C’est ce que les syndicats voudraient éviter à tout prix : les licenciements secs. Alors qu’Airbus a évoqué dès cet été son projet de supprimer 15 000 emplois, dont 3 400 dans la région toulousaine, Guillaume Faury (photo © C. Guibbaud), président exécutif du groupe toulousain, explique le 14 septembre dans une lettre adressée à quelque 130 000 salariés, qu’il lui semble « peu probable que les départs volontaires suffiront », rapporte l’agence Reuters. « Malheureusement, la reprise du trafic aérien pendant l’été n’a pas été à la hauteur des attentes du secteur aéronautique, déplore le capitaine d’industrie. Nous devons donc nous préparer à une crise probablement plus profonde et plus longue que ne le laissaient supposer les précédents scénarios. » La CFDT évoque un « chantage à l’emploi » et estime que « tout licenciement serait inacceptable ». Même discours chez FO qui rappelle à Guillaume Faury sa « ligne rouge : zéro licenciement contraint. À une crise sanitaire, industrielle, financière et commerciale sans précédent, Airbus ne peut pas prendre le risque d’ajouter une crise sociale majeure ». Les négociations doivent se poursuivre jusqu’à mi-octobre.
Guillaume Faury, Airbus
22/09/2020