À Toulouse, les promoteurs face à une chute historique des ventes
D’après les données de l’ObserveR de l’immobilier toulousain, qui regroupe la quasi-totalité des promoteurs opérant sur la Ville rose, le 1er trimestre 2023 s’est conclu par une baisse historique des ventes au détail, de 65 % sur un an (soit 528 logements). La baisse est encore plus importante si l’on considère la seule ville de Toulouse (- 68 %, soit 232 logements vendus au détail). « Ces volumes historiquement bas n’ont jamais été observés depuis la création de l’observatoire en 2002 », s’inquiète Laëtitia Vidal. La présidente de l’ObserveR explique ces résultats notamment par un taux de désistement qui dépasse pour la première fois les 30 %, avec des financements bancaires de plus en plus difficiles à obtenir pour les ménages.
La part des investisseurs recule
La baisse des ventes concerne principalement les investisseurs, qui ne représentent désormais plus que 37 % des transactions, en baisse de 21 points en deux ans. Les ventes à propriétaires occupés résistent mieux, du fait notamment des ventes « aidées », qui ont pesé 25 % des opérations sur le trimestre, contre 20 % les années précédentes.
Incertitude sur l’évolution de l’offre
Les mises en vente restant stables (+ 3 % sur l’aire urbaine), la chute des ventes a fait mécaniquement remonter l’offre commerciale disponible, à 4 589 logements sur l’aire urbaine (+ 30 %). Le président de la Fédération des promoteurs immobiliers Toulouse Occitanie Stéphane Aubay met cependant en garde contre un nouveau recul de ce stock d’ici à la fin d’année si des projets sont abandonnés faute de preneurs et si le nombre de permis de construire reste faible, en première couronne surtout. « Il faut aider financièrement les maires bâtisseurs, par exemple en fléchant une partie de la TVA immobilière sur les communes qui ont délivré les permis afin de leur permettre d’investir dans les équipements nécessaires », propose Stéphane Aubay.
