Hebdo du mardi
Décideurs
Étienne Guyot, plateforme ferroviaire Grand Sud
Préfet d’Occitanie et de Haute-Garonne, Étienne Guyot préside le comité en charge du projet de plateforme de coordination services et infrastructures ferroviaires baptisé « Plateforme Grand Sud ». Présenté fin juin par SNCF Réseau, ce dispositif a pour objectif de répondre « aux volontés d’anticipation et de coordination entre l’ensemble des acteurs du ferroviaire sur les lignes du Sud de la France pour les horizons 2025, 2030 et au-delà. » La plateforme doit notamment permettre « d’articuler les besoins des voyageurs pour les TER (trains express régionaux), TET (trains d’équilibre du territoire ». Autres priorités : le développement des services de fret ferroviaire.
« Nous souhaitons mettre en cohérence et améliorer les projets de services pour les voyageurs et de travaux d’infrastructures, mieux maîtriser et diminuer les impacts des travaux sur les circulations de train, et rendre plus performantes les circulations de fret », précise Étienne Guyot. Le comité sera notamment chargé des dossiers relatifs au schéma directeur de la ligne TET Bordeaux-Toulouse-Marseille (Transversale sud), de l’évolution de la LGV Toulouse – Bordeaux (Grand projet Sud-Ouest) et de la ligne nouvelle Montpellier – Perpignan (LNMP).
Gilles Roche, Occitanie Angels
La Région renouvelle son partenariat avec Occitanie Angels, la fédération des réseaux de business angels d’Occitanie présidée par Gilles Roche. Dans le cadre de ce nouveau plan d’action triennal couvrant la période 2020–2022, Occitanie Angels (404 adhérents) entend accueillir de nouveaux membres en créant six nouvelles antennes locales, « pour mobiliser, rassembler et accompagner une trentaine de business angels en dehors des deux métropoles », précise la fédération. Depuis 2017, les deux réseaux constituant Occitanie Angels - Capitole Angels (siège à Toulouse) et Melies Business Angels (siège à Montpellier) - ont instruit 59 dossiers de demandes de fonds présentés par des start-up et en ont financé 15 pour un total de 2,1 M€.
« En réaffirmant son soutien à Occitanie Angels, la Région Occitanie met en avant l’utilité des business angels pour favoriser la croissance des jeunes pousses », commente Gilles Roche.
Léonard Matoug, Panjee
Le projet de la start-up montpelliéraine Panjee - liquidée - est repris par Smag (Montpellier), filiale digitale de Bioline by InVivo (groupe InVivo). Co-fondée par Léonard Matoug, qui prend la tête de la nouvelle business unit au sein de Smag, Panjee est une plateforme qui permet de constituer le « passeport digital » d’un produit agricole brut. Chaque agriculteur y partage ses données - label, mode de production, …- avec ses partenaires (grossisses, distributeur, restaurateur…). À la différence des applications du type Yuka et Note Globale qui sont BtoC, Panjee ne s’adresse qu’aux professionnels. « Pour avoir au final dans son assiette la meilleure information sur un produit donné, a fortiori transformé, il faut parfois collecter les données de plusieurs produits bruts, explique le fondateur de Panjee. Il est donc important que toutes ces données soient stockées au même endroit. Du côté du producteur, cela lui permet de valoriser tous les efforts qu’il a déployé pour atteindre le niveau de qualité souhaité. »
« Les données de production que les agriculteurs renseignent durant toute leur campagne culturale dans nos logiciels de gestion parcellaire vont pouvoir être enrichies », explique Didier Robert, DG de Smag. « Au-delà de la valorisation de leurs produits, cela va également permettre aux producteurs de fournir des données structurées pour faire fonctionner les moteurs de recherche sur internet », ajoute Léonard Matoug.
Rachel Delacour, Sweep
La Montpelliéraine Rachel Delacour se lance dans un nouveau projet qu'elle mène, avec notamment Nicolas Raspal, son conjoint. « Toujours dans le digital, toujours dans le software, Sweep permet aux entreprises de piloter leur programme climatique et de compenser leurs émissions de gaz à effet de serre », résume-t-elle, à l’occasion de l’AG du groupe viticole héraultais Advini, dont elle est un nouveau membre du conseil de surveillance. Rachel Delacour s’est distinguée dans le monde entrepreneurial en créant en 2009 à Montpellier Bime Analytics (We are cloud), un logiciel d’analyse des données des entreprises en mode cloud. Cette entreprise a été rachetée en 2015 au prix de 45 M€ par le groupe américain Zendesk.
