Idex : Montpellier échoue une troisième fois
Encore raté. Pour la troisième fois, Montpellier échoue à décrocher le label Idex (Initiative d’excellence), sésame gouvernemental pour un capital de 714 M€, dont les intérêts (27,6 M€ annuels) auraient permis de booster la recherche et la formation dans la région. Un jury international a retenu, le 25 avril, les candidatures de Lille, Côte d’Azur et Grenoble, mais pas celle de Montpellier. Qui avait pourtant, sur le papier, plus d’atouts que lors des deux tours précédents : une personnalité reconnue, François Pierrot, une candidature commune, une mobilisation des acteurs universitaires et politiques... Premières réactions.
Damien Alary : « le match n’est pas encore joué »
Le président du conseil régional du Languedoc-Roussillon, Damien Alary, estime qu’une « première étape » a été « franchie », puisque « la candidature de la COMUE Languedoc-Roussillon Universités a été présélectionnée parmi les 8 sites (sur 20) encore en course pour décrocher les aides des Programmes d'Investissement d'Avenir (PIA 2), soit au total plus de 3 milliards d'euros à partager entre les lauréats. » Il reconnaît que « la manière est insatisfaisante », puisque « le jury international a relevé des faiblesses dans notre candidature et recommande une requalification en I-site. » Damien Alary estime toutefois que « le match pour l'Idex n’est (...) pas encore joué ; nous ne sommes qu'à la mi-temps et dans le temps imparti, j'encourage les porteurs du projet à muscler notre candidature et à apporter des réponses ambitieuses aux interrogations du jury international. »
Anne-Yvonne Le Dain : « un manque de gouvernance »
La députée de l’Hérault et vice-présidente de la Région LR a la dent dure contre le projet Live +. « Il manquait une gouvernance, et l’affichage d’une stratégie ». Côté gouvernance, le fonctionnement de Live + était selon elle « trop démocratique, dans la tradition universitaire, alors qu’il aurait fallu une gouvernance claire, explicite et déterminée ». Côté stratégie, elle estime que « les cinq grands pôles forts de la région n’étaient pas affichés ». Le chef de file de la candidature, François Pierrot, se serait fait « déborder par ses collègues, qui voulaient chacun de leur côté récupérer un Équipex ». Et après ? Pour la députée PS, « il ne faut pas céder à l’injonction du jury qui nous oriente vers une candidature à un I-site. Ce serait nous mettre au niveau de Dijon ou Clermont-Ferrand, alors que Montpellier a des labos de haut niveau ». Elle appelle donc la COMUE à « tirer les leçons de l’échec » et « redéposer un dossier d’Idex ». Pour une réponse espérée fin 2015.
