Hebdo du mardi
Décideurs
Vincent Perez, Capeb Occitanie
Il succède, le 2 octobre, à Roland Delzers à la présidence de la Capeb Occitanie, organisation professionnelle représentative des entreprises artisanales du bâtiment de la région. Vincent Perez préside par ailleurs l'U2P (Union des entreprises de proximité) et la Capeb Ariège. Au cours de ce nouveau mandat, il entend notamment mettre l'accent sur la communication, afin de valoriser l’image de l’artisanat et des entreprises de proximité du bâtiment auprès du grand public ou encore la recherche de nouvelles ressources économiques, en se positionnant par exemple sur des appels à projets régionaux. En Occitanie, on recense plus de 58 400 entreprises artisanales du bâtiment (sur 62 600 entreprises du secteur), réalisant un chiffre d'affaires de près de 8 Md€ (chiffres 2018).
Romain Métillon, UIMM Méditerranée Ouest
« L'idée, c'est d’avoir un hub de l’innovation, où les porteurs de projets industriels peuvent développer leurs idées, trouver des supports dans des domaines qu’ils ne maîtrisent pas forcément, s’appuyer sur notre réseau de designers, spécialistes des nouvelles méthodes d'innovation, plasturgistes, chimistes... » explique à La Lettre M Romain Métillon, le responsable du nouveau fabab de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) Méditerranée Ouest, à Baillargues. « Financé par l’UIMM et la Région, ce lieu est composé de quatre espaces pour concevoir, imaginer, fabriquer et façonner », résume le fablab manager de 28 ans, qui travaillait précédemment au sein de l'industriel Bic. Lancé avant le confinement, le fablab a trouvé son rythme de croisière depuis septembre, avec six entreprises accompagnées.
Facteur différenciant : les porteurs de projets peuvent se rendre dans le pôle formation, installé dans le même bâtiment, pour utiliser des outils de pointe : un centre d’usinage cinq axes à 250 k€, une imprimante 3D métal… Parmi les six entreprises accompagnées : les start-up héraultaises Vaonis (télescope), Acu Surgical (robot pour la chirurgie rétinienne) et Gear Prod (aventure immersive dans un sous-marin) ainsi que l’industriel tarnais AMB France (moustiquaires). Les entrepreneurs sont mis en relation avec des experts, réalisent des pièces… L’abonnement mensuel (et illimité) s'élève à 500 € HT minimum.
Julien Deljarry, Montpellier Handball
« Une salle principale d'au moins 5 500 places, une salle annexe pour s’entraîner et une salle de réception VIP : c'est le minimum vital dont le club a besoin pour se développer », confie à La Lettre M Julien Deljarry. Le président de 28 ans de la SAS Montpellier Handball (32 salariés dont 17 joueurs professionnels, 8 M€ de CA la saison dernière) fait référence au projet de future salle dont le maître d'œuvre sera choisi d'ici à la fin du mois et le lieu avant la fin de l'année. Montpellier Méditerranée Métropole étudie deux options. Celle que préfère le président du MHB : « Les terrains disponibles de l'Ode à la mer, à proximité de l'Arena, où nous pourrions attirer des investisseurs privés pour ouvrir des commerces, restaurants, bureaux... Le projet serait public-privé », imagine-t-il. La deuxième, moins probable, consisterait à raser le palais des sports René-Bougnol. Problèmes : aucun plan B n'a été envisagé pour accueillir les matches le temps des travaux et la zone - le quartier résidentiel Aiguelongue - ne serait pas assez attractive pour séduire des acteurs privés, selon lui. Annoncée en 2023, la salle serait livrée au mieux avant les JO de Paris 2024 afin de recevoir des équipes en stage de préparation. Le club souhaite être le seul gestionnaire du site.
Béatrice Kosowski, IBM France
La nouvelle directrice générale d'IBM France, Béatrice Kosowski, lance l'Académie IBM à Montpellier. Installée au sein de la Cité de l’emploi et des métiers de demain (CEMD), l'Académie forme des demandeurs d'emploi au métier de développeur d'application en intelligence artificielle (niveau Bac +3 ou plus). « C’est la première académie qu’IBM ouvre en France », indique Béatrice Kosowski qui a également été la marraine d’IBM Montpellier. La première promotion, composée de 24 demandeurs d'emploi, a débuté le 21 septembre et va s’étaler sur une période de 18 mois dont 10 mois effectués en entreprise.
