Hebdo du mardi
Décideurs
Frédéric Carré, Action Logement Immobilier
Vice-président du Medef Occitanie et président de la fédération française du bâtiment Occitanie, Frédéric Carré est élu président d’Action Logement Immobilier. Il est également le président du groupe familial éponyme de métallerie créé en 1973 par son père Alain. L’entreprise, basée à Tournefeuille (31), compte 220 salariés. Frédéric Carré est également élu consulaire (CCI de Toulouse et CCI Occitanie). Diplômé d’un DUT en génie civil, il a été président du comité régional d’Action Logement en Occitanie auquel le Catalan Guy Durand lui a succédé. Depuis 2019, il assurait aussi la présidence du conseil d’administration du groupe toulousain Promologis, filiale immobilière d’Action Logement spécialisée dans la production de logements abordables et l’accession à la propriété. Son successeur à ce poste sera désigné en janvier.
Jean-François Carenco, CRE
Le président de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) Jean-François Carenco - par ailleurs président de l'Opéra Orchestre national de Montpellier - dénonce le retard dans le développement des énergies renouvelables (EnR) en France et le poids pris par les réfractaires à l'éolien ou au solaire. « Je pense qu'on n'aurait pas de crise si on avait trois gigawatts de plus », a-t-il déclaré lors du colloque annuel de l'Union française de l'électricité (le 14 décembre), conscient du contexte national de crise de l’énergie et de la hausse des prix. Malgré la programmation pluriannuelle de l'énergie (doublement de la capacité installée des EnR d'ici 2028), de nombreux projets font face à des oppositions. « À force d'écouter tous ceux qui râlent… Ça me tord les tripes. Parce que ça met en danger tous nos emplois, toute la France, toute l'Europe », alerte-t-il.
Hussein Bourgi, sénateur de l'Hérault
Une loi visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle est votée au Sénat. « Elle porte sur la vie économique et l’entrepreneuriat individuel, de la TPE à la PME », explique Hussein Bourgi, sénateur de l’Hérault, membre de la délégation au droit des femmes et du Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes. L’accès des femmes à la création d’entreprise doit être facilité. « Lorsque cent projets entrepreneuriaux portés par des hommes sont soutenus financièrement par les banques, trente le sont quand les porteurs sont des femmes, déplore le sénateur. Nous demandons à Bpifrance de veiller à ce que les comités en charge de l’examen des projets au sein des établissements bancaires soient beaucoup plus féminisés. » La loi prévoit aussi l’obligation pour les entreprises de mille salariés et plus de compter au moins 30 % de femmes au sein de ses organes exécutifs d’ici à 2027 (40 % en 2029). Les établissements d’enseignement supérieur devront renforcer la parité homme/femme. « La majorité des doyens d’université sont des hommes », relève le sénateur dont la récente élection d'Isabelle Laffont en tant que doyenne de la faculté de Montpellier - une première en 800 ans - a dû ravir. Tout homme ou femme qui travaille aura l’obligation de fournir à son employeur un RIB avec ses nom et prénom mentionnés. Les femmes enceintes pourront être en télétravail à 100 % douze semaines avant le début de leur congé maternité et les crèches d’entreprise devront réserver des places aux familles monoparentales.
Philippe Augé, université de Montpellier
Philippe Augé est réélu président de l’université de Montpellier, sans surprise puisqu'il était le seul candidat. Âgé de 54 ans, Philippe Augé est professeur de droit public spécialiste en droit fiscal et finances publiques. Il entame son troisième mandat à la tête de l'université de Montpellier après avoir été élu une première fois en 2015, puis réélu en 2019. Il était auparavant président de l’Université Montpellier 1 depuis 2009. Bruno Fabre, professeur en sciences de gestion, a été réélu vice-président du conseil d’administration. L'université de Montpellier est composée de seize facultés, écoles ou instituts, et de 72 structures de recherche. Elle compte plus de 50 000 étudiants et 4 800 agents.
