Hebdo du mardi
Revue de presse
Monde
L'économiste Patrick Artus prédit « une déformation sectorielle de l'économie »
Dans un entretien publié par l'hebdomadaire le 18 juin, le chef économiste du groupe Natixis, Patrick Artus, décrypte les enjeux de sortie de la crise économique actuelle et prédit une « déformation sectorielle de l’économie avec une accélération des tendances ». Selon lui, l’économie va se dématérialiser, « on aura moins de voitures, moins d’avions, donc moins de besoins en biens d’équipement. En revanche, plus de téléconférences, d’échanges de data, de commerce en ligne. La difficulté sera dans l’ajustement des compétences aux nouveaux emplois. Les entreprises et les secteurs qui les détruiront ne sont pas ceux qui vont en créer. Le défi sera de transformer un ingénieur auto en ingénieur réseaux, dire à un bon technicien de Renault qu'il doit partir chez Orange... Cela rend cette crise plus méchante que les autres. »
L'engouement des salariés pour le télétravail progresse
Les salariés souhaitent que le télétravail devienne pérenne, selon une enquête de Malakoff Humanis réalisée depuis la fin du confinement et relayée par le quotidien dans son édition du 24 juin. Le retour au bureau ne modifie pas cette perception des salariés, au contraire. « En mai dernier, 84 % d’entre eux prévoyaient de demander à télétravailler, dont 72 % de nouveaux télétravailleurs. Le mois dernier, alors que près de trois quarts des Français étaient en activité (contre 67 % en avril), 57 % d’entre eux opéraient encore à distance », relève Le Figaro. Toujours selon cette enquête, la perception du télétravail qu’ont les personnes interrogées est encore meilleure qu’en avril : elles lui accordent la note de 7,3 sur 10, contre 6,9 précédemment. « Elles en apprécient tout particulièrement la souplesse et la flexibilité pour gérer le travail (80 %), ainsi qu’une plus grande autonomie et davantage de responsabilisations (44 %). »
Après le confinement, le sport français face au désengagement de ses sponsors
De nombreuses entreprises, affaiblies par la crise sanitaire, retirent leur soutien financier aux clubs professionnels, analyse le quotidien dans son édition datée du 25 juin. « Un coup dur quand on sait que ces partenariats constituent entre 20 et 50 % du modèle économique sportif en France », souligne l'article. « Dans ces périodes de crise, la première ligne de dépenses à être rayée, c’est celle de la communication », rappelle Emmanuel Bayle, professeur en gestion du sport à l’université de Lausanne (Suisse). De fait, de la voile au cyclisme en passant par le volley ou le football, tous les sports sont touchés. Exemple à Bordeaux où l'enseigne de restauration Bistro Régent a suspendu pendant la pandémie son partenariat maillot avec le club de foot local des Girondins.
Occitanie
Le nouveau président de la FFB Occitanie inquiet pour l'avenir
L'hebdomadaire publie (le 18 juin) une interview du nouveau président de la fédération française du bâtiment (FFB) Occitanie, le Toulousain Frédéric Carré. Interrogé sur la perte d'activité liée à la crise sanitaire, le représentant de la filière ne cache pas ses inquiétudes concernant la trésorerie des entreprises du secteur : « Un chantier immobilisé, ce sont des allongements de délais, des cadences ralenties par la co-activité. Qui va prendre en compte le différentiel de valeur ? On n’observe pas encore de dépôt de bilan, mais comment les entreprises, dont les marges sont les plus faibles (1 à 2 % selon les secteurs), pourront-elles rembourser les prêts garantis par l’État (PGE), qui peuvent représenter de 5 à 25 % du chiffre d’affaires annuel sur cinq ans ? Idem pour les reports de charges. Il faudra rembourser. Les prochains mois seront décisifs. »
Du Gard à Paris, l'expansion d'Amazon suscite des résistances
Dans un reportage publié le 18 juin, consacré au projet controversé de création d'un centre de tri Amazon dans la commune gardoise de Fournès, le quotidien évoque « deux visions d'un territoire qui s'affrontent » en évoquant les positions des opposants et des partisans de cette opération. Anthony Cellier, député LRM de la circonscription de Fournès, salue « un projet générateur d’emplois ». Mais certains espèrent faire entendre un autre message dans la majorité. « On ne peut pas en même temps avoir des ministres qui inaugurent des entrepôts Amazon et mettre 5 milliards d’euros dans le plan Action cœur de ville pour redynamiser les petits commerces », juge Patrick Vignal, député LRM de Montpellier. « Que veut-on pour nos enfants ? Amazon, c’est un modèle du passé, comme les hypermarchés de périphérie », abonde le député du Gard Philippe Berta (MoDem).
Créée à Montpellier, la pépite française Teads pourrait se vendre aux Américains
Rachetée en 2017 par le groupe Altice, la régie publicitaire spécialisée dans le digital Teads, créée en 2010 à Montpellier par Loïc Soubeyrand (qui a depuis fondé Swile), pourrait être à nouveau cédée par son propriétaire. Selon le quotidien, « plus d'une dizaine de fonds d'investissement dont sept anglo-saxons sont dans la course ». La date de remise des offres indicatives est déjà prévue pour début juillet et l'opérateur attendrait pas moins de 1,4 à 2,2 Md€ de la vente organisée par la banque d'affaires Citi.