2 265 faits de violence envers des élus ont été signalés en France en 2022, contre 1 720 l’année précédente. Et la tendance s’accentue encore de 2 % sur le 1er trimestre 2023. Pour tenter de « briser cette spirale de la violence », le Gouvernement annonce une série de mesures le 17 mai – une semaine après la démission du maire de Saint-Brévin-les-Pins (Loire-Atlantique).
Porté par Dominique Faure, ce plan prévoit la création d’un centre d’analyse et de lutte contre les atteintes aux élus pour, d’une part, « mieux connaître le phénomène, l’analyser et adapter la réponse opérationnelle en temps réel » et, d’autre part, « coordonner l’action des forces de sécurité qui agissent sur le terrain pour protéger les élus ». Ce même centre pilotera le déploiement du « Pack sécurité », prévoyant notamment la création d’un réseau de 3 400 référents dans les brigades de gendarmerie et les commissariats auxquels les élus pourront faire appel, le renforcement du dispositif « Alarme élu », avec une vigilance renforcée et des secours encore plus rapides pour les élus enregistrés dans ce fichier ou encore la mobilisation de la plateforme Pharos pour repérer plus vite les contenus haineux en ligne visant des élus. Un renforcement des sanctions pénales pour les auteurs de violences faites aux élus (jusqu’à sept ans d’emprisonnement et 100 k€ d’amende) est également prévu dans le cadre d’un texte de loi qui pourrait être examiné cet automne.