Hebdo du mardi
Revue de presse
Monde
Ces commerces qui n'ont pas résisté à la pandémie
Dans un reportage publié le 18 mai, le quotidien évoque « les centaines de magasins qui ont mis la clé sous la porte depuis le début de la crise sanitaire ». Si les statistiques ont encore du mal à mettre un chiffre global sur ces vitrines à céder, de plus en plus fréquentes dans les centres-villes, le constat est clair : les locaux vacants, qui peinent à se relouer, sont de plus en plus fréquents. Et les victimes de la crise sont diverses. Il s’en trouve à la fois chez les petits commerçants indépendants et dans les grands réseaux. Les premiers n’ont pas résisté, malgré les aides de l’État, à l’accumulation des obstacles à leur activité ces dernières années. Et certaines grandes enseignes, dont la santé financière était fragile avant la crise, n’ont pas résisté non plus. « Camaïeu, Naf Naf, André, La Halle font partie de ces enseignes qui ont déposé le bilan peu après le premier confinement. Toutes ont été reprises. Mais leur parc de magasins a été considérablement réduit. Le repreneur de Camaïeu a par exemple conservé 512 boutiques sur 634, celui d’André 55 sur 180… Le différentiel représente autant de boutiques à céder, qui réduisent l’attrait des centres-villes ou des centres commerciaux et pénalisent les boutiques restées ouvertes », commente Le Figaro.
Reprise : une équation à plusieurs inconnues
Le quotidien s'interroge (le 19 mai) sur la reprise post-Covid-19 au moment où le gouvernement annonce que l’économie française devrait afficher une croissance de 5 % en 2021. Mais la vigueur de ce rebond reste soumis à plusieurs hypothèques, explique Le Monde en se basant sur plusieurs indices incitant à une certaine prudence. « Nous tablons, à l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques), sur une fourchette très large pour la reprise », admet Mathieu Plane, économiste au sein de l’organisme. La clé ? Ce sont les ménages qui la détiennent. Dans quelle mesure vont-ils desserrer les cordons de la bourse et faire repartir les secteurs en berne, comme l’habillement, la restauration, les loisirs ou le tourisme ? Vont-ils puiser dans l’énorme bas de laine accumulé pendant les mois de confinement – environ 160 milliards économisés en 2020 et 2021 – pour rattraper le temps perdu ? Rien n’est moins sûr, répond Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Ostrum Asset Management. « Ce que l’on constate, c’est que les ménages n’ont pas une folle envie de consommer : ils nourrissent toujours beaucoup d’inquiétudes sur ce qui va se passer à moyen terme et restent très prudents dans leurs comportements. »
De l'huile de cuisson pour les vols long-courriers
Le mensuel consacre un article (le 19 mai) au premier vol long-courrier réalisé la veille par Air France-KLM, Total, Groupe ADP et Airbus avec du carburant aérien durable (SAF) issu d’huile de cuisson. Son incorporation à hauteur de 16 % devrait permettre d’éviter 20 tonnes d’émissions de CO2par vol. Objectif de cette expérimentation : décarboner le transport aérien. Le biocarburant a été produit par Total à partir d’huiles de cuisson usagées provenant de l'économie circulaire et ce, sans avoir recours à aucune huile vierge d’origine végétale. « Ces tests réalisés par les acteurs de l’aviation répondent à l’impératif législatif qui prévoit l’incorporation d'1 % de biocarburant de ce type sur tous les vols au départ de France à compter de 2022. Suivie par une incorporation progressive à hauteur de 2 % à l’horizon 2025 et de 5 % en 2030 », précise Environnement Magazine.
Occitanie
Les hommes forts de Delga
À quelques semaines du premier tour des élections régionales, l’entourage de Carole Delga s’active pour permettre à la présidente socialiste sortante de se maintenir aux manettes de la Région Occitanie, explique le site dans une enquête publiée le 14 mai. « Dans les coulisses, quelques élus, membres de son cabinet, et responsables administratifs s’érigent en véritables architectes de la campagne, aux côtés des porte-parole », à l'image de l'Ariégeois Kamel Chibli « chef d'orchestre » et homme fort de ce dispositif, du Montpelliérain Christian Assaf « l'apparatchik qui rassemble », du « porte-flingue » Laurent Blondiau, de « l'opérationnel » Pierre Fournel, et de Simon Munch, « l'as du “combien ça coûte“ ».
Altrad ne veut pas réduire la voilure
Dans un entretien accordé au quotidien le 19 mai, Mohed Altrad, président du MHR (Montpellier Hérault Rugby), confie ne pas avoir renoncé à « hisser son club au sommet » de ce sport. Interrogé sur ses annonces faites il y a un an en pleine pandémie d'investir 100 millions d'euros dans le club en 10 ans et de diminuer son engagement financier, le dirigeant change de ton : « C’était une autre période. La Ville et la Métropole étaient alors hostiles au MHR et à moi-même. Les temps ont changé. La nouvelle municipalité porte un regard bienveillant sur le club. On a des projets d’infrastructures avec la Métropole pour faire des choses dans le quartier autour du stade. Je continue donc. Il n’est plus question de réduire la voilure. »
Le nouvel "espéranto" des marchés publics
Dans un entretien accordé à l'hebdomadaire publié le 17 mai, Quentin Dor, directeur des achats de la Ville de Blagnac près de Toulouse, évoque l'utilisation des nouveaux CCAG (cahiers des clauses administratives générales et techniques) marché publics entrés en vigueur le 1er avril. Selon lui, ces derniers constituent « un langage commun » qu'il faut mettre en œuvre sans multiplier les dérogations. « Nous n’allons pas courir vers des dérogations de principe. Le CCAG est un ensemble qui a vocation à s’appliquer nationalement, c’est une sorte d’espéranto des contrats. L’idée est de ne pas trop y déroger pour que les entreprises, quel que soit l’acheteur, aient un cadre connu. Si on a tous des dérogations, c’est un facteur d’instabilité. Je pense que nous avons une obligation morale d’essayer de l'appliquer le plus possible en l’état. Sinon, il ne faut pas le viser. »