Hebdo du mardi
Décideurs
Céline Vachey, Ademe Occitanie
Elle est nommée directrice régionale adjointe de l'Ademe Occitanie, l'Agence de la transition écologique. Basée à Labège (31), au siège de la direction régionale, Céline Vachey remplace Éric Gouardes, qui a rejoint le pôle de compétitivité Aerospace Valley comme directeur délégué à l'innovation. Auparavant, elle a occupé diverses fonctions au sein de l'Ademe Occitanie (35 salariés, directeur régional : Michel Peyron), dont celle de coordinatrice du pôle transition énergétique. Autre nomination récente : celle de Camille Fabre, qui succède à Frédéric Guillot (nommé directeur régional de l'Ademe par intérim en Guyane) comme directeur régional délégué sur le site de Montpellier. Depuis 2016, il était directeur régional de l'Ademe en Corse.
Franck Chatelain, responsable communication pour l'ex-Midi-Pyrénées, voit quant à lui son périmètre d'action élargi à l'ensemble de la région, suite au départ à la retraite de son homologue montpelliérain Hubert Pscherer. Sandrine Carballes prend également le poste de chargée de mission économie circulaire au sein de la direction régionale. En Occitanie, l'Ademe compte 35 collaborateurs, répartis entre ses sites de Labège (19 personnes) et Montpellier (16 personnes). Son directeur régional est Michel Peyron.
Hervé Rogeau, FBF
Il est élu à la présidence du comité régional Occitanie de la Fédération bancaire française (FBF). Président du directoire de la Banque Courtois, Hervé Rogeau succède à Pierre Carli, président du directoire de la Caisse d'Épargne Midi-Pyrénées. Le comité régional des banques FBF Occitanie représente l'ensemble des banques adhérentes établies dans les 13 départements du territoire, employant 20 700 salariés. Créée en 2001, la FBF regroupe les 340 banques françaises et étrangères qui exercent leur activité en France (360 000 salariés au total). Elle dispose d’un bureau à Bruxelles et est présente sur tout le territoire français à travers un réseau de 103 comités régionaux et départementaux.
Laurent Bonhomme, Arkolia Energies
Alors que le plan France Relance est basé sur la transition énergétique, Laurent Bonhomme, co-fondateur d’Arkolia Energies (90 M€ de CA en 2019, 90 salariés - 34), dénonce l’intention du gouvernement de déposer un amendement révisant les contrats des tarifs de rachat d’électricité solaires antérieurs à 2011. À la tête d'un groupe indépendant spécialisé dans les énergies renouvelables (ENR), il s’inquiète des conséquences en Occitanie, qui réunit le plus d’entreprises dans ce domaine. « C’est dramatique !, dénonce-t-il. On fusille la filière renouvelable en disqualifiant la valeur juridique du contrat valant obligation d’achat, pierre angulaire des énergies vertes. L’impact sur les entreprises d’Occitanie va être énorme et se chiffre en plusieurs centaines d’emplois potentiellement perdus.» Selon lui, « les opérateurs bancaires et financiers ont déjà écrit aux ministères expliquant qu’ils arrêteraient de financer les projets ENR si les contrats avant 2011 étaient modifiés. » Selon le dirigeant, la manœuvre est « une basse stratégie issue d’un lobbying parisien en vue de supprimer les indépendants. Cette mesure va jouer le rôle de rabatteur de toutes les entreprises indépendantes vers les trois gros du marché de l’énergie. »
Julien Aguhlon, La Botte Gardiane
Dans ce contexte de crise sanitaire, le fabricant artisanal gardois de chaussures, dont la botte camarguaise, La Botte Gardiane (30 salariés, quatre boutiques à Paris, Lyon et Aigues-Vives, CA consolidé : 1,8 M€, siège à Aigues-Vives) se recentre sur le digital. Deux de ses points de vente physique sont mis en vente, à Paris et à Lyon. « Entre les Gilets jaunes, les diverses manifestations et la Covid-19, la boutique de Lyon n’est plus rentable et c’est compliqué aussi pour notre boutique du Marais (Paris, NDLR) dont, habituellement, 40 % de la clientèle est internationale. En ce moment, il n’y en a plus », explique Julien Agulhon, gérant associé, à La Lettre M. Dans le même temps, l'entreprise met l'accent sur le digital. Nous prévoyons une refonte totale de notre site Internet après les fêtes de fin d’année. L’idée est de simplifier notre offre, fluidifier le parcours d’achat. Le nouvel e-shop s’accompagnera d’une vraie stratégie de communication digitale, avec de la publicité ciblée. Actuellement, nous ne faisons quasiment pas de pub. » L’objectif est de doubler la part des ventes en ligne dans le chiffre d'affaires global l’année prochaine, qui passerait de 24 à 48 %.
