Hebdo du mardi
Revue de presse
Monde
Le géant de l'hôtellerie Accor en mode survie
Frappé de plein fouet par les effets de la crise sanitaire, le leader européen de l'hôtellerie doit puiser dans ses réserves pour boucler ses fins de mois, explique l'hebdomadaire le 17 octobre. Accor a ainsi annoncé une perte d'1,5 Md€ au premier semestre, pour un chiffre d'affaires de 917 M€.« Particulièrement ciblées, ses enseignes haut de gamme (Sofitel, Raffles, Fairmont…), dont la clientèle internationale ne se déplace plus, et les hôtels de milieu de gamme (Novotel, Mercure), qui souffrent du ralentissement généralisé et de la quasi-disparition des voyages d'affaires et des salons », commente Challenges. Fin août, le PDG du groupe, Sébastien Bazin, a lancé un plan de 200 M€ d'économies sur deux ans, prévoyant 1 000 suppressions de postes. Après un printemps calamiteux, avec les 5 100 hôtels du groupe à l'arrêt et la chute de 50 % de ses revenus, l'été laissait croire à un redémarrage, contredit assez vite par la deuxième vague pandémique. Aujourd'hui, le management ne voit pas la sortie du tunnel. « À ce jour, nous avons 80 % de nos hôtels ouverts, avec 30 à 40 % d'occupation », indique Jean-Jacques Morin, le directeur général adjoint.
Aéronautique : pas de rebond de la filière avant 2024
Selon une étude du cabinet AlixPartners publiée en exclusivité par le quotidien le 19 octobre, plusieurs experts estiment que la filière aéronautique « ne peut espérer de rebond avant 2024-2026 ». Plusieurs raisons sont invoquées pour justifier ces prévisions. Les scénarios de reprise mis en avant par les constructeurs, notamment Boeing, sont tout d'abord trop optimistes. « Ils prennent comme modèles les schémas de rebond observés après les crises précédentes (attentats terroristes de 2001, Sras en 2003 et crise financière de 2008). Deux ans en moyenne après leur déclenchement, le trafic s'est redressé et est reparti de plus belle. Mais cette crise sanitaire mondiale est différente des précédentes », affirme l'étude. Par ailleurs, la demande en avions neufs devrait rester faible pendant plusieurs années. « Si, jusqu'à 25 % des avions âgés pourraient être retirés des flottes, la mauvaise santé financière des compagnies, conjuguée à la crise économique et aux stocks d'avions récents qui ne volent pas, ne devraient pas inciter les transporteurs à investir. »
Les aides à la relocalisation industrielle font fureur
Le gouvernement a d'ores et déjà reçu 3 600 projets de demande de financement d'une ligne de production en France, explique le quotidien le 20 octobre. Et les fonds dédiés vont sans doute devoir être augmentés cette année, se réjouit le ministre de l'Économie Bruno Le Maire. « Nous avons mis un milliard d'euros pour ces fonds de relocalisation industrielle, dont 500 devaient être dépensés en 2020 », mais « il sera probablement nécessaire de rapatrier une partie des crédits de 2021 sur 2020 tellement la demande de fonds pour la relocalisation industrielle est forte », a déclaré le ministre devant la commission des affaires économiques du Sénat. Ces fonds de relocalisation visent des projets dans cinq secteurs stratégiques : santé, agroalimentaire, électronique, matières premières essentielles à l'industrie, et applications industrielles de la 5G.
Occitanie
Les théâtres s'adaptent au couvre-feu
Dans un reportage diffusé le 17 octobre, la chaîne d'information évoque les conséquences des l'instauration du couvre-feu sur le secteur culturel, dont les théâtres. Les patrons de salles de spectacle ont dû s'adapter à cette nouvelle restriction en proposant aux spectateurs des offres aux horaires plus adaptés en levant le rideau à 18h et non plus à 20h. Une situation que déplore Nicolas Dubourg, président du syndicat des entreprises artistiques et culturelles et directeur du théâtre montpelliérain de la Vignette. Selon lui, « ce temps libre et de plaisir ne doit pas être placé sous contraintes ».
Un Ehpad face au musée Soulages
La Ville de Rodez vient d’inaugurer un Ehpad conçu par l’agence montpelliéraine Architecture Environnement PM, explique l’hebdomadaire dans son édition du 23 octobre. Originalité de cette opération située au bout de l’esplanade du musée Soulages, elle a été réalisée sur un terrain « tout en longueur ». Les architectes ont su tirer parti de cette configuration contrainte. « La façade d’entrée ouvre comme une faille vers l’esplanade », explique l’architecte Laurent Pelus. Les 87 lits sont situés à l’arrière avec halls, salons, chambres à grandes baies vitrées…
Suppressions d'emploi dans le numérique
L'hebdomadaire consacre un dossier à la filière régionale du numérique dans son édition du 22 octobre. Un secteur qui « subit les turbulences » de l'aéronautique avec un risque majeur : « Un plan massif d'arrêts de missions et de projets au sein des entreprises du numérique et des sociétés de conseils de technologie. » Plus de 8 000 destructions d'emplois sur les 45 000 que compte le secteur sont ainsi à craindre, selon Syntec numérique Occitanie, l'organisation professionnelle rassemblant les acteurs de la filière.