Hebdo du mardi
Décideurs
Jean-Bernard Rodriguez, CGI
Il est nommé vice-président du groupe informatique canadien CGI (68 000 salariés dont 1 200 en Occitanie) en charge des régions Occitanie et Provence Alpes Côte-d’Azur. Il succède à Laurent Gerin nommé responsable des activités du groupe en France, en Italie, au Luxembourg et au Portugal et des centres mondiaux de prestation de service CGI en Espagne, au Maroc, au Portugal et en Roumanie. Jean-Bernard Rodriguez était auparavant directeur général adjoint pour le Grand Sud et en charge du développement mondial des activités de CGI pour le compte d’Airbus. En Occitanie, le groupe est implanté à Toulouse et Montpellier.
Lamine Gharbi, Fédération de l'hospitalisation privée
« Aujourd’hui, le moment est venu de tirer les enseignements de la crise sanitaire pour reconnaître la santé comme un secteur stratégique, source d’emplois et de richesses. » Consultée dans le cadre du « Ségur de la santé », la Fédération de l’hospitalisation privée, présidée par le Montpelliérain Lamine Gharbi, (président du groupe de santé privé Cap Santé), a présenté le 17 juin une série de propositions. Elle recommande notamment la revalorisation salariale pour les soignants du privé à hauteur de 300 € nets par mois, ce qui représenterait un montant global de 825 M€ par an, soit une hausse de l'ordre de 5,5 % de l’objectif national des dépenses d’assurance maladie.
La FHP évoque même une hausse durable de l’Ondam de 10 % en 2021 « pour rattraper le niveau d’investissement et revaloriser les salaires, puis de 6 % par an à compter de 2022 ». La FHP suggère aussi de supprimer la taxe sur les salaires afin de financer en partie cette politique salariale. Cette mesure permettrait de dégager 474 M€ pour les soignants du privé.
La fédération demande également la formation de 34 000 infirmières et 24 000 aides-soignants supplémentaires pour répondre à la pénurie de personnels. Autre préconisation : la reprise de la dette des établissements de santé privés « conformément à la décision du Conseil d’État de juin 2020. » La FHP souhaite par ailleurs un renforcement et un recentrage des autorités régionales de santé sur leur rôle de régulation. « Il faut lever la confusion liée à leur rôle de régulation et de gestionnaire du secteur public hospitalier. »
Michaël Delafosse élu avec 47,23 % des voix
Le candidat PS, après avoir fusionné sa liste avec celle de Coralie Mantion (EELV), remporte les élections municipales avec 47,23 % des voix. Le maire sortant, Philippe Saurel (DVG), obtient 34,65 % des voix et Mohed Altrad, soutenu par l’écologiste Clothilde Ollier, Alenka Doulain (France Insoumise) et Rémi Gaillard, 18,12 %. Le nouvel édile, âgé de 43 ans, a dès le soir de son élection candidaté pour présider la métropole de Montpellier. Considérant l'écologie comme « le paradigme de sa gouvernance », Michaël Delafosse veut « faire entrer Montpellier dans la transition écologique, soutenir les entreprises, fédérer les énergies... » Parmi ses propositions : la création d’un pôle économique autour de la santé et de l’environnement, une agence de développement économique de Alès à Sète...
Jean-Paul Fournier élu avec 41,96 % des voix
Déjà largement en tête à l’issue du 1er tour, Jean-Paul Fournier remporte le second tour des élections municipales à Nîmes. À 74 ans, le maire sortant (LR) est réélu pour un quatrième mandat avec 41,96 % des suffrages (11 703 voix). Derrière lui, Vincent Bouget (Divers gauche) obtient 26,47 % des voix. Yvan Lachaud (investi LREM) arrive en troisième position du scrutin avec 18,62 % des voix et Yoann Gillet (RN) est quatrième (12,92 %). Le taux d’abstention ressort à près de 68 %, un niveau équivalent à celui enregistré au 1er tour. La victoire de Jean-Paul Fournier à la Ville de Nîmes devrait entraîner, sous réserve du vote du conseil communautaire, l’arrivée prochaine de Franck Proust (actuel premier adjoint) à la présidence de l’Agglomération Nîmes Métropole.
Audrey Cavalier, Heredis
L’entreprise montpelliéraine Heredis (21 salariés, 1,3 M€ de CA) évolue dans le marché de niche de la généalogie. « Notre force est d’intervenir au niveau de l’organisation de la généalogie, informatiquement parlant, mais aussi de permettre des recherches en ligne parmi plus de 500 millions de données », explique Audrey Cavalier, co-gérante. Disponible en français et anglais, le logiciel est désormais également accessible en allemand. Les dirigeants y envisagent l’ouverture d’un bureau en 2021. Les équipes travaillent actuellement sur la sortie de nouveaux produits et services d’ici à la fin de l’année et en 2021. Heredis est une Scop (société coopérative et participative), reprise par ses salariés en 2014.
