Hebdo du mardi
Décideurs
Isabelle Bardin, pôle Mer Méditerranée
Elle est la nouvelle déléguée régionale Occitanie du pôle de compétitivité Mer Méditerranée. À cheval sur les régions Sud-Paca et Occitanie, le pôle (siège à Ollioules – 83) compte 433 adhérents dont 74 en Occitanie. Isabelle Bardin a été, entre 2008 et 2017, directrice du cluster Paca Logistique, avant d’occuper la même fonction pendant quelques mois au sein du cluster logistique d'Occitanie We4Log à Perpignan. Basée désormais à Montpellier, Isabelle Bardin, qui succède à Julie Person, a notamment dans sa feuille de route l’animation du pôle Mer Méditerranée en Occitanie. Le pôle de compétitivité est présidé par Laurent Moser. Le directeur, Patrick Baraona, cèdera en janvier 2021 sa place à Frédéric Poignant.
Depuis sa création, le pôle de compétitivité Mer Méditerranée a labellisé 458 projets (plus d'1,1 Md€ de budgets R&D) dont 137 d'Occitanie. Parmi les sujets phares du pôle : l’éolien fottant mais aussi la coordination de l'appel à projet Avenir littoral 2020 dont les équipes du pôle ont étudié neuf dossiers, en attendant une désignation espérée pour accompagner l’appel à projet Avenir littoral 2021, à venir. « L’enjeu est également de renforcer les liens du pôle avec les métropoles et les agglomérations pour un développement durable de l’économie du littoral et maritime », indique la nouvelle déléguée régionale Occitanie, qui succède à Julie Person.
Paul Charlemagne, Cnam
Paul Charlemagne est le nouveau président de l’association de gestion du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) en Occitanie. Il succède à Christian Dasi, qui était président bénévole, à la retraite. Ancien membre du Comité régional olympique et sportif du Languedoc-Roussillon et ancien vice-président de Montpellier Agglomération, Paul Charlemagne préside actuellement le conseil d’administration du Centre de ressources, d'expertise et de performance sportives (Creps) de Montpellier. Au Cnam, il sera entouré d'un nouveau secrétaire, Jean-Claude Nadal, qui a eu plusieurs mandats au sein de la chambre de métiers et de l'artisanat (CMA) de l’Hérault, et d'un nouveau trésorier, Christophe Puech, directeur général adjoint de Montpellier Handball et membre du groupe de travail dédié à l’innovation managériale du Medef.
Geneviève Marais, Aquatech Innovation
Geneviève Marais, présidente de la start-up montpelliéraine Aquatech Innovation, souhaite « lever 1 M€ afin d'accélérer (sa) production, de doper (ses) capacités et de promouvoir (ses) offres ». La société fondée en 2018 a développé une solution d’épuration inédite des eaux grises et des eaux noires, particulièrement adaptée aux milieux sensibles, comme les campings et les ports. Cette solution brevetée, baptisée AquaClear, est embarquée dans une station déplaçable et autonome, qui « ne génère aucun polluant et transforme les effluents en eau de qualité “eau de baignade” », précise la dirigeante, qui évalue le marché français à 1,5 Md€ et le marché européen à 6 Md€.
« Notre modèle économique est basé à la fois sur la vente des stations et sur un abonnement annuel », indique Geneviève Marais. La chef d'entreprise souhaite déployer ses solutions en France l'an prochain, avant de s'attaquer aux marchés européens dès 2023. L'entreprise de huit salariés, qui va enregistrer 800 k€ de CA cette année, pourrait atteindre les 5 M€ de CA dans deux ans. Aquatech Innovation est accompagnée par le Bic de Montpellier et l'Open Tourisme Lab de Nîmes.
Aymeric Reinert, Profils Systèmes
Il est nommé directeur général de Profils Systèmes (groupe Corialis, CA : 100 M€, 400 salariés, siège à Baillargues - 34), à compter du 1er janvier 2021. Profils Systèmes est une société gammiste aluminium, spécialisée dans la conception de profilés pour le bâtiment et plus particulièrement la menuiserie. Aymeric Reinert était jusqu’alors DG adjoint et directeur du bureau d’études. Il succède à Christophe Derré, actuel dirigeant et fondateur du groupe en 1987. Depuis 2003, les deux hommes travaillent en étroite collaboration pour faire évoluer le groupe « tant en taille qu’en efficacité », marquant les produits et le marketing du sceau de l’innovation et du design. Christophe Derré reste aux côtés du nouveau DG en tant que conseiller stratégique en développement et marketing. Christophe Derré a lancé Profils Systèmes à Castries (34). Dès 1992, il rompt avec la culture produit du secteur du profilé en développant les premiers concepts de gammes de menuiseries « design » avec une recherche de l’esthétique. Le concept industriel de fabrication concernera ensuite l’isolation thermique, le laquage, l’extrusion des profilés aluminium.
