Le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll vient se rendre compte le 29/8 des ravages causés par l’orage de grêle du 17 août sur le vignoble languedocien. De Corconne (Gard) à Montpellier (Hérault), 27 minutes de grêle ont dévasté près de 2.000 ha de vignes, dont 1.000 ha à 100%. Le ministre annonce, au delà des mesures déjà garanties (chômage partiel, exonération de la taxe sur le foncier non bâti 2016, report et parfois exonération du paiement des cotisations sociales), que le « fond de calamités agricoles sera mobilisé et que des décisions seront prises dès octobre » au titre de la perte de fonds possiblement encourue sur la récolte 2017. Le statut de catastrophe naturelle reste toutefois exclu puisque qu’il est possible de s’assurer contre la grêle. « Le climat est bouleversé. Nos systèmes, tels qu’on les avait pensés, ne vont pas pouvoir continuer », insiste le Ministre qui annonce l’ouverture d’une réflexion sur le système des assurances et notamment la mutualisation des risques. « Nous sommes dans le monde de l’agriculture sur un taux d’assurance de 20 à 30 % maximum. Nous sommes loin de ce qu’il faudrait pour équilibrer le système. » Pour Dominique Granier, président de la chambre d’agriculture du Gard, « il faut à tout prix que la profession se mette au travail pour imposer une assurance obligatoire. Les vignerons depuis 2-3 ans ont sorti la tête de l’eau. C’est dans les bons moments qu’il faut y réfléchir. Si on s’assure tous, cela ne peut aller au delà de 100€/ha. »
Stéphane Le Foll, ministre de l'agriculture
06/09/2016