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Midi-Pyrénées / Languedoc-Roussillon
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Institutions
| 21/07/2015

Tensions entre les Ceser MP et LR

Lors d’une conférence de presse, dans la matinée du 21 juillet, au conseil régional du Languedoc-Roussillon, le président du Conseil économique, social et environnemental régional, Guy Giva, a déploré des « dérapages » de la part de ses homologues du Ceser MP. Le Ceser LR, un organisme consultatif du conseil régional, réunissant des socio-professionnels, doit débattre, jeudi 23, du choix de Toulouse comme chef-lieu de la future région. Ses membres ont deux griefs à l’encontre de leurs homologues de Midi-Pyrénées : « lorsqu’ils se sont prononcés sur le choix de Toulouse comme chef lieu (fin juin, NDLR), les membres du Ceser MP ont également pris position sur le siège de l’hôtel de région et le siège du Ceser, alors que la question ne leur était pas posée, regrette Guy Giva. C’est un point qui aurait du être évoqué par nos deux Ceser, ensemble ». D’autre part, après une première rencontre sans anicroche des deux Ceser, une deuxième réunion, la semaine dernière, à l’hôtel de région de Montpellier, a tourné au vinaigre. « Le président de la section prospective de Midi-Pyrénées a expliqué que le travail avait déjà été fait de leur côté, et que nous n’avions plus qu’à signer ». « Dans l’hypothèse du rapprochement des deux régions, le Ceser MP avait déjà fait un travail prospectif », explique Philippe Domy, directeur général du CHRU de Montpellier et membre du Ceser LR, qui a participé à cette réunion. « Mais nous devons mener un travail commun, pas seulement vu de MP ou du LR ».

Les deux Ceser doivent se retrouver, en principe, début septembre pour une réunion de travail commune, puis émettre des avis communs d’ici à la fin de l’année. Ils vont ensuite cohabiter en 2016, avant de fusionner. « Je souhaite qu’on revienne à un fonctionnement normal des deux institutions », plaide Guy Giva. « Il est important de se respecter, et de travailler à égalité ».

Les atouts de Montpellier

 

Lors de cette conférence de presse, les représentants du Ceser ont également exprimé les atouts, selon eux, du Languedoc-Roussillon, dans la perspective de la fusion et de la réunion des services régionaux de l’Etat en région. Guy Giva veut « alerter le gouvernement et le Premier ministre » sur « les dangers d’une aspiration vers Toulouse », et réclame « un partage équitable des territoires » et « un équilibre entre les deux métropoles ». Les présidents des commissions du Ceser LR ont énuméré, chacun de leur côté, les atouts du Languedoc-Roussillon. Marc Chevalier, président de l’EPR Port Sud de France (Sète), « croit savoir que la direction des affaires maritimes, des ports et du littoral restera à Montpellier ». Philippe Domy, directeur général du CHRU, a estimé que Montpellier, vu son passé et l’importance avait toute légitimité à être considérée comme la « capitale de la médecine », et à accueillir le siège de la future Agence régionale de santé. Gérard Matheron a mis en avant les atouts de Montpellier dans le domaine de l’agronomie – dont le siège mondial du premier pôle de recherche agronomique – pour revendiquer le siège de la Draaf (agriculture et forêts)Quant à Jean-François Blanchet, directeur général de la Compagnie du Bas Rhône Languedoc (BRL), il a rappelé les atouts de Montpellier dans le secteur de l’eau, de la prévention des inondations à la lutte contre la sécheresse. 

Henri Frasque
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