Hebdo du mardi
Décideurs
Sophie Garcia, Medef Occitanie
Cofondatrice et directrice générale de la société de sécurité incendie PSL (siège à Plaisance-du-Touch en Haute-Garonne, une antenne à Montpellier), Sophie Garcia est réélue à l’unanimité à la présidence du Medef Occitanie. Sophie Garcia entame ainsi son second et dernier mandat de trois ans à la tête de l’organisation patronale, représentative de 14 Medef territoriaux et 21 branches professionnelles. Au cours de ce nouveau mandat, qui démarre dans un contexte atypique, Sophie Garcia souhaite poursuivre son travail d’accompagnement à la transformation des entreprises. Parmi les sujets incontournables selon elle : la transition numérique, l’écologie ou encore l’organisation du travail (télétravail, tiers lieux…). Des thématiques qui ont pris tout leur sens avec la crise sanitaire.
Également membre du conseil exécutif du Medef national, Sophie Garcia compte poursuivre son rôle de lien entre les entreprises de la région Occitanie et les hautes sphères gouvernementales. Une mission qu’elle estime essentielle dans la situation de crise actuelle. « Je tiens au lien très proche avec les petites entreprises du territoire. Il faut savoir qu’en Occitanie, 80 % des entreprises ont moins de 20 salariés », rappelle la présidente du Medef Occitanie. Rare femme dans un milieu très masculin, Sophie Garcia explique que « s'il n’y a pas de femmes, c’est parce qu’elles n’osent pas se présenter ! Beaucoup pensent ne pas avoir la légitimité pour être élue au Medef. C’est une erreur, car femmes et hommes sont très complémentaires », indique Sophie Garcia qui espère voir le milieu se féminiser dans les années à venir. Elle nommera son bureau dans les prochains jours.
Le Medef Occitanie rassemble environ 20 000 entreprises issus de 14 territoires en région et 22 branches professionnelles.
David Ofer, FFCyber
Vice-président de la société toulousaine ITrust (50 salariés, 4 M€ de CA), éditrice de technologies dédiées à la sécurité informatique, David Ofer prendra la présidence de la Fédération française de la cybersécurité (FFCyber, siège à Paris) en cours de création. Le recrutement des adhérents est actuellement toujours ouvert, dans l'objectif de lancer en 2021 cette fédération qui veut rassembler acteurs directs ou indirects de la cybersécurité française : organisations d’entreprises, associations professionnelles, entreprises, personnes individuelles, etc. En Occitanie, la création d'un centre régional de cybersécurité, baptisé Cyber’Occ, est pilotée par l'agence régionale Ad'Occ.
« Des opportunités de pilotage des collèges* sont encore ouvertes pour celles et ceux qui souhaitent s'investir dans ce beau projet », souligne David Ofer.
* Recherche et développement, emploi, formation, industrie et IoT, logiciels, conseils et services, financement, international, législation et juridique.
Diane Losfelt, château de l’Engarran
Diane Losfelt, propriétaire du château de l’Engarran et de ses 55 hectares de vignes à Lavérune, aux portes de Montpellier, a été élue vigneronne de l’année par le guide Hachette pour la région Languedoc-Roussillon. Pour autant, une ombre plane au tableau de cette aventure vigneronne au féminin. Situé en zone suburbaine, le domaine pourrait en effet devenir une victime collatérale du futur contournement ouest de Montpellier (Com). « Ce serait un carnage écologico-agricole. En tout cela représente une dizaine d'hectares », explique Diane Losfelt. À qualité égale, la vigneronne acceptera les parcelles de remplacement mais estime pour autant « qu’il existe un autre tracé envisageable et bien moins impactant. J’ai été entendue par l’enquêteur mais je regrette de ne jamais avoir été contactée en amont, ni par la Commune, ni par personne. » En 2020, le domaine viticole décroche le niveau 3 de la certification Afnor Haute Valeur environnementale. « Depuis, j’ai été sélectionnée par Terra Vitis pour être en 2021 entreprise pilote RSE et Iso 26 000 », ajoute la vigneronne qui a été rejointe par sa nièce de 26 ans, Émilie Grill. Pour faire face à la crise et aux confinements qui s’enchaînent, le site Internet marchand du château de l’Engarran (1,4 M€ de CA, en baisse de 30 % en 2020) a été mis en ligne en septembre. Actuellement, le domaine produit chaque année près de 200 000 bouteilles, dans les trois couleurs, en IGP Pays d’Oc et en AOP Languedoc, Grès de Montpellier et Saint Georges d’Orques.
