Feu vert à la LGV Bordeaux-Toulouse
Le gouvernement valide la réalisation des lignes à grande vitesses (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, dans le cadre du Grand projet ferroviaire du sud-ouest (GPSO), malgré l'avis négatif de la commission d'enquête publique, annonce, le 26, le ministre des Transports Alain Vidalies. L'exécutif va soumettre cette approbation au Conseil d'État. Le coût de ce projet, qui mettra Toulouse à 3h10 de Paris, est estimé par le maître d'ouvrage à 8,3 Md€ Bordeaux-Toulouse est prévu pour 2024 et Bordeaux-Dax pour 2027. Côté élus, les réactions sont mitigées. « GPSO est le seul projet qu'en responsabilité budgétaire le gouvernement ait décidé de poursuivre dans les années qui viennent », se félicite Martin Malvy (Région MP, PS). Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse (LR), « salue cette décision », mais attend de l’Etat « des garanties fortes sur le volet financier ». Réaction des candidats aux régionales du 6 et 13/12 : Carole Delga (PS) estime que cette infrastructure « contribuera à placer la grande région au coeur des axes de transport majeurs du sud de l'Europe. » Selon Gérard Onesta (EELV), « le gouvernement et des élus locaux sont dans le fétiche du quart d’heure gagné. On ne peut pas se féliciter d’une telle aberration. » Pour Philippe Saurel (DVG), maire de Montpellier, « relier Toulouse à Bordeaux, c’est bien, mais on ne donne pas corps à la nouvelle région en modernisant les lignes reliant Toulouse à Montpellier et en mettant à une distance raisonnable les deux métropoles de la région. » Enfin, Dominique Reynié (LR), « se méfie des effets d’annonce, à quelques semaines d’un scrutin important. Le gouvernement doit préciser à partir de quels financements cet investissement sera réalisé, et au détriment de quels autres projets. »