Daniel Benchimol, Digital 113

06/01/2021

Le fondateur du groupe Eurogiciel (devenu Scalian), aujourd'hui président d'honneur du cluster régional du numérique Digital 113 et de la holding Also, publie une tribune intitulée « Le bonheur est dans le prêt ». L'entrepreneur y évoque notamment le PGE, « arrivé comme la panacée » dans un contexte de crise. « Plus de 97 % des entreprises qui ont demandé un PGE en ont obtenu un, constate-t-il. Un effet d’aubaine indéniable pour la survie des entreprises et notamment des start-up, qui ont pour la plupart retardé leur business plan d'un ou deux ans avec l’absence de visibilité. Pire encore, celles qui étaient en levée de fonds se sont retrouvées en stand-by dans leur process et dans certains cas, cet arrêt a été létal. Mais il ne faut pas oublier qu’un prêt, ça se rembourse. Je ne connais encore aucune entreprise qui le remboursera au bout d’un an ; elles prendront toutes l’option 5/6 ans avec des taux dont l’Etat dit qu’ils seront plafonnés. » Mais Daniel Benchimol prévient : « Dans la vraie vie, normale, un prêt pour une entreprise est fait pour créer de la valeur par de l’investissement productif ; cette valeur servant elle-même à rembourser ledit prêt. Là, il s’agit d’un prêt à blanc, car l’entreprise est en veille. » Dans ce contexte, pour rembourser le prêt, l'entreprise sera tenue, au moment de la reprise, de créer « des survaleurs », estime-t-il. « Or, il est certain que peu d’entre elles pourront le faire. Autrement dit, on diffère la casse. »

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