Nicolas Dubourg, Syndeac
Directeur du théâtre conventionné de La Vignette à Montpellier et président du Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (Syndeac, branche publique), qui représente scènes nationales, pôles nationaux de cirques et autres compagnies de danse, Nicolas Dubourg milite pour « une remise à plat » du plan de relance annoncé cet été pour le spectacle vivant, qui devait toucher 432 M€. Deux réunions décisives, autour de la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, qu'il rencontre régulièrement depuis le début de la crise, sont prévues ce mois-ci : une entre les organisations de salariés et d'employeurs puis une autre avec les associations d'élus, de Régions de France à l'Assemblée des départements de France. « Sans engagement de l'Etat, certaines collectivités auront du mal à maintenir leurs budgets culture en 2021 », redoute Nicolas Dubourg, précisant qu'il ne s'agirait pas d'un « abandon », mais d'une « diminution » des subventions. Selon lui, les communes sont les plus exposées à cause de la baisse des recettes enregistrée dans les piscines et autres équipements municipaux.
Outre « la compensation de toutes les pertes de recettes observées à cause des fermetures », Nicolas Dubourg porte une autre revendication : la réévaluation de l'année blanche des intermittents, a minima jusqu'au 31 décembre 2021, au lieu du 31 août prochain comme prévu actuellement. « Les intermittents ne peuvent pas travailler depuis le 18 mars dernier, ne peuvent donc pas cotiser et risquent de sortir de l'intermittence », avertit-il.
Jean-Philippe Jarno, L'Observer
Sur les neuf premiers mois de l’année, les mises en vente de logements neufs chutent de 45 % dans l’aire urbaine toulousaine par rapport à la même période de 2019 avec moins de 3 000 unités, selon les derniers chiffres présentés par l’Observer de l’immobilier toulousain. La tendance est identique au niveau des ventes, avec un recul de 34 % depuis le début de l’année. « La situation, déjà alarmante depuis plusieurs mois, est amplifiée par un 3e trimestre catastrophique. Les mises en vente ont baissé de 45 % ces trois derniers mois et les ventes de 37 % », résume Jean-Philippe Jarno, président de l’Observer. Principale explication avancée : la baisse du nombre de permis de construire accordés ces derniers mois. « Seulement 458 logements ont été lancés commercialement au 3e trimestre contre 1 736 au 3e trimestre 2019 soit une chute de 74 % en un an. L’une des principales difficultés du marché toulousain réside donc dans la capacité à le réalimenter en offre nouvelle alors que la demande reste soutenue notamment de la part des investisseurs », poursuit le représentant de l’Observer. Conséquence de cette raréfaction de l’offre, les prix de vente poursuivent leur hausse avec une progression du prix moyen de 2 % dans l'aire urbaine, à 3 950 €/m2.
Gaëtan Séverac, Naïo Technologies
Le spécialiste de la robotique agricole Naïo Technologies (Escalquens, 31), s’associe avec le leader allemand de l’innovation sur le marché des batteries, Varta, afin prolonger l'autonomie de ses robots de binage. Les deux entreprises présenteront le premier prototype de borne de recharge autonome et portative pour les robots Naïo, à l'occasion du Forum international de la robotique agricole, organisé en ligne du 8 au 10 décembre. Avec ce partenariat, l’entreprise toulousaine, cofondée par Gaëtan Séverac et Aymeric Barthes, souhaite offrir à ses clients maraîchers et viticulteurs la possibilité d’utiliser leurs robots de désherbage « une journée entière sans avoir à se soucier de leur alimentation en énergie ». Deux projets sont actuellement menés de front. Le premier consiste à équiper le Oz, le petit robot de binage maraîcher, de batteries Varta qui permettraient de prolonger l’autonomie du robot de 30 %. Le second vise à « créer des bornes de recharges solaires pouvant être utilisées directement dans les champs ». Avec ce système totalement inédit dans le domaine de la robotique agricole, le robot se dirige automatiquement vers la borne de recharge lorsque son niveau d’alimentation est trop bas.
