Hebdo du mardi
Décideurs
Jean-Luc Gibelin, Région Occitanie
En marge de l’inauguration, le 9 septembre, du Centre opérationnel production (Cop) TER Occitanie, à Toulouse, Jean-Luc Gibelin, vice-président de la Région Occitanie en charge des mobilités et des infrastructures de transport, confie à La Lettre M ses espoirs quant aux retombées potentielles du Plan de relance en région. « Nous savons déjà que certains sujets de long terme, comme la LGV, n'en font pas partie Mais à mes yeux, descsujets peuvent être étudiés dès aujourd’hui. Les trains de nuit, avec le Paris-Tarbes, l’amélioration des Paris-Rodez et Paris-Cerbère, mais aussi le fret. Nous avons besoin d’une liaison perenne entre le marché Saint-Charles (à Perpignan) et Rungis. »
« Un rendez-vous doit avoir lieu demain (10 septembre, NDLR) à Paris avec les vice-présidents des Régions, indique-t-il. Nous serons reçus par le directeur de cabinet du ministre des Transports. Nous en saurons alors probablement davantage. » Plus globalement, l’élu estime qu’« en termes d’infrastructures ferroviaires, l’Occitanie a des besoins énormes. Quelles seront les actions de l’État en la matière ? »
Édouard Forzy, La Mêlée
Pour sa 20e édition, la Mêlée numérique, festival du digital et de l’innovation en Occitanie, joue la carte du « phygital ». L’événement, organisé par l’association La Mêlée et ses partenaires, aura lieu du 28 septembre au 3 octobre, à la fois à Toulouse et Montpellier de façon physique mais aussi à distance, via une application dédiée. Au programme : 120 conférences et 400 intervenants pour un événement qui, traditionnellement, accueille 10 000 participants. Cette nouvelle édition, marquée par la participation de Cédric O, secrétaire d'État chargé du numérique, sera l’occasion de se pencher sur les grands enjeux du secteur.
« Le numérique peut apporter des solutions, estime Édouard Forzy. On pense à la ruralité, à un développement plus équilibré du territoire. On parlera du sens de tout ceci. » Selon lui, « nous sommes allés très vite, trop vite sans doute, sans faire attention aux choses fondamentales : la planète, les humains. Le numérique est juste un outil. Il est ce qu’on en fait. » Un avis partagé par Nadia Pellefigue, vice-présidente de la Région Occitanie chargée du développement économique, de la recherche, de l’innovation et de l’enseignement supérieur. « Notre région a des atouts très importants dans le secteur numérique, estime-t-elle. Mais l’enjeu n’est pas tellement de savoir ce que nous avons à l’instant T, mais de savoir quel type de société nous voulons. Nous devons penser la transformation du modèle de développement de notre société. Dans ce contexte, le numérique, si on le destine à des usages de partage du savoir et d’égalité territoriale, sera incontournable. Le digital ne doit pas être réservé à une élite. » Même son de cloche chez Bertrand Serp, vice-président de Toulouse Métropole chargé de la transition digitale. « La crise sanitaire nous amène à repenser les modèles, analyse-t-il. La transition digitale s’articule avec la transition écologique. La crise nous a démontré l’importance de disposer de réseaux de très haut débit et il y a des progrès à faire en matière d’inclusion numérique. Les territoires doivent prendre ce sujet en main. »
Cette année, compte tenu du contexte sanitaire, la jauge « physique » sera naturellement réduite. Mais en ligne, en revanche, tout est possible, comme le souligne avec humour Édouard Forzy, président de La Mêlée : « Le monde entier pourra assister à nos conférences ».
Le programme de cette nouvelle édition :
- 28 septembre : Numérique pour Tous – Clic Forum
- 29 septembre : Business Start up Day – Cybersécurité Occitanie – Tourisme
- 30 septembre : Data Day – Usine du Futur – Smart City / Smart Building
- 1er octobre : TransfoNum – Foodtech – Territoires – Forum des Décideurs Informatiques
- 2 octobre : JobsTIC – Mêlée Tech (freelance) – Fablab Festival – Journée du Freelance
Événement gratuit, mais inscription obligatoire sur www.lameleenumerique.com
William Arkwright, Engie Green
William Arkwright est le nouveau directeur général d’Engie Green (siège à Montpellier, 500 salariés, 20 agences), spécialisé dans le développement, la construction et l’exploitation des parcs éoliens et solaires. En fonction depuis le 1er septembre, il succède à Jean-Claude Perdigues. Il était jusqu’alors directeur de cabinet de la directrice générale du groupe Engie, qu’il a accompagnée en particulier dans les récentes transformations du groupe.
