Sous le feu des polémiques, la gare nouvelle de Montpellier sort de terre
Objet depuis plusieurs mois de nombreuses polémiques politiques - elle serait en terrain inondable, et inutilisée faute de trafic -, la gare nouvelle de Montpellier, située au sud de la métropole, sur le tracé du futur contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier (CNM), sort de terre. Sans bruit, mais réellement. La Lettre M a pu constater, le 29 janvier, l’avancée spectaculaire des travaux (photo), plantés de plusieurs grues, alors que cet ouvrage réalisé en partenariat public-privé* doit être livré fin 2017, en même temps que le CNM. « Ca coûterait plus cher pour la collectivité d’arrêter le chantier que de le continuer, et, en haut lieu, tout le monde le sait, glisse un proche du dossier. Tous les deux ou trois mois, on voit des élus qui laissent planer un doute, mais la réalité, c’est qu’il est juste impossible que cette opération s’arrête. Elle est partie, les équipes sont en pleine phase de génie civil. Et aucune instruction contraire à la poursuite des travaux n’a été communiquée par les maîtres d’ouvrage du projet. »
Une autre source ajoute : « Quels que soient les affichages des uns et des autres dans les journaux, on a un contrat à honorer, et les délais sont extrêmement serrés. » Après la réalisation de la structure de la dalle-pont (couverture des futurs quais), le chantier s’attaquera à l’enveloppe de la gare, qui sera terminée fin 2016.
Pour rappel, SNCF Réseau a signé un contrat de partenariat avec un groupement mené par Icade le 4 février 2015. Le permis de construire a été obtenu le 30 septembre 2015. L’ensemble des procédures d’aménagement sont « purgées » (acquisitions foncières, procédures, loi sur l’eau). La mise en service de la gare est prévue dans le contrat le 13 décembre 2017.« Le planning de construction de la gare est très contraint en terme de calendrier », confirme SNCF Réseau.
* Titulaire de la partie privée : Icade, avec Fondeville, Caisse des Dépôts, Marc Mimram et Emmanuel Nebout, Edifice Capital, Dif et Cofely, les bureaux d’études Egis et Ineo.