Le président du syndicat des producteurs de l’IGP Pays d’Oc a le sourire. Après deux petites récoltes, entre 6,2 et 6,7 Mhl de vins IGP Pays d’Oc seront produits cette année (50 % de la production régionale). Pour le porte-parole du label Pays d’Oc, l’heure du challenge a sonné : « Nous pouvons atteindre les 8 Mhl, en une dizaine d’années. Cela signifie replanter entre 30 000 et 40 000 ha de vignes. L’interprofession et le négoce nous soutiennent ». Un appel aux candidatures est lancé pour que des vignerons viennent s’installer. Sur une éventuelle extension de l’aire géographique de l’IGP Pays d’Oc au vignoble de MP pour trouver ces volumes supplémentaires, pas de non catégorique. Fort du soutien des banques dans ce projet, le syndicat en appelle à la Bpifrance. « Pour l’instant, elle soutient des projets de 750 000 € minimum, le plancher doit être revu à la baisse pour que nous puissions en bénéficier ».
La contractualisation des ventes entre production et négoce est également appelée de ses voeux. « Le commerce nous demande de monter à 8 Mhl ? Alors il faut contractualiser, avoir un donneur d’ordre et planter ce dont ils ont besoin ». Jacques Gravegeal souhaite aussi réintroduire le paiement de la production en mensualités. L’IGP Pays d’Oc est le leader européen des vins de cépages, 5e exportateur mondial. « Notre projet n’est pas de déstabiliser le marché. Nos prix sont compatibles avec la concurrence et les vignerons arrivent à vivre. Le consommateur, même français, a un engouement pour les vins de cépages. Un marché s’ouvre à nous et si nous n’y répondons pas, nous le perdrons, et il entraînera les vins Pays d’Oc dans sa chute ».