Hebdo du mardi
Décideurs
Jean Pinard, CRTL Occitanie
Désormais, on ne dira plus le comité régional du tourisme Occitanie (CRT Occitanie) mais le comité régional du tourisme et des loisirs (CRTL). C’est ce qu’annonce son directeur, Jean Pinard : « Un détail qui n'en est pas un, et qui traduit une farouche volonté de considérer que la consommation de loisirs par les habitants de la région est une composante essentielle de l'économie touristique régionale, explique-t-il. C'est peut- être même celle qui porte les vecteurs de croissance les plus prometteurs pour l'économie régionale. Cette remarque ne s'oppose pas à l'idée que les clientèles étrangères sont aussi des vecteurs de croissance, mais le temps d'un nouvel équilibre est venu et l'été 2020 nous le démontre. »
Arnaud Martin, CEN d'Occitanie
Cet enseignant-chercheur en écologie à l’université de Montpellier devient président du nouveau Conservatoire d’espaces naturels (CEN) d’Occitanie. Née de la fusion, le 12 septembre, des trois conservatoires d’espaces naturels de Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon et Lozère, cette association loi 1901, dotée d’un budget annuel de 6,5 M€, compte désormais 65 salariés et gère 30 300 ha d’espaces naturels, dont 860 en propriété ou bail emphytéotique, répartis dans une centaine de sites. Ancien président du CEN Languedoc-Roussilon, Arnaud Martin se félicite de cette fusion, qui permet au nouvel organisme de « bénéficier d’une complémentarité d’expertises et de savoir-faire ».
Au niveau national, les Conservatoires d’espaces naturels représentent 1 000 salariés et gèrent plus de 200 000 ha.
Eric Nascimben, Exavision
Eric Nascimben s’apprête à fêter les trente ans de son entreprise, Exavision (28 salariés, siège à Milhaud - 30). L’occasion pour la PME (spécialisée dans la conception d’appareils destinés à la surveillance de zones sensibles, le contrôle d’identité...) de recevoir, le 25 septembre, Franck Proust, le président de Nîmes Métropole, et peut-être Carole Delga. Alors que la crise lui a permis de « repenser la stratégie digitale, interne et externe », le patron de 70 ans présentera à cette occasion le nouveau site internet et la nouvelle direction, composée de « quatre dirigeants dont certains sont dans l’entreprise depuis quelques années », souffle-t-il.
L'ingénieur de formation détaillera aussi « un plan ambitieux avec un objectif de croissance sur trois à quatre ans, dans des conditions correctes ». Financé pour l'instant en fonds propres, ce plan est synonyme de lancement de produits. « Des solutions d’imagerie à destination de la défense terrestre, le maritime civil et militaire, la sécurité intérieure, qui reste majeure dans notre activité, entre 30 % et 40 %, et la pétrochimie, dont le potentiel de croissance est important », résume-t-il. Quid de son projet d'extension prévue en 2020, que La Lettre M a annoncé en janvier dernier ? « Il est retardé d’un an à cause de la crise. L'idée est d'installer une ligne de production dans un second bâtiment pour augmenter notre capacité de production et notre niveau technique », rappelle-t-il.
Ran Oren et Jan Vanderstraeten, Altrad
Jan Vanderstraeten et Ran Oren (en photo) sont les nouveaux directeurs généraux d'Altrad (CA : 3,1 Md€ ; 41 000 salariés, Montpellier). Ces deux hommes remplacent Louis Huetz parti créer le bureau français du fonds néerlandais Waterland après sept ans à diriger le groupe de services à l'industrie. L'information avait été révélée par La Lettre M le 10 septembre. C'est donc une solution interne qu'a choisie Mohed Altrad. Jan Vanderstraeten vient du groupe néerlandais Hertel racheté par Altrad en 2015. Il a notamment dirigé la division Benelux du groupe. Ran Oren, lui, affiche un parcours d'avocat d'affaires spécialisé dans les acquisitions. Il a rejoint le groupe Altrad en 2016. Sous l'impulsion de Louis Huetz, la taille d'Altrad a été multipliée par quatre. L'ancien DG a par ailleurs été l'artisan de la volonté du fondateur de transformer une société industrielle en société de services à l'industrie.