Christophe Pérez, Serm-SA3M
Le groupe montpelliérain d’aménageurs publics Serm-SA3M (135 salariés) prévoit de porter les investissements 2020 entre 160 et 170 M€ après avoir réalisé un niveau d’investissement record en 2019 à hauteur de 164,3 M€ (Serm : 54,6 M€, SA3M : 107,3 M€). « Cela représente une enveloppe de 37 M€ supplémentaires investis en 2019 par rapport à 2018 qui a profité à l’économie de la métropole de Montpellier », souigne Christophe Pérez, DG de Serm-SA3M. En 2019, le groupe a par ailleurs généré un résultat positif qui autorise « la SA3M à reverser 1,09 M€ à ses collectivités actionnaires, une aide précieuse pour leur plan de relance économique et de soutien social post-Covid-19 », déclare-t-il.
Bertrand Barascud, Amétis
Le promoteur héraultais spécialisé dans le logement social Amétis vient « d’ouvrir sa 13e agence à Clermont-Ferrand, pour la zone Loire-Auvergne », annonce à La Lettre M Bertrand Barascud, dirigeant. Parallèlement, le groupe investit 6 M€ dans l'extension de son siège à Montpellier. À partir de septembre, la construction d 'un 2e site jumeau de l'actuel, signé de l’architecte François Fontès, cofondateur d’Amétis, sera lancée. Le groupe gère actuellement 102 résidences en chantier. En 2019, Amétis et Ideom ont réalisé 2 000 ventes et lancements de chantier et table sur une stabilité en 2021.
Marie-Anne Denis, Milan Presse
Les semaines de confinement auront permis à Milan Presse, qui fête en 2020 ses 40 ans d’existence, de créer de nouveaux formats et de renforcer le lien avec ses lecteurs. Son site 1jour1actu.com, qui aborde des sujets d’actualité pour les 8-12 ans, a notamment battu des records d'audience. Mais la période de septembre à décembre, durant laquelle se signent la majeure partie des abonnements annuels, sera déterminante pour le groupe de presse toulousain, éditeur de 26 magazines destinés aux enfants (6 millions de lecteurs, 385 000 abonnés, 40 M€ de chiffre d’affaires, 300 collaborateurs). L'interview de sa directrice générale, Marie-Anne Denis, est à retrouver sur lalettrem.fr.
Thierry Oldak, GTO
Spécialisé dans l’immobilier commercial, le Groupe Thierry Oldak (GTO, siège à Toulouse) boucle successivement deux levées pour un total de 132 M€. Le montant de la première opération, réalisée en 2019 auprès de la Société Générale, s’élève à 92 M€ et la seconde, opérée début 2020, à 40 M€. Objectifs de cette recapitalisation : développer l’activité dans les villes où le groupe est déjà implanté (Toulouse, Bordeaux, Nantes, Rouen, Metz et Avignon) et étendre sa présence dans d’autres grandes villes, principalement en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine. Valorisé à près de 200 M€, GTO (12 salariés) porte près de 88 000 m2 d’opérations immobilières dans les principales agglomérations françaises.
Felipe Sierra, Gérontopôle du CHU de Toulouse
Le Dr Felipe Sierra rejoint en juillet les équipes du Gérontopôle du CHU de Toulouse et ses partenaires (Inserm, CNRS, UT3) afin de coordonner les recherches dans le cadre du projet Inspire. Ancien directeur de la division biology of aging au National Institute on Health de Washington, il est reconnu comme inspirateur, au niveau mondial, du concept de géroscience (une nouvelle approche interdisciplinaire de la recherche sur le vieillissement). Lancé fin 2018 grâce à un financement de 12,8 M€ (dont 6,5 M€ de la Région et 6,3 M€ de fonds Feder), le projet Inspire a pour objectif, « par une meilleure compréhension de la géroscience, de nous permettre de définir des biomarqueurs de l’âge biologique et du vieillissement, et des stratégies de prévention et de traitement de ces maladies liées à l’avance en âge », selon le Pr Bruno Vellas, coordonnateur du Gérontopôle du CHU de Toulouse.
« Mes ambitions vont bien au-delà de Toulouse et de la France, annonce le Pr Sierra. Je m'attends en effet à ce que, sous la direction conjointe du Pr Vellas et moi-même, nous parvenions à faire de Toulouse la capitale de la géroscience de l'Europe, sinon du monde. Je viens à Toulouse avec la volonté d’apporter une vision supplémentaire et d’emmener avec moi les équipes Inspire aussi loin que possible ».
