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Languedoc-Roussillon
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Institutions
| 9/12/2016

Agglos du Languedoc : le temps de l’entente

Ressources financières en baisse, quasi-impossibilité d’augmenter des fiscalités locales déjà élevées, création d’une grande région dans laquelle le Bas-Languedoc voit poindre le risque d’être dominé économiquement par l’aire toulousaine : les présidents des intercommunalités d’Alès (Max Roustan, LR), Nîmes (Yvan Lachaud, Nouveau Centre), Montpellier (Philippe Saurel, DVG) et Sète (François Commeinhes, LR), qui pèsent plus d’un million d’habitants, scellent, le 9/12 au château de Castries, aux portes de Montpellier, un accord de coopération entre leurs territoires. « Le but n’est pas de créer une nouvelle strate administrative », prévient Philippe Saurel, qui parle de « journée historique ». « Les temps sont durs. Il faut s’entendre, trouver une gestion plus large sur un territoire plus grand », souligne Max Roustan.
Les actions de coopération pourront concerner la culture - expositions itinérantes dans les différents musées, élargissement de la scène nationale du théâtre de Montpellier à l’opéra Molière de Sète… -, la santé (thermalisme, silver économie, actions de visibilité à l’international…), l’eau (retenues collinaires pour l'irrigation des vignes et des cultures), le tourisme (coordination renforcée entre les offices du tourisme et les acteurs publics et privés, planification plus aboutie des principales manifestations, construction de circuits thématiques, intégration des croisiéristes du port de Sète dans une offre globale…), le design, le réseau de pôles multimodaux (horaires et correspondances coordonnés, renforcement des cadencements des TER sur l’axe Nîmes-Lunel-Montpellier-Sète, développement des liaisons entre Alès et Nîmes…) ou encore l’offre aéroportuaire (synergies entre les aéroports Montpellier Méditerranée et Nîmes-Alès-Camargue en matière de maintenance aéronautique, d’offre logistique, d’accueil de fret, de lignes aériennes).
Cette coopération inédite consiste aussi à « parler d'une seule voix vis-à-vis de l’État, de la Région, de la SNCF ou de nos autres partenaires », alors que la Région boucle ses trois schémas structurants – développement économique, enseignement supérieur et recherche, développement durable, a conclu Philippe Saurel. 

Les quatre élus ont insisté sur l’aspect de la mobilité. « Nos agglomérations sont très proches l’une de l’autre si elles sont vécues par le rail », a souligné Philippe Saurel. En matière de gares nouvelles, Yvan Lachaud a plaidé pour une accélération de la réalisation de la gare nouvelle de Manduel par SNCF Réseau. « La SNCF a commis une erreur monumentale de ne pas construire les deux gares nouvelles de Montpellier et Manduel en même temps, sur le tracé du contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier. La SNCF se pénalise elle-même, les collectivités ne sont pas les seules à être victimes. Mais il faut voir à dix ans : si Nîmes et Montpellier n'avaient pas de gares nouvelles, les territoires perdraient en attractivité. »

Hubert Vialatte / vialatte@lalettrem.net
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