Gaël Philippe, Datasulting
Passé en quelques mois de sept à douze salariés, le cabinet de conseil héraultais Datasulting, spécialisé dans la valorisation des données des entreprises, veut poursuivre sa croissance. « Nous prévoyons de compter trente collaborateurs sous trois à cinq ans », indique Gaël Philippe, PDG et associé (avec Jérôme Hugueny et Yann Finck). Autre ambition du cabinet : ouvrir des agences à Lyon et à Paris. « Nous regardons aussi du côté de Toulouse et Marseille. » Installée actuellement à Pérols, l’entreprise s’installera dans ses nouveaux locaux, à Castelnau-le-Lez, au 1er novembre. Une transaction réalisée par Thelene Immobilier.
Johannes Lock, Arkea Montpellier
Johannes Lock est nommé au poste de directeur du centre d'affaires entreprises de Montpellier d'Arkéa Banque entreprises et institutionnels, filiale du groupe breton Arkéa dédiée au financement des entreprises, des institutionnels et des professions de l'immobilier. À 40 ans, il a intégré Arkéa Banque entreprises et institutionnels, à Montpellier, en 2019, en tant que responsable de clientèle entreprises. Auparavant, il a évolué au sein du cabinet d'audit et de conseil Sipec, à Marseille, en tant que chargé d'études (en 2006) et à la Caisse d'épargne Cepac au poste de chargé d'affaires à la direction investissements et des participations, à partir de 2009, puis en tant que responsable des financements d'acquisitions dès 2014.
Julie Pasques, OTIE
Sur les neuf premiers mois de l’année, la commercialisation de bureaux diminue de moitié par rapport à la moyenne des dix dernières années avec 48 150 m2 transactés, selon le bilan d’activité établi par l’OTIE (Observatoire toulousain de l’immobilier d’entreprise). Au premier semestre, le recul du marché atteignait déjà près de 60 %. « Le marché des bureaux est très fortement impacté par la crise dans l’agglomération toulousaine. Le recul est particulièrement sensible sur le segment des bureaux de seconde main », résume Julie Pasques, présidente de l’observatoire. Le stock de bureaux est en hausse de 9 % avec 211 500 m2 disponibles, dont 24 500 m2 de surfaces neuves. Concernant les locaux d’activités et entrepôts, 94 100 m2 ont été commercialisés entre janvier et septembre 2020. « La moyenne des dix dernières années avoisine 120 000 m2. Ce marché résiste donc plutôt bien à la crise notamment grâce à la dynamique du secteur logistique. La demande portant sur les entrepôts reste en effet soutenue », commente Julie Pasques.
Laetitia Chaynes, Altitude Aerospace France
Le bureau d'études Altitude Aerospace (1,4 M€ de CA), qui emploie 25 personnes à Toulouse (sur une centaine dans le monde), décroche un nouveau marché auprès de Potez Aéronautique (450 salariés). Le fabricant d'aérostructures basé à Aire-sur-l'Adour (40) confie à l'entreprise le développement de trois portes en composite pour l'avion tout-électrique Alice de l'israëlien Eviation. « Nous travaillons avec Potez depuis 2017, explique à La Lettre M Laetitia Chaynes, DG d'Altitude Aerospace France. Nous avons déjà collaboré sur deux programmes : celui du F6X de Dassault Aviation et celui de l'avion supersonique AS2 d'Aerion. Ce nouveau contrat constitue un challenge pour nous, puisqu'il s'agit d'une technologie en composite. » Alice, aéronef de neuf places tout-électrique disposant de 1000 km d’autonomie à 450 km/h, doit entamer sa campagne d’essais en vol en 2021.