Thibaut Dabonneville, Phytocontrol
Thibaut Dabonneville rejoint le groupe de laboratoires gardois Phytocontrol (380 salariés, CA : 25 M€, siège à Nîmes) au poste de directeur système d’information et digital. Il s'agit d'une création de poste. « Il aura en charge la stratégie IT/IA (technologies de l’information/intelligence artificielle, NDLR) et digitale big data du groupe », indique Phytocontrol. Précédemment, et depuis 2018, Thibaut Dabonneville occupait des fonctions similaires au sein de la legaltech montpelliéraine Septeo. Il est également membre du cluster régional des entreprises du numérique Digital 113. Récemment, Phytocontrol a renforcé son offre en sécurité alimentaire via le rachat de l'entreprise bordelaise Zest Haccp (une dizaine de salariés), qui développe une application permettant de digitaliser le « plan de maîtrise sanitaire ». Le groupe est également entré au capital de la société de conseil en hygiène des aliments, Food Expert Institute (Haubourdin – 59) à hauteur de 49 %.
Sandrine Mathon, Crealead
La coopérative d’activités et d’emploi Crealead (10,7 M€ de CA en 2019, Montpellier) renouvelle son conseil d’administration. Sandrine Mathon, co-entrepreneure depuis 14 ans et associée est élue présidente et Farba Ndour, responsable de l’établissement Crealead Bâtiment et directeur général délégué depuis 2020, devient directeur général. Sandrine Mathon succède à Frédéric Sanchez qui devient responsable outre-mer de la Confédération générale des Scop, tout en occupant encore quelques semaines le poste de directeur général délégué de Crealead, à temps partiel pour assurer la passation. Le coopérative d’activité et d’emploi compte 300 co-entrepreneurs. Ces entrepreneurs interviennent essentiellement sur une zone allant de Nîmes à Narbonne. Ils proposent des prestations en matière de RH, marketing-communication et vente, informatique-télécom, environnement et éco-construction, ingénierie et bureau d’étude, aménagement et rénovation.
Arnaud Guérin, Preligens (ex-Earthcube)
C'est une opération stratégique que réalise la société Earthcube (80 salariés, fondateurs : Arnaud Guérin et Renaud Allioux). L'entreprise toulousaine, spécialisée dans l’analyse de données géospatiales par l’intelligence artificielle, lève 20 M€ en série A et change de nom pour devenir Preligens. La levée est réalisée auprès d'Ace Management, de Definvest et de 360 Capital, rejoints par des investisseurs privés, dont Octave Klaba, fondateur et président du conseil d'administration du groupe OVH. Cette opération va permettre à l'entreprise de gérer une phase d'hypercroissance – elle indique avoir multiplié par quatre son chiffre d'affaires (non communiqué) en 2019 et en 2020 –, mais aussi, comme le souligne Arnaud Guérin, de « développer encore plus vite (ses) innovations technologiques et intensifier le rythme de (sa) conquête géographique. » Preligens souhaite désormais accélérer son développement à l'international, notamment au Royaume-Uni, au sein de l'Union européenne et aux États-Unis. À l'occasion de ce tour de table, l'entreprise a intégré deux nouveaux membres indépendants à son comité stratégique : Fabrice Aubert, secrétaire général groupe de Nexity, et Marc Fontaine, ancien responsable de la transformation digitale d’Airbus.