Diplômé de l’ENS et de l’Essec, il a intégré le groupe Engie en 2012 à la direction de la stratégie avant d‘occuper la fonction de directeur de cabinet auprès du directeur général délégué du Groupe. Il a évolué au sein de GEM (Global Energy Management), plateforme de trading du groupe, avant de devenir directeur des Énergies Renouvelables d’Engie Entreprises et Collectivités. Il a notamment contribué à créer Réservoir Sun, filiale dédiée au solaire décentralisé, ainsi qu’au développement de la commercialisation du biogaz. Au 1er septembre, Engie Green exploite 1,936 GW de parcs éoliens et 1,107 GWc de parcs solaires installés et dispose de 5,5 GW de projets en développement.
Cécile Lauze, Apec Montpellier
Cécile Lauze prend la direction du centre montpelliérain de l'Association pour l'emploi des cadres (Apec) Occitanie, dont le délégué régional est Jean-Sébastien Fiorenzo. Cécile Lauze succède à Michel Homola-Maureau. À la tête d'une équipe de treize personnes, elle a notamment pour mission l'accompagnement des jeunes diplômés et cadres et le conseil aux entreprises, notamment les TPE et PME, dans le cadre de leur processus de recrutements de cadres. Jusqu'au printemps dernier, elle occupait les fonctions de chef de projet digital learning au sein du groupe de formation à distance Studi, à Pérols. Auparavant, elle a officié en tant que responsable pédagogique et numérique pour le Cnam Occitanie, mais aussi au poste d'ingénieure pédagogique en charge de la formation professionnelle au sein du Cirad à Montpellier.
Emmanuel Bazantay, Eminence
Emmanuel Bazantay est le nouveau directeur général du groupe gardois de textile Eminence (900 salariés en Europe, dont 500 en France ; quatre unités de production en Europe, dont deux dans le Gard à Aimargues et Sauve). Il succède à Laurent Barratte. Auparavant et depuis 2018, Emmanuel Bazantay a évolué au sein de plusieurs groupes de prêt-à-porter, en tant que directeur financier pour Aigle (à Boulogne-Billancourt) ; PDG et directeur financier de BCBG Max Azria à Valence (2010 - 2018) et directeur financier pour Lee Cooper (2008 - 2010). Eminence possède trois marques : Eminence, Athena et Liabel.
Ghyslain Morvan, Traiteur Grand
En dépit de l’impact fort de la crise sanitaire sur l’activité de Traiteur Grand* – « nous estimons la perte sur notre chiffre d’affaires à environ 70 % » -, Ghyslain Morvan, gérant, n’envisage pas de licencier. « Nous avons mis de l’argent de côté depuis dix ans, nous avons des fonds propres, s’il faut s’en servir pour conserver les emplois, nous le ferons ! » Autre conséquence de la crise, le projet de construction d’un laboratoire à Bouillargues, au sein de l’Actiparc, est actuellement en suspens. Les travaux auraient dû débuter courant septembre.
*Groupe Valore, CA : 5 M€, 50 salariés, antennes à Montpellier, Nîmes, Béziers, 3 laboratoires de production à Montpellier, Mauguio et Montblanc.
Christophe Cador, Tompasse
Président de l'association Tompasse (Toulouse Midi-Pyrénées Aéronautique Spatial Systèmes Embarqués) et du groupe régional Satys, Christophe Cador - qui est par ailleurs à la tête du Comité Aéro PME du Gifas (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales) – estime que les plans mis en place à la fois par l'État et par la Région Occitanie pour soutenir la filière aéronautique « s'articulent entre eux de façon fine et coordonnée, sans doublon. » La période que traverse actuellement la filière régionale est particulièrement rude, déplore-t-il : « Depuis mars, nous vivons un incroyable effondrement du marché aéronautique. Les différents acteurs de la filière ont réagi immédiatement afin de définir ensemble les solutions qui pouvaient être apportées. Mais la souffrance des entreprises est bien là. La crise sera longue ; elle durera deux, trois, quatre ans... Le tissu régional sera alors différent de celui d'aujourd'hui. Certaines entreprises auront disparu, certaines auront été créées, et d'autres, enfin, auront fait l'objet de consolidations. »
Georges Méric, Département de la Haute-Garonne
« Malgré les menaces pesant sur ses finances, le Département de la Haute-Garonne maintient ses investissements avec une programmation de 320 M€ d’ici à 2024 dédiée à la construction et la rénovation de 22 collèges », indique Georges Méric, président de la collectivité. 113 M€ seront par ailleurs affectés au plan Habitat 2020–2025 en vue de la construction de 4 000 logements sociaux par an et la production d’opérations immobilières dans les centres-villes et les quartiers prioritaires de la ville. Le président du conseil départemental qui prédit un « tsunami social et économique » dans les prochains mois, entend par ailleurs maintenir les investissements réalisés dans le cadre des contrats de territoire : « 540 demandes de financement émanant de communes et d’intercommunalités ont été reçues à ce jour dans le cadre de ce dispositif. Et entre 2016 et 2019, le montant des aides attribués à près de 2 700 projets s’est élevé à 170 M€ ».
