Valeco-EnBW
L’énergéticien montpelliérain Valeco (groupe EnBW) officialise le 12 avril à Port-la-Nouvelle, le don d’une éolienne flottante innovante à l’Université de Montpellier dans le cadre du projet académique Toma’Occ. En provenance d’Allemagne, ce prototype à deux têtes Nezzy - fruit de la R&D d’EnBW - est la première éolienne flottante à l’échelle 1/10 assemblée au sein du port audois dédié à l’éolien flottant. L'aérogénérateur est mis à la disposition des étudiants et des industriels d’Occitanie pour mener des projets de R&D. « Nous sommes fiers de contribuer au développement de la recherche dans l’éolien flottant français, qui devrait gagner en puissance dans les prochaines années », souligne François Daumard, président de Valeco qui s’est positionné sur les appels d'offres pour les parcs éoliens en mer flottants de Bretagne Sud (250 MW) et de Méditerranée (deux projets de 250 MW).
EnBW a mis en service son premier parc éolien offshore en mer Baltique en 2011 et dispose actuellement de quatre parcs en exploitation (1 GW) et d’un nouveau parc en construction en mer du Nord (1 GW). En coopération avec BP, le groupe allemand développe également des parcs au large de la Grande-Bretagne (environ 6 GW).
Un marché stratégique
« La France est le premier marché stratégique de notre groupe en dehors de l’Allemagne, c’est pourquoi nous avons décidé d’investir sur le long terme dans le domaine de l’éolien en mer en France, notamment en répondant aux appels d’offres en Bretagne Sud et Méditerranée, indique Pauline Bertrand, directrice de l'activité Offshore de Valeco. Nous disposons de capacités technologiques conséquentes pour répondre aux ambitions du marché français. Nos équipes R&D œuvrent quotidiennement au déploiement de nouvelles solutions qui permettront d’enrichir le paysage français de l’éolien en mer. »
Ouverture sur les métiers de demain
Soutenu financièrement par EnBW, le prototype d’éoliennes flottantes Nezzy a été développé par la société Aerodyn. Elle utilise deux turbines contrarotatives et optimise le poids de la structure des flotteurs. « L’objectif de ce design est de réduire les coûts d’investissement », explique Klaus Ulrich Drechsel, ingénieur chez EnBW.
« Le projet Toma’Occ dans lequel s’intègre l’éolienne Nezzy est une formidable opportunité pour l’Université de Montpellier et ses partenaires. Elle permettra la mise en place d’une plateforme ouverte unique au monde qui pourra renforcer l’attractivité des métiers de demain, et servir à la formation, à la recherche et à l’innovation dans le domaine des énergies marines renouvelables », a également précisé Petru Notingher, professeur à l’Université de Montpellier et pilote du projet Toma’Occ. Le projet Toma’Occ est une initiative régionale mise en place par Ad’Occ, l’agence de développement économique de la région Occitanie et l’Université de Montpellier. Il vise à être porté par et pour les élèves et étudiants (jusqu'à Bac +5) d’Occitanie, tout en servant de support de communication et de sensibilisation pour l’énergie éolienne flottante.
