Il constitue la base du Plan d’avenir pour les transports : le rapport* du Conseil d’Orientation des infrastructures (COI) a créé un certain émoi en évoquant le report à 2034 de la LGV Bordeaux-Toulouse au bénéfice des transports du quotidien. À Matignon, on se veut rassurant en indiquant que l’objectif n’est « pas de revenir sur le calendrier » initial, soit une mise en service en 2032, tout en ajoutant que les échéances et les moyens de la LGV feront partie intégrante du dialogue territorial mené par les préfets d’ici au mois de juin. Une façon de renvoyer les collectivités locales à leurs engagements financiers sur un projet consensuel en Occitanie, mais critiqué par un nombre croissant d’élus en Nouvelle-Aquitaine.
Autre point majeur du dialogue territorial mené dans chaque région par les préfets : la création de RER métropolitains, annoncée par Emmanuel Macron fin 2022. Objectif : préciser d’ici à juin le calendrier et les moyens dédiés à chaque projet en fonction des participations des collectivités. Élisabeth Borne a indiqué que les négociations ne porteraient pas uniquement sur la mise à niveau des voies mais aussi sur la création de « réseaux de transport complets » incluant les dessertes des gares. Le Gouvernement a confié la mise en musique de ces futurs réseaux à la Société du Grand Paris (SGP), qui pilote actuellement la modernisation des transports franciliens.
* Le plan d’investissement de l’État dans le ferroviaire reprend les propositions intermédiaires du Conseil d’orientation des infrastructures (scénario « Planification écologique »), qui peut être consulté sur le site du ministère de la Transition écologique.