Mohed Altrad, Groupe Altrad
Altrad (38 500 salariés, siège à Montpellier), groupe de services à l’industrie, reprend sa marche en avant après une année de recul – le CA est passé sous la barre des 3 Md€ – liée à la pandémie. Sur son exercice 2020-2021 (clôturé au 31 août), l’entreprise affiche une croissance de 4,2 % avec un CA de 2,697 Md€ et une rentabilité accrue avec un Ebitda de 14,2 % contre 13,9 % affichés lors de l’exercice précédent. L’entreprise affiche également un carnet de commandes (étalé sur plusieurs exercices) supérieur à une année de chiffre d’affaires avec 2,9 Md€ sécurisés pour la seule activité de services à l’industrie, qui pèse pour 74 % de l’activité totale du groupe. « Avec les transactions déjà annoncées et celles pour lesquelles les négociations sont bien avancées (notamment la reprise d’Endel – CA : 550 M€, 5 200 salariés –au groupe Engie, NDLR), nous devrions être en mesure d’ajouter plus d’1 Md€ à notre chiffre d’affaires au cours de l’exercice 2022 », avance Mohed Altrad, président-fondateur du groupe. Malgré les incertitudes planant sur les marchés mondiaux en raison de la pandémie persistante, l’entreprise envisage le court terme avec sérénité. « Sur cinq ans, notre ambition est d’ajouter 2 Md€ de chiffre d’affaires additionnels à l'activité du groupe », précise Mohed Altrad.
Jean-Luc Moudenc, Toulouse Métropole
Le conseil métropolitain du 16 décembre a été l’occasion pour Toulouse Métropole (président LR : Jean-Luc Moudenc) de voter son budget primitif 2022, qui s’élève à 1,97 Md€. Il se répartit de la façon suivante : 1,19 Md€ de dépenses de fonctionnement et 781 M€ de dépenses d’investissement, pour autant de recettes. « L’année à venir devrait être marquée par la poursuite de la reprise économique, mais aussi par une certaine stabilité du cadre financier des collectivités », estime Sacha Briand, vice-président chargé de la modernisation de la collectivité et des finances, qui relève cependant que « Nos équilibres financiers demeurent impactés par les effets de la crise sanitaire sur la fiscalité économique. » Hors administration générale, les dépenses programmées en 2022 par Toulouse Métropole portent prioritairement sur les déplacements (29,2 %), le développement (14,6 %), la propreté (13,9 %) et le cadre de vie (12,3 %). Côté investissement, les dépenses s’affichent – hors dette – à 419,93 M€, contre 509,51 M€ en 2021. Une baisse programmée de 17,6 % imputable notamment à la diminution des subventions d’investissement qui étaient liées au dispositif exceptionnel de relance de l’économie en 2021. « Nos dépenses d’investissement demeurent à un haut niveau, assure Sacha Briand. Avec un objectif : soutenir l’économie et pérenniser les emplois. » L’encours projeté de l’endettement, lui, se porte à 1,04 Md€ à fin 2022 (contre 984,4 M€ en 2021). Cette année, la capacité de désendettement de la Métropole s’établit à 8,7 ans.