Georges Méric annonce également la reprise de l’ensemble des chantiers réalisés sous maîtrise d’ouvrage du Département. Le montant des marchés lancés pr la collectivité en 2020 devrait être compris entre 190 et 200 M€. « Dans le cadre de la charte des bonnes pratiques interprofessionnelle signée en mai dernier avec la fédération du BTP et destinée à sauvegarder le secteur de la construction, nous prenons en charge 50 % des coûts directs engendrés par la crise sanitaires. Et les coûts indirects, notamment ceux liés aux pertes d’exploitation, ont fait l’objet de clause de revoyure », rappelle l’élu. En 2019, le Département de la Haute-Garonne a attribué près de 191 M€ dans le cadre de marchés publics.
Vincent Aguilera, CMA 31
Président de la chambre des métiers et de l’artisanat de la Haute-Garonne (CMA 31), il lance le programme de rénovation et d’extension de l’École supérieure des métiers (ESM) de Muret. « Datant de 1976, la plupart des bâtiments ont été rénovés ou récemment construits, à l’exception du bâtiment principal abritant les services administratifs et ceux de l’enseignement général », précise Vincent Aguilera. L'assistance à maîtrise d’ouvrage est confiée au groupement conduit par le bureau d'études Green Actitud basé à Muret. L’ESM prépare aux diplômes (CAP à Bac +2) dans les métiers de l’alimentaire, de l’automobile et du design dentaire. En 2019, l’établissement a accueilli 1 202 élèves.
Le calendrier de réalisation et le montant de l’investissement devraient être fixés dans les prochaines semaines.
Thierry Alcouffe, Onera
Il est depuis le 1er septembre le nouveau directeur du rayonnement scientifique de l’Onera en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine. Membre du Comex et directement rattaché au président de ce centre français de la recherche aérospatiale (Bruno Sainjon), Thierry Alcouffe succède à Dominique Le Quéau qui a fait valoir ses droits à la retraite. Depuis 2019, cet ingénieur en chef hors classe de la fonction publique territoriale occupait les fonctions de directeur général des services adjoint, délégué au pôle recherche, international, partenariats et innovation de l’Université de Bordeaux. Il souhaite se positionner comme un « ambassadeur de l’Onera et se mettre à l’écoute des signaux faibles afin d’identifier très en amont les opportunités de projets qui ont du sens pour l’office et qui lui permettront d’avoir un coup d’avance ». L’Onera emploie 1 950 personnes, dont plus de 400 en Occitanie, à Toulouse et Mauzac (31).
Guillaume Delai, Ogoxe
La société Ogoxe (siège à Saint-Laurent de Neste - 65), qui commercialise une solution pour alerter et prévenir des inondations, lève 900 k€ via la plateforme Sowefund. Née en 2014, la start-up a mis en place un système qui combine capteurs, boîtier connecté et intelligence artificielle pour anticiper les inondations. Commercialisée depuis fin 2017, l’offre, qui fonctionne par abonnement, s’adresse aux collectivités et aux entreprises (campings…). Dix-sept contrats ont déjà été conclus (soit environ 70 clients, des communes ayant passé des contrats communs), majoritairement en Occitanie. Pour déployer son activité, Ogoxe a désormais besoin de « structurer sa partie commerciale, sa communication et son marketing », explique Guillaume Delai, cofondateur de la start-up.
La levée de fonds devrait ainsi permettre de recruter cinq salariés supplémentaires, dans une entreprise qui compte actuellement sept personnes (dont les deux cofondateurs), et de mettre en œuvre des actions commerciales. « Nous souhaitons déployer notre offre dans toutes les régions de France, mais également à l’export », témoigne Guillaume Delai. Ogoxe vise dans un premier temps l’Europe, notamment l’Espagne. L’entreprise, qui revendique un chiffre d’affaires de 350 k€ depuis le lancement de l’offre commerciale, souhaite atteindre 2 M€ dans cinq ans.
Élisabeth Claverie, Tarn Habitat
L’OPH Tarn Habitat (siège à Albi, présidente : Élisabeth Claverie) réceptionne la première tranche du programme de rénovation urbaine du quartier Crins II à Graulhet. Dix premiers logements neufs viennent d’être livrés dans le cadre de cette opération qui comprend également la réhabilitation de 153 logements et l’aménagement d’espaces extérieurs et de voies de circulation. « La fin du chantier est programmée au mois d’avril 2021. Les travaux ont été interrompus pendant les deux mois du confinement », indique Élisabeth Claverie. La maîtrise d’œuvre est assurée par le cabinet Damon Architecture (Toulouse). Coût total de l’opération lancée en 2018 : 6 M€, dont 1,2 M€ pour la construction de la résidence de 10 logements.