Présent à l’international, l’industriel catalan (siège à Rivesaltes), spécialisé dans la protection solaire, utilise les leviers financiers proposés par l'Etat et les collectivités pour l’aider à traverser la crise sanitaire du Covid-19. Celle-ci « arrive à une période de pleine activité saisonnière pour le groupe, explique Raymond Mitjavila, président du groupe Mitjavila. À titre d’exemple, sur le site de Pia, nous enregistrons en mars un CA de 2,5 M€ contre 5,2 M€ normalement en cette période. Pour faire face et maintenir les emplois, j’ai sollicité Bpifrance et les banques qui accompagnent traditionnellement le groupe (Crédit Agricole, La Palatine, Arkea,…) pour le PGE. J’ai obtenu au total 4 M€ pour un groupe qui réalise 41 M€ de CA. Je constate que toutes les banques ne jouent pas le jeu, certaines sont trop procédurières. À la fin de l’épidémie, je travaillerai avec celles qui nous auront aidé à passer cette période compliquée et surtout inédite. »
Depuis le 28 mars, les sites de productions français – à Pia (66), Rivesaltes (66), Soulom (65) et Pierrefitte-Nestalas (65) - ont repris partiellement leur activité alors que les sites d’Italie, du Canada, de Floride, du Chili et des Caraïbes sont fermés. « Depuis une dizaine de jour, notre site de production basé au Portugal fabrique chaque jour 4 500 visières de protection sanitaire contre le Covid-19 à destination des hôpitaux, des cliniques, des pharmacies, du personnel soignant, des gendarmeries…, indique le dirigeant. La mise à disposition de notre outil de production est notre contribution à l’effort de guerre sanitaire. Nous les revendons au prix de revient de 1,50 € l'unité. Nous devrions fournir entre 30 et 40 000 visières issues de commandes des hôpitaux, cliniques, gendarmerie, société de sécurité, des commerces de Montpellier, Pau, Bordeaux… ».