Stéphane Aubay, FPI Occitanie Toulouse Métropole
« 2022 sera une année charnière pour le secteur du logement neuf », prévient Stéphane Aubay, réélu pour la seconde fois à la présidence de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) Occitanie Toulouse Métropole début décembre. Pour les trois ans à venir, l'organisation professionnelle (52 adhérents, 9 000 logements et 18 000 emplois) se fixe comme objectif de relancer la production de logements neufs dans l'aire toulousaine après deux ans de baisse du nombre de permis de construire entraînant une pénurie et pouvant avoir des conséquences sur l’emploi dès cette année. Pour y remédier, la FPI entend favoriser les échanges avec les élus et les services, travailler à l’élaboration du futur PLUi-H (en remplacement de celui de 2020 annulé par la justice) et redéfinir le nombre de logements à produire (7 000 par an actuellement). Autre projet qui se concrétise dès janvier : l’utilisation d’une nouvelle procédure d’études d’avant-projet. « Les promoteurs pourront proposer une "revue de projet", une sorte d’AVP plus détaillé devant les élus, ce qui pourrait permettre d’en accélérer le pilotage », précise Stéphane Aubay, également président de GreenCity Immobilier. Le bureau de la FPI Occitanie Toulouse Métropole se compose également d’Élodie Galko (Groupe Duval), 1re vice-présidente, de Laëtitia Vidal (Pierre Passion), en charge de la communication et des relations avec les grandes écoles – qui devrait être candidate à la succession de Jean-Philippe Jarno à la présidence de l'ObserveR – et de Patrick Saint-Agne (Saint-Agne Promotion), vice-président en charge du concours des Pyramides de la FPI.
Jean-Jacques Bois, Nanolike
Après avoir ouvert un bureau commercial à Munich (Allemagne) l'an dernier, la société Nanolike (siège à Labège), spécialisée dans la fabrication de nano-capteurs dédiés à l'optimisation des flux logistiques, prévoit une nouvelle implantation « à Montréal (Canada) au cours du premier trimestre 2022 afin de consolider nos positions sur le marché nord-américain », indique à La Lettre M Jean-Jacques Bois, cofondateur. La société de 15 salariés vise 1 M€ de chiffre d'affaires cette année, soit le double de celui réalisé en 2020. Nanolike, qui a levé 2 M€ en 2018 auprès de Gilbert Gagnaire (EasyMile) et obtenu l'an dernier une subvention de 2 M€ de la Commission européenne, n'exclut pas de procéder à une nouvelle levée de fonds. Une opération « d'environ 2 M€ » qui pourrait avoir lieu dès l'an prochain. « Mais c'est encore en réflexion », confie Jean-Jacques Bois.
Christophe Benard, Sartorius
Le groupe mondial allemand Sartorius, spécialisé dans la conception et la production de solutions pour l’industrie biopharmaceutique, va investir 100 M€ dans ses quatre sites français, dont 3 M€ à Lourdes (65). « C'est significatif », se félicite Christophe Benard, le directeur de cette usine de production installée dans la zone industrielle de Saux, à Lourdes, qui emploie 92 personnes. Objectif : financer la construction d'une salle blanche, d'une nouvelle ligne de fabrication, d'un bâtiment de stockage de produits finis et de matières premières, ainsi que le rachat d'un autre bâtiment industriel, où sera aménagé un espace pour l'accueil et les services de support et de développement. Le site de Lourdes est le seul du groupe à concevoir et à fabriquer des produits biosafe, c'est-à-dire exempts de tout organisme infectieux, tels que des portes pour les lignes de fabrication de vaccin, des poches pour bouchons de dose de vaccin et pistons de seringue.
Lionel Luquin, IMT Mines Albi-Carmaux
Lionel Luquin est le nouveau directeur de l’IMT Mines Albi-Carmaux pour cinq ans. Directeur des formations à l’IMT Atlantique depuis 2007, il succède à Audrey Loridan-Baudrier, directrice adjointe, qui assurait l’intérim depuis le départ de Narendra Jussien en avril dernier. À Albi, ce spécialiste de physique nucléaire a pour mission de renforcer l’ancrage de l’école en Occitanie tout en augmentant son impact à l’échelle nationale et internationale. Dans le cadre de la future stratégie 2030 de l’Institut Mines-Télécom et de son prochain contrat d’objectifs et de performance (COP) 2023-2028, il doit définir la stratégie de l’école et sa contribution au COP global. Enfin, il est chargé de développer les activités génératrices de ressources propres en lien avec d’autres écoles de l’IMT pour trouver de nouvelles dynamiques de développement.