Philippe Martinez, CGT

29/01/2021

Depuis le début de la crise, « les entreprises sont indemnisées à 100 %, sans contreparties », tandis que « les salariés en activité partielle touchent 84 % », lâche le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, en conférence de presse le 29 janvier, dans une salle de réception du centre de tourisme du Cap d'Agde, tapissée pour l'occasion aux couleurs de la centrale. Concernant les aides publiques pour soutenir les employeurrs : « L’argent est dilapidé dans les entreprises qui licencient », déplore-t-il. Un exemple dans l'Hérault ? « Sanofi touche 120 M€ par an de crédit impôt recherche, bénéficie d'exonérations, du CICE... et continue de supprimer des postes. Résultat, ils n'ont plus assez de chercheurs pour trouver un vaccin, contrairement à leurs concurrents », tacle Philippe Martinez, en référence aux 55 ingénieurs menacés sur le site montpelliérain dans le cadre d'un plan de réorganisation européen.

Portant un masque en tissu en soutien au monde de la culture, déstabilisé par la crise, le syndicaliste milite pour « l'arrêt des plans de restructuration » dans les entreprises aidées par l'État ou les collectivités. Et Serge Ragazzacci, secrétaire départemental, d'argumenter : « Le point commun entre le site industriel Schneider qui va fermer à Lattes et IBM à Montpellier, où 300 emplois sont sur la sellette ? Les deux délocalisent en Inde, où le droit du travail a été suspendu (pour relancer l'économie, paralysée par la crise, selon les autorités, NDLR). »

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