Hebdo du mardi
Revue de presse
Monde
Des plans de sauvegarde de l'emploi inévitables dans l'aérospatial selon le Gifas
Président du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas), Éric Trappier ne cache pas ses inquiétudes en évoquant l'impact de la crise sur l'ensemble de cette filière. Dans un entretien accordé à l'hebdomadaire publié le 9 juillet, le dirigeant évoque notamment les conséquences sociales de la baisse de charges pour les entreprises du secteur : « Elles vont arrêter d'embaucher quelques temps et jouer sur les départs en retraite. Mais il est à craindre qu'il y ait des PSE (plans de sauvegarde de l'emploi, NDLR). Toutes les entreprises se sont engagées à faire le maximum pour éviter des licenciements secs, mais cela risque d'être inévitable. »
Malgré des pertes estimées à 18 Md€, la restauration retrouve des couleurs
Après avoir subi un vrai coup d'arrêt, le secteur de la restauration affiche, en juin, un recul de 43 % de son chiffre d'affaires. Il était de 61 % en mai, et de 78 % en avril. Et les ventes dans les fast-foods ou en boulangerie se rapprochent de la normale selon une étude réalisée par Food Service Vision dont le quotidien publie les résultats dans son édition du 8 juillet. Autre enseignement de cette enquête, les pertes cumulées du secteur s'élèvent à près de 18 milliards d'euros au premier semestre, dont 3,5 milliards d'euros pour le seul mois de juin.
Près d'un chef d'entreprise sur deux va sacrifier ses vacances d'été
Une mauvaise nouvelle de plus pour les professionnels du tourisme. Selon une enquête réalisée par la Fondation d'entreprise MMA des Entrepreneurs du futur et Opinion Way relayée par le quotidien le 7 juillet, près de la moitié des chefs d'entreprise a en effet décidé de sacrifier ses vacances d'été pour rester au contact de sa société et encourager la reprise d'activité. Ils sont également une très grande majorité à se dire « ouverts aux opportunités » pour « faire évoluer leur organisation ». Sur les 802 chefs d'entreprise ayant répondu à ce sondage, ils sont 44 % à vouloir écourter, voire annuler leurs vacances d'été pour accélérer la relance. Et cette période estivale risque d'être intense. «La relance post-Covid va demander beaucoup d'organisation et d'efforts aux entreprises pour pouvoir redémarrer leur activité, précisent les auteurs de cette étude. Ainsi, plus de la moitié sont actuellement débordés et 44 % sont même stressés. » Leurs principales inquiétudes concernent la trésorerie pour 82 % des répondants et le carnet de commandes (72 %). En général, ils sont 76 % à se dire confiants par rapport à leur situation professionnelle. Et 74 % sont « confiants sur l'activité de leur entreprise ».
Occitanie
Quand les grands groupes industriels lorgnent sur les festivals d'ici
Dans son numéro du 2 juillet, l'hebdomadaire publie une interview du politologue montpelliérain Emmanuel Négrier, auteur d'une étude sur les pertes économiques engendrées par l'annulation des festivals suite à la crise sanitaire. Face à ces difficultés, « on ne peut pas écarter l'idée d'un rachat de certains festivals par des groupes industriels tels que Vivendi, Live Nation, AEG et Morgane, qui ambitionnent d'accroître leur part du gâteau de l'économie festivalière », prévient le directeur de recherche au CNRS en évoquant le Family Piknik à Montpellier et le Worldwide à Sète.
Vins rosés : l'Occitanie monte en puissance
Le quotidien se penche, le 4 juillet, sur le marché français du vin rosé et l'émergence de nouvelles régions productrices telles que le Bordelais ou l'Occitanie. En dix ans, la région est passée de 10 % de sa production consacrée à cette couleur à 16 %. Et elle a même dépassé la Provence en termes de volumes produits. Une révolution dans un secteur longtemps archidominé par les Provençaux. Exemple à Montagnac dans l'Hérault. Aux Domaines Paul Mas, Jean-Claude Mas avoue qu’il n’a commencé à croire au rosé il n'y a que quatre ans : « Je n’ai compris que récemment qu’il y a un art de vivre lié au rosé. J’avais fait une erreur en niant cette couleur. » Son virage a été rapide : entre 2015 et 2019, la production de rosés de sa maison est passée de 3 000 à 25 000 hectolitres. Aujourd’hui, il commercialise 22 millions de bouteilles par an, vendues dans 70 pays.
À Toulouse, une génération d'étudiants clouée au sol
À Toulouse, siège des grandes écoles qui forment l'élite du personnel aérien, l'humeur des étudiants est sombre, résume l'hebdomadaire dans une enquête consacrée à l'impact de la crise aéronautique publiée le 2 juillet. « Dans la Ville rose, siège de Supaéro et de l'Enac, prestigieuses écoles qui forment l'élite de la profession aéronautique, tout a basculé en quelques semaines (...) Les campus se sont vidés, les cours sont brutalement passés en mode virtuel, les perspectives d'embauche se sont évaporées », explique Le Point.
