Intersud : les donneurs d’ordres prennent le pouls de l’industrie languedocienne
Diam Bouchage, Simeb, Unisource, Veolia, Suez Eau, Engie, Arjowiggins, Tisséo SMTC, Derichebourg, Sopadem, Spie, Stelia Aerospace, Liebherr Aerospace, Actia Automotive, Alstom, Latécoère Services… Une trentaine de donneurs d’ordre et 80 PME d’Occitanie ont participé au 1er salon industriel Intersud, mardi au stade de la Méditerranée à Béziers.
Jean-Guy Majourel, directeur régional adjoint d’EDF, a souligné le poids de l’hydroélectricité : « Ce marché pèse, par an, 35 M€ pour les Pyrénées, et 15 M€ pour l’Aveyron, pour les entreprises régionales, soit 10 % des investissements annuels d’EDF en Occitanie (500 M€). » Le programme de maintenance lourde de la centrale de Tricastin, aux portes du Gard, va mobiliser entre 1 et 2 Md€ dans les dix ans à venir.
Damienne Verguin, cheffe du pôle 3E à la Direccte LRMP, identifie de nombreux atouts pour l’industrie et l’énergie occitanes : « Robotique, drones, systèmes embarqués, géothermie… » Les PME doivent être « vigilantes sur les prérequis et les certifications », rappelle Joël Gentil, directeur régional Méditerranée de Veolia.
Didier Katzenmayer, directeur des affaires industrielles d’Airbus, détaille la manne aéronautique : « Le trafic aérien doublera sur les 15 prochaines années. La croissance mondiale du trafic est de 4,7 % par an. Airbus a 6.800 avions en commandes. On essaie de diversifier au maximum notre portefeuille de clients. La montée en cadence de l’A350, c’est notre challenge industriel. Personne ne sait ce qu’on sortira dans quelques années. On ne lance pas des avions pour se faire plaisir, mais pour répondre à un besoin du marché. » Le tissu industriel de l’ex-LR est certes « moins riche qu’en ex-MP, mais il y a des compétences sur des métiers dont on aura besoin : numérique par exemple (à l’heure du big data, des objets connectés). On a besoin d’intégrer de la nouvelle intelligence dans nos systèmes avions, pour amener un service à nos clients. Il faut aussi regarder la réponse qu’on peut apporter à des PME de rang 2 ou 3, positionnées sur la mécanique (usinage, tôlerie). Nos entreprises de rang 1 vont peut-être avoir besoin de capacités dans ces domaines », rappelant qu’Airbus a « des exigences très fortes ».