Montpellier Méditerranée Métropole investira 183 M€ en 2015
Les orientations budgétaires 2015 de la Métropole montpelliéraine, débattues ce 5 mars, préconisent un niveau de dépenses d’investissement maintenu à 183 M€ dans un contexte contraint par la baisse des dotations de l’Etat (- 10 M€ en 2015), avec une fiscalité constante. Les investissements, au même niveau qu'en 2014, concerneront particulièrement les transports pour 64 M€, dont 31 M€ pour le bouclage de la ligne 4 de tramway, et 16 M€ pour le contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier. Pour la première fois, cette compétence sera traduite dans un budget annexe pour plus de transparence. 34 M€ seront injectés dans le domaine de l’eau et de l’assainissement. La Métropole consacrera 4,1 M€ au développement économique sur un total de 24 M€ dédiés au foncier et aménagement opérationnel et 13 M€ en faveur de l’urbanisme et l’habitat (3,5 M€ d’aides au bailleurs sociaux). Le projet de la gare de la Mogère bénéficiera de 2,6 M€ et enfin 12 M€ dédiés à l’environnement et la gestion des déchets. Les projections des recettes réelles de fonctionnement sont estimées à 432 M€ pour un montant de dépenses de 360 M€ (+ 3,9 %). Pour boucler son budget, la Métropole prévoit d’emprunter à hauteur de 35 M€. Vice-président de la Métropole délégué aux finances, Max Lévita, a rappelé que « 2015 sera une année d’expérimentation pour le transfert de compétences et que l’attribution de compensation sera provisoire d’un montant de 57,7M€. Le transfert de compétences devrait être effectif en septembre. »
En amont du débat d'orientation budgétaire a été présenté l'audit demandé par le président de la Métropole montpelliéraine, Philippe Saurel. Il montre la nécessité pour l’intercommunalité de « réajuster le niveau des dépenses de fonctionnement et des projets pour s’assurer de nouvelles capacité d’investissement et éviter de futures difficultés financières », précise Stéphane Masse du cabinet d’audit. Celui-ci s’est attaché à réaliser la projection des baisses de recettes de fonctionnement qui seraient de 10 M€ en 2015, 29 M€ d’ici 2017, et jusqu’à 155 M€ sur la période 2015-2020. Toujours selon lui, le niveau d’épargne de l’intercommunalité est passé de 81 M€ en 2008 à 97 M€ en 2014, un niveau supérieur à la moyenne des collectivités de la même strate. « Toutefois, sur cette période, les taux du versement transport et de la taxe d’habitation ont augmenté. Sans décision fiscale, la baisse du niveau de l’épargne pourrait atteindre 2 à 3 M€ », précise-t-il, mentionnant au passage que l’endettement (866 M€ fin 2014) reste supérieur à la moyenne, sans que la collectivité soit pour autant surendettée.
Des économies anticipées
Dès son arrivée à la tête de l’institution, Philippe Saurel a supprimé ou retardé un certain nombre de projets dans la droite ligne des résultats de l’audit : baisse des dépenses de communication de 2,5 M€, arrêt du contrat de la marque Unlimited, renégociation du contrat avec l’usine de méthanisation (- 6,2 M€), baisse de 5 % du budget des postes de vice-présidents, suspension de divers équipements (parking de la Mosson, 4,8 M€, couverture du stade, 56 M€, ligne 5 du tramway, 350 M€). Pour Max Lévita, « c’est un moment difficile qui présage de la création d’un nouveau modèle et d’un nouveau type de comportement de la part des collectivités. »