Sylvie Sammut, Université de Montpellier
L'enseignante-chercheuse de l'Université de Montpellier Sylvie Sammut est une référence sur les questions liées à l'entrepreneuriat, aux PME... C'est donc tout naturellement que la directrice de la Licence 3 « management et stratégie » et co-directrice du Master « accompagnement entrepreneurial » a pris la direction de l'incubateur étudiant de l'UM, inauguré le 14 septembre. Baptisé UM I-Lab by Moma (Montpellier Management finance aussi le projet), il se trouve dans les locaux d'une BU, en l'occurrence la bibliothèque universitaire Richter, près de l'Arbre Blanc. Une première en France. L'incubateur, composé de deux salles de réunion et d'un coin cuisine, se veut généraliste et héberge déjà huit porteurs de projets.
Antoine Roger, Ville de Nîmes
Antoine Roger sera prochainement nommé directeur de cabinet de Jean-Paul Fournier, maire LR de Nîmes. Il était jusqu'ici directeur de cabinet de Stéphan Rossignol, président LR de Pays de l'Or Agglomération (Hérault) et maire de La Grande-Motte. Nîmois, Antoine Roger connaît bien Jean-Paul Fournier pour avoir été son attaché parlementaire quand ce dernier était sénateur. Antoine Roger remplace Philippe Debondue qui assurait l'intérim depuis la réélection de Jean-Paul Fournier qui a entamé son 4e mandat. Son successeur, à l'agglomération Pays de l'Or, est en cours de recrutement.
Sophie Berdoues-Coudouy, groupe Berdoues
La diversification comme amortisseur de la crise. C'est une des leçons qu'aura tirées Sophie Berdoues-Coudouy de ces six derniers mois. Présidente du groupe fabricant de parfums et cosmétiques fondé en 1902 à Toulouse par son arrière-grand-père, elle a réussi à « limiter la casse » au premier semestre, en réorganisant l'activité pour produire, dès la fin mars, ces solutions hydroalcooliques qui faisaient alors défaut aux établissements de santé de la région. En parallèle, le groupe, qui emploie une centaine de salariés pour un CA de 16,7 M€ en 2019, maintient une partie de sa production « classique » pour servir la grande distribution, restée active pendant le confinement. « Les ventes de gel hydroalcoolique (produit pendant trois mois, NDLR) et celles en GMS n'ont pas totalement compensé les pertes sur le marché de la distribution sélective - parfumeries en particulier -, à l'arrêt pendant plusieurs semaines, mais sans cette diversification, nous aurions été beaucoup plus impactés par la crise », admet Sophie Berdoues-Coudouy, qui table sur un chiffre d'affaires en hausse de 3 % à fin septembre mais dit manquer de visibilité sur la fin d'année.
Guillaume Faury, Airbus
C’est ce que les syndicats voudraient éviter à tout prix : les licenciements secs. Alors qu’Airbus a évoqué dès cet été son projet de supprimer 15 000 emplois, dont 3 400 dans la région toulousaine, Guillaume Faury (photo © C. Guibbaud), président exécutif du groupe toulousain, explique le 14 septembre dans une lettre adressée à quelque 130 000 salariés, qu’il lui semble « peu probable que les départs volontaires suffiront », rapporte l’agence Reuters. « Malheureusement, la reprise du trafic aérien pendant l’été n’a pas été à la hauteur des attentes du secteur aéronautique, déplore le capitaine d’industrie. Nous devons donc nous préparer à une crise probablement plus profonde et plus longue que ne le laissaient supposer les précédents scénarios. » La CFDT évoque un « chantage à l’emploi » et estime que « tout licenciement serait inacceptable ». Même discours chez FO qui rappelle à Guillaume Faury sa « ligne rouge : zéro licenciement contraint. À une crise sanitaire, industrielle, financière et commerciale sans précédent, Airbus ne peut pas prendre le risque d’ajouter une crise sociale majeure ». Les négociations doivent se poursuivre jusqu’à mi-octobre.