Franck Proust, Nîmes Métropole
Franck Proust (LR) est élu président de Nîmes Métropole. Il prévoit, entre autres choses, de proposer au conseil communautaire de déléguer un certain nombre de compétences au bureau de l’Agglo, de façon à permettre au conseil de se concentrer sur des sujets majeurs. « J’instaurerai une conférence des présidents de groupe », annonce-t-il également. Et d’ajouter : « La politique des transports sera au cœur de nos discussions, de même que le projet ambitieux Magna Porta (initié lors de la précédente mandature, NDLR) et la création d’un hub européen de la sécurité civile, ainsi que d’un cluster sur la gestion des risques. » Franck Proust est par ailleurs adjoint au maire de la Ville de Nîmes, Jean-Paul Fournier, délégué aux affaires européennes et aux relations extérieures.
105 votants, 26 votes nuls ou blancs, 79 voix exprimées et autant en faveur de Franck Proust. « Le nouveau conseil métropolitain compte 47 nouveaux élus, dont 20 femmes, précise Jacques Bollègue, maire de La Calmette. Il est renouvelé à 50 %. » Dans son discours, le nouveau président de l’Agglomération s’est engagé à soutenir, conseiller et accompagner les maires des 39 communes que compte Nîmes Métropole, « sans hiérarchie entre les élus ».
Quinze vice-présidents ont également été élus lors du conseil communautaire. Leurs délégations seront attribuées au prochain conseil.
1-Frédéric Touzellier
2-Bernard Angelras
3-Jean-Marc Campello
4-Frédéric Beaume
5-Jean-Luc Chailan
6-Jean-François Durand-Coutelle
7-Olivier Fabregoul
8-Gilles Gadille
9-Jean-Christophe Grégoire
10-Pierre Lucchini
11- Rémi Nicolas
12- Géraldine Rey Deschamps
13- Fabienne Richard-Trinquier
14- Daniel Jean Valade
15- Eddy Valadier
David Tran, Face Gard
À l'issue de la réunion du conseil d'administration qui s'est tenue le 30 juin, David Tran, délégué territorial d'Enedis Gard, est élu président du club d'entreprises Face Gard (76 entreprises adhérentes et près de 300 entreprises partenaires). À ses côtés, ont également été élus Vincent Tarret-Bresson (Brev'Eco) en qualité de vice-président ; Benoît Phalippou (Cereg) en tant que trésorier ; Isabelle Gabriac (Santerne Camargue) en qualité de vice-trésorière, Bertrand Pelain (SPL Agate) aux fonctions de secrétaire et Aude Mifsud (Hemera SC) en tant que vice-secrétaire.
Philippe Rivière, Septeo
Nouvelle acquisition pour Septeo. La société parisienne Eficio (présente au Luxembourg, en Belgique, en Suisse, au Canada et en Russie, 12 000 utilisateurs), spécialisée dans l’intégration de solutions de gestion électroniques de documents au sein des cabinets d’avocats et services juridiques, entre dans le giron de l’éditeur héraultais (président : Philippe Rivière, Lattes - 34) de solutions logicielles pour les professionnels du droit, de l’immobilier et de l’informatique.
