Hebdo du mardi
Revue de presse
Monde
La France frappée par la vague des licenciements
Malgré les aides massives de l’État, plus de 35 000 destructions de postes ont été annoncées depuis septembre dans l’Hexagone, selon les données publiées le 2 décembre par le quotidien. Interrogés par Le Monde, plusieurs experts s'alarment d'une « exploision des faillites » en 2021. Etienne Charbonnel, associé au sein du cabinet Vivaldi Avocats et spécialiste des procédures collectives, est formel : après les deux vagues épidémiques de 2020, « la troisième vague sera économique ». Ces professionnels observent aussi avec inquiétude le plongeon du moral des chefs d’entreprise. Le redoutable triptyque « DDD » (dépôt de bilan, divorce, dépression) guette les commerçants, hôteliers ou petits patrons épuisés par une annus horribilis, commencée avec les manifestations contre la réforme des retraites et qui devrait s’achever entre jauge de clientèle, protocole sanitaire et couvre-feu. « Il y aura aussi de la casse de ce côté-là », prédit Raymond Dorge, associé au sein du cabinet d’expertise-comptable GMBA
Les investissements des communes pourraient fortement chuter
Alors que la première année du cycle électoral n'est déjà traditionnellement pas la plus prolifique pour les investissements des communes et des intercommunalités, les répercussions financières de la crise sanitaire sur leurs finances viennent rajouter une contrainte supplémentaire, explique le quotidien dans un dossier publié le 1er décembre. « Jusqu'en 2022, les budgets du bloc communal sont grevés de 8 milliards d'euros de pertes en cumulant les baisses de recettes et les dépenses supplémentaires induites par la crise sanitaire », soit « autant de moins pour l'autofinancement, et donc pour l'investissement local », souligne ainsi une étude présentée par l'Association des maires de France (AMF) et la Banque des Territoires. La partie s'annonce d'autant plus compliquée que « ce nouveau mandat arrive après un mandat qui a déjà été considérablement perturbé sur le plan financier », souligne André Laignel, premier vice-président délégué de l'AMF. Dans ce contexte, les dépenses d'équipement des communes et des intercommunalités ont baissé de 15,9 Md€ - un repli inédit depuis la période 1995-1997.
L'export se réinvente au temps de la pandémie
Salons annulés, déplacements impossibles... La pandémie de la Convid-19 oblige les entreprises à repenser leur façon de vendre à l’étranger, observe l'hebdomadaire dans un dossier publié le 3 décembre. Depuis le printemps, les entreprises ont dû par exemple revoir leurs méthodes d’identification de nouveaux marchés. Le numérique a permis de prendre le relais. Business France a ainsi testé des vitrines digitales pour présenter des PME de l’habillement aux États-Unis. Bpifrance et Business France ont par ailleurs organisé des rencontres virtuelles entre une dizaine de PME et start-up et le constructeur allemand Porsche. « Avec le numérique, les PME peuvent tester beaucoup plus rapidement si leur produit correspond à un marché », pointe Frédéric Rossi, directeur délégué export de Business France. Mais les visioconférences ne peuvent pas tout. « Dès que nous le pourrons, nous participerons à nouveau à des salons. Ils sont des rendez-vous d’échanges indispensables », pointe le dirigeant d'une ETI qui a organisé des visites virtuelles de son usine, en lunettes connectées. Son budget de 1,5 M€ de déplacement annuels ne devrait pas complètement disparaître. « Une étape se prête mal à la digitalisation : la conquête de nouveaux clients », commente l'Usine nouvelle.
Occitanie
Le Roussillon champion du bio
Les Pyrénées-Orientales sont redevenues le premier département français pour l'agriculture certifiée bio avec 34 % des surfaces cultivées soit 25 048 ha, explique le quotidien le 2 décembre. En une année, plus de 100 nouvelles exploitations ont été certifiées dans des pratiques culturales très différentes : maraîchage, arboriculture, vigne, élevage. « Dans quinze ans, 80 % des cultures du département seront biologiques », prédit Antoine Jouglet, agriculteur à Canohès près de Perpignan.
La brique toulousaine à l'honneur
Dans un entretien publié le 4 décembre par l'hebdomadaire, l'architecte irlandaise Shelley Mac Namara -dont l'agence Grafton Architects vient de recevoir l'Équerre d'argent pour le nouveau bâtiment de la Toulouse School of Economics (TSE) - évoque comment la capitale régionale a inspiré son travail. Elle explique notamment être tombée amoureuse de la brique toulousaine : « Elle est si belle. Dublin est une ville de briques et nous aimons ce matériau naturel. Mais à Toulouse, sa couleur et sa taille sont encore différentes. Trouver à une heure de la ville, une entreprise qui fabriquait toujours la même brique que celle du mur médiéval à côté duquel nous construisions a été pour nous une formidable découverte. »
Après Montpellier, des livraisons à vélo à Toulouse
Le prestataire logistique DB Shenker assure désormais des livraisons de dernier kilomètre dans le centre-ville de Montpellier via Les Triporteurs Montpelliérains, franchisé local du spécialiste des livraisons urbaines avec véhicules propres Les Triporteurs de l’Ouest, explique le site spécialisé actu-transport-logistique le 30 novembre. « Les livraisons sont effectuées via deux triporteurs-cargo à assistance électrique qui parcourent chacun 25 kilomètres par jour et livrent en moyenne 20 clients dans l’hyper centre de Montpellier (...) Le logisticien ambitionne aujourd’hui de développer ce mode de livraison dans d’autres villes, parmi lesquelles paris et Toulouse. »