Émilie Gavanier, Cafés di Costanzo

01/12/2020

Classée depuis trois ans parmi les 500 entreprises françaises « championnes de la croissance », la société gersoise Les Cafés di Costanzo (13 salariés) a connu un coup d’arrêt avec la crise sanitaire. Pour autant, les deux cogérants de l’entreprise restent optimistes. Rachetée il y a treize ans par le couple Émilie et Étienne Gavanier, la société a connu depuis un véritable essor. Basée à l’Isle Jourdain, l'entreprise est spécialisée dans la torréfaction de cafés de qualité et propose son offre en priorité aux cafés, bars et restaurants (CHR). « Lorsque l’on a racheté l’entreprise, elle comptait une petite centaine de clients et réalisait un CA de 240 k€. Nous avons enregistré en 2019 un CA de 2,3 M€ », confie à La Lettre M la cogérante.

Un CA en recul pour la première fois
La crise sanitaire est venue mettre un coup de frein à cet élan. « Nous démarrions l’année 2020 avec un chiffre d’affaires en hausse de 20 %, indique Émilie Gavanier. Nous avons clôturé notre exercice 2020 au 30 septembre avec un recul de CA de 5 % ». Si l’activité avait repris avec dynamisme dès le mois de juin, la nouvelle fermeture des CHR a de nouveau freiné l’activité. « Nous avons un site de e-commerce depuis deux ans, nous sommes également présents, mais très discrètement, dans quelques magasins en GMS et dans une dizaine d’épiceries fines ». Pas suffisant pour combler les pertes de l’activité principale… « Nous avons toujours fait le choix de rester spécialisés dans la fourniture de CHR, car c’est une clientèle que nous apprécions et avec laquelle nous avons développé de vraies relations. À tel point que nous avons réussi à prendre des parts de marché aux très grands que sont Lavazza ou les Cafés Richard », explique la cheffe d’entreprise. Mais la diversification semble désormais une nécessité.

Viser une clientèle complémentaire
Les Cafés di Costanzo n’ont pas attendu la crise sanitaire pour élargir leur portefeuille de clients. Le site de commande en ligne et l’ouverture d’une boutique physique à L'Isle Jourdain ont lancé le mouvement. Et malgré la crise, l’entreprise a décidé de poursuivre sur sa lancée. Ainsi, elle a investi dans une nouvelle ligne de conditionnement pour produire des sachets de 250 grammes de café, destinés aux particuliers. « Ce projet avait été envisagé avant la crise de la Covid. Nous avons décidé de maintenir l’investissement, notamment grâce au dispositif de la Région Pass rebond », indique Émilie Gavanier.
Les Cafés di Costanzo souhaitent également ouvrir une seconde boutique, à Toulouse cette fois-ci. « Le projet est plus long à aboutir, car il faut trouver le bon local commercial, mais nous n’y renonçons pas ! Nous avons la chance d’être une entreprise déjà bien installée, avec une trésorerie suffisante. Nous avons d’ailleurs pu combler la différence pour que nos salariés au chômage partiel perçoivent quand même l’intégralité de leur revenu. Mais nous avons hâte de pouvoir reprendre l’activité et restons confiants », conclut Émilie Gavanier.

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