Laurent Bacca, FullSave
Le groupe Eurofiber, spécialiste des infrastructures numériques en Belgique et aux Pays-Bas, est entré en négociations exclusives en vue d’acquérir l’hébergeur et opérateur télécom toulousain FullSave (56 salariés, 8,5 M€ de CA au 30 juin 2020). « Un très beau projet de consolidation, certes bien engagé, mais pas encore fait », précise à La Lettre M Laurent Bacca, cofondateur de FullSave avec Hugues Brunel et Thierry Cavaillé. L’opération, soumise à approbation réglementaire, devrait en effet se finaliser début 2021. Pour Eurofiber, qui exploite déjà 37 000 km de fibre optique et huit data centers en Europe, l’objectif est de renforcer ses positions sur le marché français des télécommunications, sur lequel il est implanté depuis 2019 grâce au rachat de quatre entreprises dans les agglomérations lilloise et nantaise. Pour FullSave, pas de changement de l’équipe dirigeante ni d’identité en vue mais une accélération du développement déjà engagé grâce aux 4 M€ levés l'an dernier et donc des embauches à réaliser. « La boucle de Bordeaux étant presque terminée, nous allons pouvoir travailler sur d’autres projets, dans d’autres villes du sud de la France », se réjouit Laurent Bacca.
François Magne, Action Logement Occitanie
Directeur régional d’Action Logement en Occitanie, il lance le plan baptisé “Mission Tiers Lieux & Corpoworking“ destiné à développer quatre pôles de corpoworking autour de la capitale régionale. Des espaces qui, à la différence des autres tiers-lieux, seront réservés aux salariés. Objectif : rapprocher lieu de vie et lieu de travail. « Ce dispositif, qui a vocation à être décliné au niveau national, va être expérimenté dans la métropole toulousaine. Nous sommes actuellement en train de définir le cahier des charges de ces espaces avec les partenaires sociaux et des entreprises intéressées par ce concept. Et nous travaillons également à l’identification des sites potentiels d’implantation, explique à La Lettre M François Magne. Ces derniers seront répartis stratégiquement aux quatre points cardinaux entourant Toulouse à l’horizon 2022. À terme, le but est de développer un maillage régional de lieux de travail pour permettre au plus grand nombre de salariés et d’entreprises de bénéficier d’un tel service. » Action Logement financera les investissements nécessaires à l’ouverture de ces espaces dont l’exploitation sera confiée à des opérateurs publics ou privés. « L’objectif est de générer de l’autofinancement », conclut le représentant régional d’Action Logement.
Les ressources matérielles, techniques et logistiques mises à disposition des entreprises adhérentes permettent de proposer un véritable « bureau de proximité » à leurs salariés souligne Action Logement. « Ces lieux partagés présentent un double avantage : à court terme, ils permettent aux entreprises d’acquérir une grande réactivité face aux situations urgentes, sans dégradation de leurs services. À long terme, ils représentent une opportunité pour s’affranchir des contraintes traditionnelles telles que les distances entre le domicile et le travail en limitant les temps de trajet quotidien », complète François Magne.
Michel Boussaton, N’Py
La décision du gouvernement de fermer les domaines skiables jusqu’à la mi-janvier devrait entraîner une perte de chiffre d’affaires de l’ordre de 26 % pour les stations exploitées par la Sem N’Py. Lors de la dernière saison complète (2018 – 2019), ce dernier avait atteint 50 M€ (achats de forfaits, de cours de ski et d’hébergement) avec une baisse de 11 %. « Ce manque à gagner va mettre à mal durablement l’équilibre financier des entreprises et aura des impacts négatifs sur leur capacité à investir. La décision de non-ouverture implique par ailleurs que plus de 800 salariés saisonniers vont être mis au chômage partiel, tout comme une grande partie des salariés permanents », indique N’Py (président : Michel Boussaton).
Jean-Baptiste Rémy, 3R
Le groupe montalbanais 3R, spécialisé dans la conception et la fabrication de machines d'essais sur matériaux, pour le BTP, la métallurgie, l'aéronautique, l'automobile et le nucléaire, est en pleine réorganisation pour faire face à la bonne tenue de son activité. Malgré la crise, l'activité de 3R semble en effet « aujourd’hui proche de ce qu’elle était en 2019 », explique à La Lettre M Jean-Baptiste Rémy, PDG. Ainsi, le groupe de 18 M€ de CA a récemment pris possession de sa troisième usine (2 300 m2), qui héberge ses deux filiales de négoce : RPP, qui compte 7 salariés, et RSP, qui en compte 11. « Le déménagement de ces deux filiales a permis à 3R de récupérer la surface », précise Jean-Baptiste Rémy.