Carole Delga, qui a dit, pendant la campagne, vouloir faire du développement économique sa priorité, a désormais six ans pour le prouver. Avec 44,6 % des voix, selon les estimations de l’Ipsos, la liste d’union de la gauche menée par la candidate socialiste remporte largement, ce 13 décembre, le second tour des élections régionales, les premières de la grande région LRMP. Elle devance de plus de 10 points le FN Louis Aliot (33,8 %), et de plus de 20 points le candidat des Républicains, Dominique Reynié (21,6 %).

« Je serai une présidente de terrain avec le souci de l’équilibre entre Montpellier et Toulouse », a déclaré la future présidente, à Montpellier, devant des dizaines de journalistes et de partisans réunis au Gazette Café. Les deux présidents sortants, Martin Malvy et Damien Alary, encadraient la future présidente, tout sourire. Entourée d’une foule de micros et de caméras, Carole Delga a promis d’entrée un « Plan Marshall pour le bâtiment et les travaux publics », et la tenue d'« états généraux du rail », concession à l’allié écologiste Gérard Onesta, qui avait fait campagne contre la nouvelle gare TGV de la Mogère, à Montpellier. La liste Delga occupera 93 sièges sur 158 dans la nouvelle assemblée, dont 27 pour ses alliés de la liste Onesta. Le FN décroche 40 sièges, LR 25. Le PS et le PRG devront donc compter sur la bienveillance des écologistes, qui occupaient des vice-présidences dans l’équipe de Martin Malvy, pour former une majorité dans la nouvelle assemblée, et faire voter les budgets. Les négociations pour former l’exécutif de la nouvelle région devraient débuter dès mardi 15 décembre, avant l’élection de la présidente, le 4 janvier, à Toulouse.