Éric Affortit, Capeb du Gard
Président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) du Gard* depuis 2011, Éric Affortit se prépare à tirer sa révérence. À compter du 2 décembre prochain, le dirigeant de l’entreprise de maçonnerie Affortit construction (Milhaud) ne sera plus président de la Capeb 30. Son successeur pressenti devrait être l’actuel vice-président de l’entité, Christophe Bonnet, artisan-peintre de profession à Sumène. Il est à ce jour le seul candidat déclaré. Si Éric Affortit entend rester au conseil d’administration, celui qui est aussi président de l’Union des entreprises de proximité (U2P) 30 et président du conseil départemental de l'Urssaf du Gard, a d’autres ambitions. « Je mènerai une liste pour être président de la Chambre de métiers et de l’artisanat du Gard, explique-t-il à La Lettre M. Les prochaines élections devraient avoir lieu en octobre ou novembre 2021. » Autre objectif : la CCI du Gard. « Je souhaiterais qu’il y ait une vraie branche artisans-commerçants au sein de la chambre consulaire pour que ceux-ci soient mieux représentés. »
*700 adhérents environ, 60 d’existence en 2021.
David Pasin, Ingérop Toulouse
2020 est à coup sûr « une année très particulière » pour prendre de nouvelles fonctions. Nommé directeur de l’agence toulousaine d’Ingérop (40 collaborateurs) en octobre, David Pasin connaît bien les problématiques actuelles du secteur de l’ingénierie, pour avoir notamment évolué ces trois dernières années au sein du groupe Edeis comme directeur du développement à Toulouse. « Comme tous nos confrères, on manque de visibilité mais on essaie de remplir notre carnet de commandes pour aborder 2021, 2022 et 2023 un peu plus sereinement », confie-t-il à La Lettre M. Grâce à plusieurs domaines d’expertise, le groupe Ingérop (2 000 collaborateurs dans 70 pays, 260 M€ de CA consolidé en 2019) semble subir un peu moins durement la crise qui frappe le secteur. « À Toulouse, nous gérons des projets dans cinq domaines d’activité : bâtiment et industrie ; eau et environnement ; ouvrage d’art ; ville et mobilité ; aéroportuaire et infrastructure », développe David Pasin. En 2021, Ingérop Toulouse va intervenir dans plusieurs opérations : reconstruction du pont de Mirepoix en Ariège, début des travaux des bâtiments de La Cavalerie (Aveyron) dans le cadre du programme Scorpion, inaugurations de 15 000 m2 de bureaux pour Airbus et de sa plateforme logistique Airlog 2 ou encore réfection des infrastructures aéronautiques de la base aérienne de Solenzara, en Corse.
Hugues Kenfack, Université Toulouse 1 Capitole
Il est élu à la présidence de l'Université Toulouse 1 Capitole, à l'issue du premier tour d'une élection qui l'opposait à l'ancienne présidente, Corinne Mascala (à 17 voix contre 14). Professeur des universités, docteur en droit, Hugues Kenfack porte de nombreux projets pour UT1, qui doit selon lui retrouver une unité perdue entre ses trois grandes composantes historiques : le droit, l'économie et la gestion. « Comment se fait-il qu’il y ait dans notre université si peu de formations et de diplômes communs entre ces trois secteurs alors même que la double compétence est recherchée par le monde socioprofessionnel ? », s'interroge celui qui prendra ses nouvelles fonctions le 1er décembre. Dans son programme, Hugues Kenfack préconise par ailleurs une refonte des statuts d'UT1 « pour que chaque composante dispose d’une autonomie, en particulier dans ses recrutements et un vrai budget de fonctionnement ». Fondée en 1229, l'Université Toulouse 1 Capitole emploie 671 enseignants-chercheurs, 558 personnels administratifs et accueille 21 800 étudiants au sein de ses différentes composantes : faculté de droit et science politique, TSE, TSM, faculté d'administration et communication, faculté d'informatique, IEP et IUT de Rodez. Son budget s'élève à 126,7 M€ en 2020.
Le nouveau président vise aussi le statut juridique de « grand établissement » (accordé à certains établissements d’enseignement supérieur comme le Collège de France, Sciences Po ou l'École normale supérieure).
© G. Fontagné / UT1
Pierre-Olivier Nau, Medef Haute-Garonne
Deux mois après l'élection de Pierre-Olivier Nau à sa présidence, le Medef Haute-Garonne renouvelle son comité directeur et son bureau, avec des attributions sectorielles confiées à chacun des membres. Objectif de cette nouvelle organisation : « renforcer le dialogue avec les adhérents et se nourrir de leurs contributions », indique le Medef 31.