Elodie Destruel, World Academy
La fondatrice de l’organisme toulousain de formation en langue ne connaît pas la crise. Le contexte sanitaire a confirmé la pertinence de cours en visio et par téléphone, proposés « depuis plus de 10 ans » par l’entreprise, rappelle Elodie Destruel. Avant le confinement, ces cours à distance représentaient déjà 70 % de l’activité de World Academy. Le confinement a fait basculer l’offre en 100 % visio et/ou téléphone, et ce système est resté plébiscité par les entreprises clientes après le déconfinement. Elodie Destruel estime que son chiffre d’affaires devrait augmenter de 30 % cette année, pour atteindre les 500 k€. Elle a ainsi dû recruter de nouveaux formateurs, notamment pour son cœur d’activité : l’apprentissage de l’anglais « business ».
World Academy, qui revendique certains grands comptes parmi ses clients, comme Ratier Figeac ou ECA Aerospace, est actuellement en négociation avancée avec deux grands acteurs de l'industrie pharmaceutique et de l'agroalimentaire.
Oscar Garcia, L'Ortus
Nouveau départ pour le chef Oscar Garcia, qui fait l'acquisition, avec sa compagne Julie Pons, du Pier Toulouse rebaptisé l'Ortus. L'hôtel quatre étoiles de 28 chambres était resté, depuis son ouverture en 2013, propriété de son promoteur, Patrick Azam. « Il souhaitait se recentrer sur son cœur de métier et nous, nous cherchions un lieu pour mener à bien un projet d'hôtellerie-restauration dans ma ville d'origine », explique à La Lettre M Oscar Garcia. Plus jeune chef étoilé de France en 2014 à la Table d'Uzès (Gard), le Toulousain investit près d'un million d'euros dans ce projet. « Dans un premier temps, nous nous concentrons sur l'activité hôtellerie, avant de réaliser des travaux au niveau du restaurant qui devrait rouvrir au printemps. »
Vincent Talon, Twinswheel
Chez Twinswheel (24 salariés, CA : 2 M€, Cahors), « les clients, ce n’est pas ce qu'il manque », sourit son patron Vincent Talon. À Montpellier, le fabricant lotois de robots de livraison et port de marchandises a séduit le transporteur Services Ecusson Vert (SEV), spécialisé dans la logistique du dernier kilomètre, et la plateforme de commandes en ligne Fraichy, qui collabore avec une cinquantaine de commerçants de proximité. Un test grandeur nature a été organisé cet été. Objectif : démontrer l’efficacité de son droïde semi-autonome, capable de suivre les pas d’un humain grâce à des capteurs et une caméra. La PME prévoit de recruter, d'ici à 2021, cinq à six ingénieurs, spécialisés notamment en intelligence artificielle.
En attendant d’obtenir les autorisations en France pour expérimenter son cousin 100 % autonome, suivi par un humain qui peut intervenir en cas de problème à l’aide d’une manette, la PME regarde en Suisse, « où les autorités ne tarderont pas à autoriser ces tests », souligne le dirigeant. Deux logisticiens sont sur les rangs. Si des techniciens Enedis les utilisent déjà à Toulouse, ses robots semi-autonomes, composés à 90 % de pièces européennes, seront produits à l’échelle industrielle l’an prochain. Les robots autonomes, eux, devraient sortir d’usine en 2023. La PME est soutenue par la Région Occitanie - mais « pas encore par Bpifrance, ce qui nous permettrait de passer un cap », confie Vincent Talon.
François-Xavier Brunet, CCI 65
Dans un courrier adressé à Jean Castex, François-Xavier Brunet, président de la CCI Tarbes et Hautes-Pyrénées, alerte sur les conséquences de la crise sanitaire pour les professionnels du tourisme lourdais. « À quelques semaines de la fin de la période saisonnière, les chiffres désormais pleinement avérés de la fréquentation établissent un recul de plus de 90 % de l'activité en 2020. Dans le même temps, la programmation des opérateurs de voyages pour Lourdes est strictement nulle au titre de 2021 », précise-t-il dans cette lettre co-signée par le président de l'Umih 65, Christian Gélis, le président du club des cafés, hôtels, restaurants de Lourdes, Hervé Jeanson, et le président de l’intersyndicale des socio-professionnels lourdais, Jacques Barzu.
La baisse d’activité globale des professionnels, liée à l’arrêt quasi-total des pèlerinages, s’élève en moyenne à 80 %. Lourdes est la deuxième ville hôtelière de France, après Paris, avec un parc de plus de 12 000 chambres réparties dans 144 établissements.