> À lire également : Le projet Inspire lancé malgré l'échec à la labellisation IHU
Pierre Dunac, Barreau de Toulouse
Pierre Dunac succèdera, le 1er janvier 2021, à Manuel Furet comme bâtonnier de l'Ordre des avocats du Barreau de Toulouse. Le duo qu'il forme avec Frédéric Langlois, son vice-bâtonnier, a été élu dès le 1er tour des élections organisées le 23 juin, avec 701 voix sur 1 155 suffrages exprimés, devant Nadège Marty-Davies (224 voix) et Maher Attye (178 voix). Le Barreau de Toulouse, quatrième de France, regroupe 1 675 avocats.
Agnès Timbre, Celso
Agnès Timbre, dirigeante de la société Celso (50 salariés, CA 2019 : 9,5 M€, siège à Bressols – 82), spécialisée dans la transformation de mousses (à 60 % pour l'aéronautique), prévoit une baisse d'activité « de 20 à 30 % » cette année, liée à la crise du Covid-19. La chef d'entreprise, qui a obtenu 1 M€ de PGE, jette un regard critique sur le plan de relance aéronautique. « J'ai été plus que déçue, confie-t-elle à La Lettre M. On nous a annoncé 15 Md€, mais la moitié est dédiée à Air France. Ce plan ne va pas beaucoup aider les PME. Renforcer les fonds propres et la digitalisation, c'est bien, mais cela ne va pas nous donner de boulot ! Quant aux 800 M€ investis dans l'achat d'avions militaires, pour mon entreprise, cela représente la production de six coussins. Je suis ravie ! »
Après avoir fait le choix de baisser provisoirement le rideau, l'entreprise tarn-et-garonnaise a progressivement repris le travail à partir du 1er avril. « Dans l'aéronautique, toutes nos activités ne se sont pas comportées de la même manière face à la crise, explique Agnès Timbre. Le marché des sièges pilotes et co-pilotes est faible. Celui des sièges passagers est en total stand-by. En revanche, l'aviation d'affaires fonctionne correctement. Par ailleurs, nous avons la chance de pouvoir nous appuyer sur un portefeuille assez large, hors aéronautique. Ainsi, notre activité médicale s'est bien comportée. » Après une baisse d'activité de 40 % en avril et en mai, le mois de juin devrait conserver une tendance baissière de l'ordre de 30 %. « Les commandes reprennent petit à petit, se réjouit la dirigeante. En deux jours, nous en enregistrons autant que pendant tout le mois d'avril ! Mais nous avons encore très peu de visibilité... » La chef d'entreprise, qui a fait le choix de maintenir l'emploi, vante les mérites du PGE et du chômage partiel. « On nous parle de l'avion décarbonné pour 2035, et c'est très bien, assure-t-elle. Mais ça ne donnera pas de travail pour les PME en 2021-2022 ! Sans poursuite du chômage partiel, ça va faire de la casse. Il faut aider la supply chain à survivre à tout cela, en conservant les compétences intactes. Car le dur du dur reste encore à venir, malheureusement. »
Et le “monde d'après” ?
Sur les perspectives de long terme du secteur aéronautique, Agnès Timbre se veut nuancée. « Quand je vois les gens dans la rue tous les jours, je sens une envie de revivre, confie-t-elle. Avec des précautions supplémentaires, bien entendu. Mais je suis certaine que l'on va reprendre l'avion, revoyager. Ça ne peut pas s'arrêter comme ça. L'envie collective va reprendre le dessus, petit à petit. » En revanche, estime la dirigeante, « prendre l'avion pour une simple réunion à Paris, c'est probablement terminé. Nous avons tous appris à travailler autrement. » Quant aux aspirations écologiques de la société, la chef d'entreprise les nuance, là encore. « Tout le monde travaille sur l'avion “vert”, et c'est tant mieux, assure-t-elle. Mais regardez le périphérique, le matin... La nature humaine a repris ses droits. C'est la même chose avec l'économie circulaire et les circuits courts. Dès le déconfinement, tout le monde s'est précipité dans les centres commerciaux ! »
Daniel Druilhet, FBTP 12
Président de la FBTP 12 (Fédération du bâtiment et des travaux publics de l’Aveyron), il lance un appel à l’État afin d’encourager « un rebond rapide du BTP et une reprise des investissements des collectivités locales ». Daniel Druilhet plaide notamment pour une simplification des mesures de soutien mises en œuvre par le gouvernement et pour un assouplissement des critères bancaires vis-à-vis des projets portés par les collectivités. Le représentant des entreprises de la filière sollicite également le maintien des élections régionales en 2021, « afin d’éviter une année blanche si ce scrutin était reporté en 2022 » et une relance du marché de la rénovation avec l’application d’un taux réduit généralisé de TVA (5,5 %). Le BTP emploie 6 300 personnes en Aveyron.