Philippe Coulonges, Ordre des experts-comptables de Toulouse Midi-Pyrénées
Au chevet des entreprises. Pour Philippe Coulonges, président de l'Ordre des experts-comptables de Toulouse Midi-Pyrénées, c'est là que se situe la place de sa profession en ces temps mouvementés. « Notre mission d'intérêt général au service de l'économie est loin d'être terminée et va trouver encore plus d'importance dans les semaines à venir, alors que la crise économique va prendre le relais de la crise sanitaire, qui elle-même n'est pas terminée et dont nous ne savons pas quelle sera son évolution. » Activité partielle, reports de charges, fonds de solidarité, prêt garanti par l'État, etc. : « Notre rôle a d'abord consisté à faire connaître à nos clients les dispositifs dont ils pouvaient bénéficier et à mener avec eux les démarches nécessaires pour sécuriser leur trésorerie », souligne-t-il. Mais il faut aller plus loin, selon lui : « Nous sommes tous conscients que si rien n’est fait, les tribunaux de commerce vont être submergés par un tsunami d’entreprises, qui basculeront très rapidement du redressement à la liquidation judiciaire. » Pour Philippe Coulonges, les experts-comptables doivent désormais « être acteurs de la prévention des difficultés des entreprises, en partenariat avec tous ceux qui s'investissent déjà sur ce sujet, dont les tribunaux de commerce et les chambres consulaires. La vague s'annonce tellement forte que nous ne serons pas trop nombreux sur le front de l'accompagnement ». Et d'ajouter : « Trop souvent, les chefs d'entreprise ont peur du tribunal de commerce, alors qu'ils devraient y avoir un allié. » Des formations sont prévues pour permettre à la profession de maîtriser les outils et procédures du mandat ad hoc et de la conciliation.
Alain Rabary, Val Software
Val Software a vu son chiffre d’affaires 2019 progresser de 12,31 % pour atteindre 6,4 M€. L’international pèse 22 % de l’activité de l’éditeur de logiciels dédiés au marché de la formation (80 collaborateurs), qui dispose de bureaux à Blagnac (son siège), Paris, Genève et Bruxelles et a ouvert une filiale en Belgique fin mars. « La part du chiffre d’affaires réalisée à l’export pourrait représenter 30 à 35 % de notre activité d’ici cinq ans », indique Alain Rabary, PDG, qui constate un développement du portefeuille de prospection plus important à l'international qu'en France pendant la crise sanitaire. Autre actualité : Val Software vient d’installer une partie de ses équipes dans un nouveau bâtiment de 500 m2 face à son siège de Blagnac.
Catherine Xuereb, Toulouse INP
Catherine Xuereb, 57 ans, prend la présidence de Toulouse INP. Elle succède à ce poste à Olivier Simonin. Cette chercheuse, qui est directrice de recherche au Laboratoire de génie chimique (UMR CNRS/UPS/INPT), a été par le passé directrice de la recherche (de 2006 à 2007) et vice-présidente recherche & valorisation (de 2012 à 2016) de Toulouse INP. Toulouse INP regroupe six écoles d’ingénieurs dans les domaines de la technologie et des sciences du vivant, soit 6 600 étudiants, 670 enseignants-chercheurs et 750 personnels administratifs, dans un campus de 216 000 m2.
« Une de mes priorités sera de renforcer les relations et les partenariats d'excellence avec les entreprises afin de mieux penser l'avenir et nous tourner vers les métiers de demain », indique Catherine Xuereb.
Sébastien Vincini, Réseau 31
Le syndicat mixte de l’eau et de l’assainissement Réseau 31 s’engage à lancer 56 M€ de nouveaux marchés dans les 18 prochains mois. Objectif : soutenir la relance de l’activité des entreprises de la filière travaux publics (TP). Sébastien Vincini, président de Réseau 31, vient de signer une charte partenariale précisant cet engagement avec Frédéric Charmasson, président délégué de la fédération régionale des travaux publics Occitanie (FRTP). En Occitanie, les appels d’offres TP ont baissé de 60 % pendant le confinement. Réseau 31 regroupe 245 adhérents : 229 communes, 15 groupements de communes ainsi que le Département de la Haute-Garonne.
« Cet accord va permettre aux entreprises locales de bénéficier d’une visibilité en termes de carnets de commandes, de réaliser de nouveaux chantiers et de pérenniser des emplois », précisent les deux parties.
Pierre Saletes, Club immobilier de Toulouse
Il est le nouveau président du Club immobilier de Toulouse. Notaire associé, Pierre Saletes succède à Delphine Le Net, directrice immobilier d'entreprise chez Cogedim à Toulouse. Le Club immobilier de Toulouse regroupe une trentaine de professionnels issus des différents métiers de l’immobilier : promoteurs, maîtres d’œuvre, architectes, assureurs, avocats, notaires, développeurs, commercialisateurs, investisseurs, géomètres, etc.
