CIVL
Président du Conseil interprofessionnel des vins du Languedoc (CIVL), il présente sa nouvelle feuille de route. « Conquérir des parts de marché à l’export, en dehors de l’Allemagne, des Pays-Bas et de la Belgique ; il y a du potentiel à aller chercher aux États-Unis, précise Pierre Bories à La Lettre M. Les vins du Languedoc génèrent 4 % de la production mondiale, alors qu’ils pèsent 2,7 % des échanges internationaux. » Le CIVL travaille sur la data – analyse des marchés et de la concurrence - afin d’aboutir à un plan d’action en 2026-2027. Le but : « Identifier nos points faibles, explique le dirigeant en citant l’exemple de la valorisation. Créer un segment avec plus de valeur ajoutée constitue peut-être un embryon de réponse. » Autre axe : fluidifier les dynamiques entre le CIVL, les appellations et InterSud pour agir sur le bassin de l'ex-Languedoc-Roussillon en termes économique et d'enjeux climatiques et environnementaux.
Baisse des volumes
« Malgré un recul des volumes de 13 %, notre bassin viticole a moins souffert que d’autres face aux aléas climatiques. Tous vignobles confondus, la production nationale a chuté de 22 %. Si le millésime 2024 est le plus petit jamais enregistré en volume, il affiche une qualité supérieure », se rassure le vigneron audois, par ailleurs président du Cru Boutenac. Du côté des ventes, elles sont en recul de 3,6 % pour les vins en appellation. « Certaines appellations affichent de belles performances de vente, à l’image des AOP Crémant de Limoux à + 8,6 %, Pic Saint Loup en progression de 8,3 % et Terrasses du Larzac en hausse de 2,6 %, et ce malgré la baisse de la consommation », complète-t-il, conscient de la marge de progression à réaliser pour l’ensemble des 36 AOP et IGP accompagnées par le CIVL.