La gauche remporte les élections départementales en MP et LR
Alors que la droite prend le contrôle de deux départements sur trois, en France, à l'issue du second tour des élections départementales, dimanche 29 mars, la gauche pourrait garder tous ses bastions en MP et LR, et conquérir la Lozère, qui serait le seul département de France à passer de droite à gauche. Trois incertitudes demeurent : le Gard, où la gauche ne dispose que d'une majorité relative, le Tarn-et-Garonne, où le président sortant, Jean-Michel Baylet, doit convaincre un binôme divers gauche élu contre ses candidats pour garder la majorité du Département, fief de la famille Baylet. Et la Lozère, où la majorité est suspendue à la décision d'un binôme étiqueté divers gauche, mais qui laisse planer le suspense sur son choix.
La gauche détient 336 des 498 sièges de conseillers départementaux renouvelés dans les 13 départements de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. La droite en enlève 152, garde le Département de l’Aveyron, et pourrait perdre la Lozère. Le FN ne décroche que 10 sièges, dont 2 à Beaucaire (Gard) et 6 à Béziers (Hérault), remportés grâce à l’ancrage local de maires d’extrême droite. À Montpellier, le maire DVG Philippe Saurel parvient à faire élire ses candidats dans 4 cantons sur 5. Sur le papier, le PS et ses alliés peuvent constituer une majorité, dans l’Hérault, sans faire allégeance au maire de Montpellier, sauf si ce dernier pèse sur les élus de la Métropole.
Trois Départements sont encore en suspens : le Tarn-et-Garonne, où la majorité du président sortant, Jean-Michel Baylet, président national du PRG, qui brigue un 5e mandat à la tête du Département, est suspendue à la volonté de deux élus, étiquetés divers gauche, qui ont battu les candidats PRG dans leur canton. Le Gard, où la gauche, qui a perdu dans la bataille son président sortant, Jean Denat, battu par le FN, ne dispose que d’une majorité relative pour faire élire son candidat, Denis Bouad. Le chef de file de la droite, Laurent Burgoa, a annoncé, dès le soir du second tour, son intention de trouver une majorité alternative. Et la Lozère, ou un binôme étiqueté divers gauche par le ministère de l'Intérieur, mais qui se revendique "sans étiquette", et réserve sa décision, pourrait faire pencher la majorité dans un sens ou dans l'autre.