Pierre Saletes est notaire associé au sein de l'office notarial toulousain Souloumiac - Tremosa - Saletes (membre du groupe Monassier).
Jean-Claude Maillard, Figeac Aéro
«Nous allons courber l'échine pendant les années à venir. Nous allons nous restructurer afin d'être prêts pour profiter de la reprise, et dès 2025, nous reprendrons un rythme de croissance très soutenu ». Face à une crise du Covid-19 jugée « extrêmement brutale », Jean-Claude Maillard, PDG du groupe aéronautique lotois Figeac Aéro, joue la carte de l'optimisme. Clos le 31 mars, les résultats annuels 2019-2020 du groupe de 3 600 salariés font état d'un CA porté à 445,1 M€, en très légère hausse (1 %). En revanche, son Ebitda courant, impacté à la fois par la crise du Boeing 737 et les débuts de la pandémie, est en chute de 16,4 %, à 69 M€. Côté bonnes nouvelles, le free cash-flow (flux de trésorerie disponibles) 2019-2020 est toujours positif, à 8,4 M€.
Vers un plan de restructuration
En revanche, la crise a fortement impacté l'activité du groupe, qui « reste proche de 40 % » de son niveau habituel. Pour faire face, Figeac Aéro, qui a obtenu un Prêt garanti par l'Etat (PGE) de 80 M€, a engagé un « plan d'optimisation opérationnel » reposant sur quatre principaux points : le rapatriement de pièces jusque-là réalisées en sous-traitance, la baisse des investissements et la réduction des coûts opérationnels, une gestion rigoureuse du besoin en fond de roulement, et l'« adaptation permanente des effectifs en fonction du taux d’activité des sites tel que confirmé par les donneurs d’ordre » (chômage partiel en France, suppression de 600 postes au sein des filiales low cost et aux Etats-Unis, réduction des intérimaires et non renouvellement des contrats courts). « Nous envisageons un plan de restructuration, prévient Didier Roux, DG adjoint. Nous nous prononcerons à ce sujet dans les prochaines semaines. » Le groupe, qui vient de signer avec l'un de ses principaux clients le renouvellement sur sept ans d'un contrat de « plusieurs dizaines de millions d'euros par an », mise à la fois sur le gain de nouveaux marchés dans son secteur historique et sur une diversification entamée quelques mois avant la crise, notamment dans les secteurs de l'énergie et de la défense.
Miser sur l'Asie et l'Amérique du Nord
« Nous avons des avantages compétitifs importants par rapport à nos concurrents, estime Jean-Claude Maillard. Cela va nous aider à traverser la crise mieux que les autres. Les donneurs d'ordre ont compris qu'une partie des sous-traitants allait avoir de gros problèmes financiers, susceptibles d'engendrer des perturbations industrielles. Par conséquent, ils privilégient un cercle relativement réduit de partenaires, dont nous faisons partie. » Si la situation actuelle ne lui permet pas d'établir des prévisions à court terme, en raison d'un « manque de visibilité », le capitaine d'industrie, qui évoque un projet d'implantation en Chine, mise sur les marchés nord-américain et asiatique – et à plus long terme africain - pour assurer la croissance du groupe lotois. « En Europe, on utilisera probablement moins l'avion dans les prochaines années, reconnaît-il. Mais fort heureusement, l'Europe est devenu un petit marché aéronautique par rapport au reste du monde... »
Christophe Florin, Caf France
Il est le nouveau directeur du site industriel de la société Caf France implanté à Bagnères-de-Bigorre (65). Christophe Florin succède à Vicente Alzugaray. Filiale française du groupe espagnol Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles (construction et maintenance de matériel roulant ferroviaire, Caf France (CA : 21 M€, 130 salariés dont 110 dans les Hautes-Pyrénées) est spécialisée dans l’assemblage de véhicules ferroviaires (tramway, train). L’entreprise fait notamment partie des quatre groupements en lice pour l’attribution du marché d’équipements en rames de métro de la future 3e ligne de métro de Toulouse. Elle a par ailleurs décroché, fin 2019, le marché de construction de 28 nouveaux trains Intercités pour le compte de SNCF Mobilités. Christophe Florin a dirigé le site tarbais du groupe Alstom entre 2011 et 2014.