Vinisud : malgré la concurrence, plus de 900 exposants annoncés
Malgré l’émergence du salon VinoVision (12-14/2) à Paris, le poids lourd ProWein en Allemagne et le départ de Millésime Bio à Marseille, Vinisud, salon des vins méditerranéens pour les professionnels, va attirer plus de 900 producteurs exposants fin janvier à Montpellier, indique mercredi Fabrice Rieu, président de l’association Vinisud. « Sur les 894 inscrits à ce jour, 150 n’ont jamais participé à Vinisud ». Le nombre d’exposants est cependant à la baisse (1.600 exposants l’an dernier).
René Moreno, conseiller régional, a rappelé les atouts du vignoble languedocien et la vocation de Vinisud, créé en 1994 à Montpellier : « Ce salon est un lieu d’image des vins méditerranéens et un lieu de business. La campagne est certes moins favorable que sur les dernières années. Il faut jouer la carte de la qualité. L’Occitanie est la première région exportatrice de vin, et bénéficie d’une identité commune à travers la marque Sud de France – 1.500 vins utilisent cette marque. » Parmi les enjeux identifiés : « Le renouvellement des générations, l’installation des jeunes, l’irrigation raisonnée. L’été 2016 a été très sec, certains secteurs ont connu des productions faibles. Un diagnostic de la ressource en eau sur la région est en cours. »
Pour ce salon Vinisud (29-31/1, Parc des expositions de Montpellier), 20.000 visiteurs sont attendus, dont 6.000 internationaux (70 nationalités) et 400 grands acheteurs (délégations américaines, asiatiques et européennes) - dont 200 acheteurs VIP recrutés par Sud de France Développement.
Concernant le départ de Millésime Bio, Fabrice Rieu a plaidé pour un retour du salon au sein de Vinisud : « Nous voulons trouver une synergie, c’est dans l’intérêt des entreprises et de l’économie viticole de trouver une ouverture pour un grand événement dans cette région. » Il ne se dit pas prêt à toutes les concessions : « Vinisud a débuté en 1994, Millésime Bio en 2009. Et sur les dates, nous sommes contraints, avec le nouveau salon à Paris et, à l’Arena Montpellier, l’organisation de l’Open Sud de France (tennis) début février. »
Ahmad Monhem, DG Adhésion Group, commissaire général de Vinisud, a détaillé le contenu de Vinisud 2017, qui se déploiera sur six halls : mise en ligne d’un outil en ligne pour préparer les rendez-vous en amont, restaurant VIP pour les acheteurs avec trois chefs étoilés (un par jour), espace dédié aux jeunes vignerons n’ayant pas les moyens d’exposer mais pouvant ainsi se faire connaître auprès des acheteurs, espace de dégustation animé par l’Union des Œnologues de France, pôle dédié au BIB en partenariat avec Vitisphère, espace dédié à l’oenotourisme (Mediterranean Wine Tourism by Vinisud)…
Concernant l’annualisation du salon Vinisud : « Il y a une compétition très forte entre pays producteurs. Exporter les vins méditerranéens devient une nécessité », explique René Moreno. « L’annualisation est issue de 2 ans et demi de réflexion, et a été votée à l’unanimité du conseil d’administration, précise Fabrice Rieu. Ce rythme (Vinisud se tenait auparavant tous les deux ans, NDLR) permet aux producteurs d’avoir une relation continue avec acheteurs. Les acheteurs étaient favorables à 80 % pour l’annualisation du salon. Une Biennale génère un creux trop long dans la communication. Nous avons voulu créer ce contact permanent entre les professionnels, et occuper le terrain en termes de communication et de promotion. Nous ne sommes pas le premier à être annuel : Prowein, Millésime Bio, Vinovision… Le but est de pérenniser le salon. Et un salon annuel ne peut qu’accroître le business. »