Le président de la Commission de régulation de l'énergie (CRE), Jean-François Carenco, dénonce le retard dans le développement des énergies renouvelables en France et le poids pris par les réfractaires à l'éolien ou au solaire. « Si on avait suivi la feuille de route des énergies renouvelables telle qu'elle était prévue il y a deux ans, on n'aurait pas de crise », a-t-il déclaré lors du colloque annuel de l'Union française de l'électricité, le 14 décembre dernier. Conscient du contexte national de crise de l’énergie et de la flambée des prix qui impacte les ménages, il a précisé : « je pense qu'on n'aurait pas de crise si on avait trois gigawatts de plus ». Malgré la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) qui prévoit de doubler la capacité installée des énergies renouvelables électriques d'ici 2028, de nombreux projets font face à des oppositions. « À force d'écouter tous ceux qui râlent… Ça me tord les tripes. Parce que ça met en danger tous nos emplois, toute la France, toute l'Europe », alerte-t-il.
