Numérique : la fusion des régions en question
Après Montpellier le 22 mai dernier, La Lettre M a réuni, ce jeudi 25 juin à l’espace Diagora de Labége, les principaux représentants de la filière numérique de MP et du LR. Organisé en marge du salon de la Mêlée Numérique et animé par Ysis Percq, ce rendez-vous placé sous le signe de la convivialité a permis aux intervenants d'échanger sur le thème des complémentarités entre les écosystèmes respectifs des deux régions. L’occasion pour Emmanuel Mouton, PDG de Synox et vice-président FrenchSouth.digital, Philippe Nahoum, PDG de Choosit et membre de French Tech Montpellier, Edouard Forzy, président de La Mêlée, Laurent Gérin, vice-président de Sud-Ouest CGI et délégué régional Syntec et Tony Marchand, directeur du cluster DigitalPlace, d’exposer leurs visions et leurs ambitions dans la perspective de la future grande région, devant une cinquantaine de décideurs.
« Une nouvelle entité qui va s’imposer comme la 2e région numérique de France », résume Laurent Gérin, en faisant allusion au potentiel de développement de cette filière et à l’opportunité que représente ce nouvel ensemble territorial au niveau économique. « Le secteur de la santé est l’un des principaux concernés par l’essor du numérique. Le potentiel représenté par nos technologies est central dans le développement futur de ce secteur », note de son côté Edouard Forzy. Selon lui, « l’addition de MP et du LR va créer une réelle force d’attractivité. De quoi attirer sur ce territoire de nouveaux acteurs désireux de profiter de cet écosystème régional. »
Pôle de compétitivité
Un rapprochement qui devrait impliquer la mise en place de structures communes. « Il va falloir chasser en meute pour nous affirmer dans une perspective mondiale. La création d’un pôle de compétitivité est une question qui devra être posée à moyen terme », estime Laurent Gérin. Pour le montpelliérain Philippe Nahoum, la priorité est d’échanger sans plus attendre autour des « bonnes pratiques » mises en œuvre par les différents écosystèmes des deux régions, « notamment en termes d’accompagnement des entreprises et de recherche de financements ». « Il ya urgence dans ce domaine », confirme Emmanuel Mouton, en plaidant pour la création d’une bannière commune. Autre impératif pour Philippe Nahoum, améliorer les moyens de communication entre Toulouse et Montpellier. « Cela passe notamment par une liaison à grande vitesse digne de ce nom entre ces deux villes. Un impératif si nous voulons travailler au mieux ensemble et échanger » précise le dirigeant de Choosit. Dernier point abordé, les questions relatives à l’emploi et à la formation. « Tous les cursus doivent désormais intégrer une formation au numérique », plaide Tony Marchand. Des parcours que les entreprises peuvent elles mêmes porter en formant « sur le tas » des demandeurs d’emploi, à condition que ces derniers soient réellement motivés. « Nous cherchons des talents, pas des CV. Nous sommes aujourd’hui dans une dynamique d’agilité en matière de recrutement », conclut Philippe Nahoum.