Union des métiers du bois
Après six ans de mandat à la présidence de l’Union des métiers du bois (UMB), l'héraultais Thierry Ducros - ex-président de la fédération française du bâtiment de l'Hérault (FFB 34- cède sa place à Patrick Maillard (50 ans), élu le 28 juin à Montpellier lors de l'assemblée générale de l'organisation professionnelle. « Je conserve la vice-présidence du Codifab (Comité professionnel de développement des industries françaises de l’ameublement et du bois, NDLR) jusqu’à fin 2025. Une entité qui collecte une taxe pour la recherche et réalise 40 à 50 études par an », précise-t-il en évoquant son bilan à la présidence de l’UMB. « L’évolution des modes constructifs en bois, la formation, la RE2020, la transition numérique » constituent les enjeux de la filière estime Patrick Maillard, dirigeant de Brard Menuiserie Agencement basé à Alfortville (94).
Bilan d'une mandature
En amont de l’assemblée générale de l'UMB , Thierry Ducros - ex-dirigeant de la menuiserie héraultaise Cardonnet basée à Saint-Mathieu-de-Tréviers - a dressé le bilan de sa mandature. « L’UMB, quatrième union fédérale métiers sur les 34 que compte la FFB, réunit 9 000 entreprises de menuiserie/agencement, charpente, menuiserie extérieure et construction bois », rappelle-t-il. À son arrivée, il a révisé l’organisation en créant un comex (comité exécutif) et un bureau représentant les 13 régions, les métiers et les diverses catégories d’entreprise du secteur de la construction bois. Le conseil d’administration se tient à Paris tandis que les assemblées générales sont organisées en région. « J’ai réactivé le rôle des délégué régionaux. Désormais, deux fois par nous faisons un tour de table économique pour évaluer le niveau des carnets de commandes, le ressenti du marché des dirigeants, les recrutements, poursuit-il. On sent des disparités actuellement selon les régions. Les entreprises d’Occitanie ont une visibilité jusqu’à fin 2024 alors qu’en Bretagne, les carnets de commandes s’étalent de 12 à 18 mois. En Alsace, les entreprises subissent la concurrence déloyale des voisins allemands qui n’ont pas de politique de bas salaires.» Paradoxalement, entre 2010 et 2020, l’UMB affiche une progression de 56 % du nombre de créations d'entreprises et une croissance de 70 % des effectifs, soit 80 000 entreprises. « La RE2020 a beaucoup aidé associée à une volonté nouvelle de construire en bois. Toutefois, face aux inquiétudes liées au risque incendie sur lequel nous travaillons, nous défendons l’idée de la mixité des produits dans la construction. D’ailleurs, le bois s’intègre bien dans les projets de rénovation », note Patrick Maillard. « On voit aussi que la profession se féminise notamment dans la conduite des travaux », complète Thierry Ducros. Parmi les autres actions menées : élaboration d’un guide métier, développement des chartes 21 (label de performance et excellence), normalisation (DTU), faciliter l’application des règlementations, agir en faveur de l’environnement, renforcer l'attractivité des métiers charpentiers/menuisiers, adapter la formation, contribuer aux filières bâtiment et forêt-bois... Patrick Maillard occupe diverses fonctions syndicales au sein de la chambre des professionnels du bois, de la FFB Grand Paris et de la FFB UMB (commission Menuiserie intérieure et aménagement)...