Le nouveau bureau est désormais composé de :
- Pierre-Olivier Nau (PDG de Manatour), président
- Frédéric Torrea (secrétaire général et avocat général d'ATR), vice-président industrie (UIMM)
- Valérie Jimenez (PDG du groupe Gimenez), présidente déléguée mobilités et RSE
- Stéphane Gilet (président de Climater), vice-président bâtiment (FFB)
- Hervé Jouves (président de Lafayette Conseil), vice-président commerce, services et santé
- Thomas Fantini (président du groupe Pergo), vice-président tourisme, événementiel et alimentation
- Maguelone Pontier (directrice générale du Min Toulouse, Le Grand Marché), référente du secteur alimentation
- Jules Julian-Delalande (agent général Axa), référent des jeunes entrepreneurs
- Gilles de Raffin (président du groupe R-Méca), trésorier
- Christian Carcy (ingénieur patrimonial au sein du cabinet Juris), secrétaire
Jean-Luc Catanas, Direccte Gers
Il occupe, depuis le 15 novembre, le poste de responsable de l'unité départementale du Gers à la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi d'Occitanie (Direccte). Il succède à Nathalie Campourcy qui avait quitté ses fonctions le 7 septembre dernier. Attaché d’administration hors classe, Jean-Luc Catanas était auparavant adjoint au chef de mission ressources humaines et affaire générale à la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle à Paris. Il a par ailleurs été adjoint à la directrice de l’unité départementale du Loiret de la Direccte Centre Val de Loire (2017-2019) ou encore secrétaire général de l’unité départementale de Seine-et-Marne de la Direccte Île-de-France (2014-2016).
Émilie Gavanier, Cafés di Costanzo
Classée depuis trois ans parmi les 500 entreprises françaises « championnes de la croissance », la société gersoise Les Cafés di Costanzo (13 salariés) a connu un coup d’arrêt avec la crise sanitaire. Pour autant, les deux cogérants de l’entreprise restent optimistes. Rachetée il y a treize ans par le couple Émilie et Étienne Gavanier, la société a connu depuis un véritable essor. Basée à l’Isle Jourdain, l'entreprise est spécialisée dans la torréfaction de cafés de qualité et propose son offre en priorité aux cafés, bars et restaurants (CHR). « Lorsque l’on a racheté l’entreprise, elle comptait une petite centaine de clients et réalisait un CA de 240 k€. Nous avons enregistré en 2019 un CA de 2,3 M€ », confie à La Lettre M la cogérante.
Un CA en recul pour la première fois
La crise sanitaire est venue mettre un coup de frein à cet élan. « Nous démarrions l’année 2020 avec un chiffre d’affaires en hausse de 20 %, indique Émilie Gavanier. Nous avons clôturé notre exercice 2020 au 30 septembre avec un recul de CA de 5 % ». Si l’activité avait repris avec dynamisme dès le mois de juin, la nouvelle fermeture des CHR a de nouveau freiné l’activité. « Nous avons un site de e-commerce depuis deux ans, nous sommes également présents, mais très discrètement, dans quelques magasins en GMS et dans une dizaine d’épiceries fines ». Pas suffisant pour combler les pertes de l’activité principale… « Nous avons toujours fait le choix de rester spécialisés dans la fourniture de CHR, car c’est une clientèle que nous apprécions et avec laquelle nous avons développé de vraies relations. À tel point que nous avons réussi à prendre des parts de marché aux très grands que sont Lavazza ou les Cafés Richard », explique la cheffe d’entreprise. Mais la diversification semble désormais une nécessité.
Viser une clientèle complémentaire
Les Cafés di Costanzo n’ont pas attendu la crise sanitaire pour élargir leur portefeuille de clients. Le site de commande en ligne et l’ouverture d’une boutique physique à L'Isle Jourdain ont lancé le mouvement. Et malgré la crise, l’entreprise a décidé de poursuivre sur sa lancée. Ainsi, elle a investi dans une nouvelle ligne de conditionnement pour produire des sachets de 250 grammes de café, destinés aux particuliers. « Ce projet avait été envisagé avant la crise de la Covid. Nous avons décidé de maintenir l’investissement, notamment grâce au dispositif de la Région Pass rebond », indique Émilie Gavanier.
Les Cafés di Costanzo souhaitent également ouvrir une seconde boutique, à Toulouse cette fois-ci. « Le projet est plus long à aboutir, car il faut trouver le bon local commercial, mais nous n’y renonçons pas ! Nous avons la chance d’être une entreprise déjà bien installée, avec une trésorerie suffisante. Nous avons d’ailleurs pu combler la différence pour que nos salariés au chômage partiel perçoivent quand même l’intégralité de leur revenu. Mais nous avons hâte de pouvoir reprendre l’activité et restons confiants », conclut Émilie Gavanier.
