Le président du conseil régional de l’Ordre des géomètres-experts de Toulouse Midi-Pyrénées livre à La Lettre M son analyse de l'activité de la profession. « Notre chiffre d'affaires est passé de 35,7 M€ en 2017 à 36 M€ l'an dernier. Il semble que l'augmentation soit plus nette depuis début 2019 mais elle est non quantifiable à ce jour », indique Christian Rouaix. Une progression modeste qui a selon lui été réalisée « en sous-effectif, car à de rares exceptions près, tous les cabinets importants de la région cherchent à recruter et se trouvent en difficulté à cet égard. Embaucher pour se développer nécessite d’abord de consolider ses marges. Or nous avons traversé plusieurs années difficiles et nous n'avons d'ailleurs toujours pas retrouvé le niveau de chiffre d'affaires que nous connaissions en 2008 ». La profession, qui emploie près de 500 personnes en ex-Midi-Pyrénées, « peut absorber 35 à 40 personnes supplémentaires, ingénieurs et techniciens », estime Christian Rouaix, qui précise qu'« en raison du manque de candidats, les embauches se font souvent par transfert d’un cabinet à un autre ». Une campagne d’information a d'ailleurs été lancée dans les collèges, lycées et écoles d’ingénieurs pour mieux faire connaître l'activité des géomètres-experts et susciter des vocations. « La profession est en discussion avec notre ministère (le ministère du Logement, NDLR) et celui de l’Éducation pour s'ouvrir aux masters en droit par le biais de l’examen du DPLG (diplôme d'architecte diplômé par le gouvernement), car nous avons aussi besoin de recruter des profils juridiques. » À l'échelle nationale, ce sont entre 2 000 et 3 000 postes qui sont à pourvoir au sein des 1 150 cabinets (9 000 salariés) recensés sur l'ensemble du territoire. En France, 1 850 géomètres-experts sont inscrits au tableau de l'Ordre.
Christian Rouaix, Ordre des géomètres-experts de Toulouse Midi-Pyrénées
18/07/2019