Alain Toufine, Opt'Alm
La société Opt'Alm, au sein de laquelle le groupe aéronautique Rossi Aéro avait pris une participation minoritaire en 2017, a repris sont indépendance capitalistique fin 2019. « Depuis, nous restons néanmoins hébergés dans les locaux de Rossi Aéro, car nous avons besoin de conserver un environnement industriel, explique à La Lettre M Alain Toufine, président de la société de 5 salariés, spécialisée dans la fabrication additive métal, notamment pour les secteurs de l’aéronautique, de la défense, des transports et de l'énergie. Nous prévoyons de déménager fin 2020 ou début 2021, toujours en Haute-Garonne. » Un nouveau départ pour la TPE innovante, qui a fait le choix stratégique, dès sa création en 2015, d'un positionnement sur plusieurs marchés. Une stratégie qui trouve tout son sens en cette période de crise. « Se diversifier, c'est lisser le risque », martèle le président d'Opt'Alm, qui compte enregistrer 200 k€ de CA cette année. Pour accompagner sa croissance, Opt'Alm prépare actuellement une levée « d'environ 1 M€ », qui pourrait intervenir « d'ici à la fin de l'année ou début 2021 ». Objectifs : consolider son parc machines, muscler ses effectifs et préparer son déploiement à l'international, notamment au Moyen-Orient.
Pour le dirigeant d'Opt'Alm, la diversification est essentielle. « Le principe est simple, estime Alain Toufine, il ne faut jamais mettre tous ses œufs dans un même panier. La technologie que nous déployons est relativement nouvelle. Il importe donc d'identifier les besoins et d'accompagner les clients au plus près. Il ne faut par conséquent pas se concentrer sur un secteur unique, surtout pas un secteur aussi contraignant que l'aéronautique. » Et d'ajouter : « Sans la Covid-19, nous aurions triplé notre volume d'activité cette année ; finalement, nous allons le doubler ». L'entreprise prévoit un nouveau doublement de son CA en 2021.
Emmanuel Neildez, Lisi Aerospace
Dirigé par Emmanuel Neildez, le groupe parisien Lisi Aerospace (7 214 salariés, CA 2019 : 996,6 M€), qui dispose d'une implantation de 687 salariés à Villefranche-de-Rouergue (12), enregistre au 3e trimestre 2020 une baisse d'activité de 41,3 %, portant son CA à 138 M€. Cette chute d'activité s'explique à la fois par une baisse de la demande de fixations en Europe et en Amérique du Nord et par des activités composants de structures « toujours pénalisées par le double effet de la crise Covid-19 et l’arrêt du Boeing B737-Max », explique le groupe. Lisi Aerospace a investi 80 M€ en cinq ans dans le cadre de la relocalisation de son site de Villefranche-de-Rouergue, spécialisé dans la fabrication d’éléments de fixation pour le secteur aéronautique.
Frédéric Sanchez, Seppic
Il rejoint Seppic au poste de directeur de l’usine tarnaise du groupe basée à Castres (370 salariés dont 110 chercheurs). Filiale d’Air Liquide, la société est spécialisée dans la fabrication d’excipients et d’actifs cosmétiques, d’excipients pharmaceutiques et de tensioactifs. Chimiste de formation, Frédéric Sanchez a évolué pendant près de 13 ans au sein du groupe pharmaceutique Servier. Seppic emploie au total 700 personnes (CA n.c) sur ses différents sites basés en France et à l’étranger. Le site industriel castrais (3 500 m2) s’étend sur huit hectares.