Émile Noyer, FBTP Haute-Garonne
Après avoir augmenté successivement de 7 % en 2017, 6 % en 2018 et 2 % en 2019, le chiffre d’affaires du secteur de la construction en Haute-Garonne pourrait accuser une baisse « d’environ 15 % » cette année, estime Émile Noyer, président de la FBTP Haute-Garonne. « Les entreprises sont inquiètes, constate-t-il. Dans les travaux publics, par définition très dépendants de la commande publique, l’année sera notamment très difficile, et la suivante aussi. » La morosité est également de mise du côté des logements, où le nombre de constructions d’appartements, par exemple, est en chute annuelle de 10 %. Le total des logements autorisés baisse, lui, de 13 %. Côté immobilier d’entreprise, la baisse des constructions est supérieure à 10 % et celle des surfaces autorisées dépasse les 6,6 %. « L’emploi est affecté et nous craignons des défaillances d’entreprises », confie Émile Noyer. Le CA du BTP dans le département se situe à 9,7 Md€, ce qui représente un tiers de l’activité globale de la filière en Occitanie.
Mohamed Masmoudi, Adagos
« Mettre à disposition de l’industrie nucléaire une technologie d’intelligence artificielle de pointe. » C'est l'objectif du partenariat signé entre Adagos et le groupe nucléaire Framatome (14 000 salariés). Baptisée NeurEco, cette technologie doit permettre de réduire « de plusieurs jours à quelques minutes » les temps de calculs liés à certains concepts comme la neutronique et la mécanique des fluides numériques. Chantre de l’intelligence artificielle « parcimonieuse », faisant intervenir moins de paramètres que l’IA classique, afin de traiter des questions liées à la conception robuste, au contrôle opérationnel de systèmes complexes, à la maintenance prévisionnelle et à l’aide à la décision, la société Adagos (12 salariés, siège à Ramonville-Saint-Agne) a été fondée en 2011 par Mohamed Masmoudi (photo © Adagos), entouré d’une équipe de l’Institut de mathématiques de Toulouse. Elle a enregistré 600 k€ de CA en 2019 et devrait doubler ses effectifs d’ici à 2022.
Catherine Durand, Castres-Mazamet Technopole
Elle succède à Philippe Leroux à la présidence de Castres-Mazamet Technopole. Chimiste de formation, spécialiste en industrialisation et réglementation des produits de santé, Catherine Durand est vice-présidente de la communauté d’agglomération de Castres-Mazamet chargée notamment du marketing territorial et conseillère municipale de Castres. Avec l'appui des 16 membres du bureau (représentant l'agglomération de Castres-Mazamet, la CCI et la CMA du Tarn et les Laboratoires Pierre Fabre) et des huit permanents de l'association Castres-Mazamet Technopole (directrice générale : Virginia Doan), elle entend poursuivre le développement de l'offre de services à destination des entreprises, en particulier dans le domaine de la e-santé.
Castres-Mazamet Technopole revendique l'accompagnement d'une trentaine d'entreprises et projets au 1er septembre 2020, le suivi de plusieurs projets d’entrepreneuriat étudiant, et l'organisation de 16 ateliers/webinaires thématiques cette année. Un appel à projets innovants est ouvert jusqu'au 11 octobre afin de constituer la troisième promotion de l'Incubateur by CMT.
> Renseignements : www.castres-mazamet-technopole.fr/agenda/appel-candidatures-incubateur
Sébastien David, Sieda
Le maire de Saint-Affrique et vice-président du conseil départemental de l’Aveyron est le nouveau président du Sieda, Syndicat intercommunal d’énergies de l’Aveyron. Élu pour un mandat de six ans, il succède à Jean-François Albespy. « Déjà fortement impliqué au sein de la gouvernance du Sieda, Sébastien David participe activement au développement de la fibre optique en Aveyron. […] Il reprendra les missions liées aux objectifs de développement durable, distribution publique d’électricité afin de soutenir les collectivités aveyronnaises dans leurs politiques d’aménagement du territoire », précise le Sieda. L’organisation est dotée d’un budget dépenses de 30,4 M€ pour 2020, dont plus de la moitié est consacrée au développement du numérique.