En ce jour de rentrée scolaire, la ministre du Travail Muriel Pénicaud visite le centre de formation d’apprentis automobile Maurice Emile Pezous à Albi et rencontre quelques-uns des 199 jeunes apprentis du site, près duquel quelques dizaines d’adhérents de la CGT, du PC et de Sud ont manifesté contre la réforme du code du travail. Au centre du grand plan d’investissement de 15 Md€ annoncé pour cet automne, en complément de la réforme du code du travail, l’apprentissage concerne 400.000 jeunes avec un taux d’insertion professionnel de 70 % au niveau national. « Dans ce CFA, il est de 86 %, se félicite Muriel Pénicaud. On voit bien que l’apprentissage est une voie formidable pour les jeunes. » La ministre affirme vouloir travailler sur l’image de l’apprentissage souvent considéré comme une « voie de garage ». « Avec Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, nous avons décidé de présenter l’apprentissage, dans tous les collèges et lycées, comme une voie à part entière à la rentrée 2018. » Un discours martelé lors de la poursuite de sa visite au sein de l’entreprise Maurel, propriétaire d’une vingtaine de concessions Peugeot et de trois agences réparties entre le Tarn, l’Aveyron, le lot et le Tarn-et-Garonne. « Actuellement, on recherche une centaine de mécaniciens et de techniciens automobiles - sans succès - alors que le secteur enregistre à nouveau une croissance d’environ 5 % depuis deux ans, décrit à la ministre Christophe Maurel, président de la holding familiale, souhaitant davantage de stabilité dans les politiques d’apprentissage et d’alternance et adaptées à toutes les entreprises. Le Tarn comptabilise 2.250 apprentis et 250 offres d’apprentissage ne sont pas pourvues selon l’entrepreneur.