atteindre les 100 000 adhérents d’ici à 2023.
©Aurore Market