Hebdo du mardi
Décideurs
Etienne Guyot, préfecture d'Occitanie
Le préfet de la Haute-Garonne et de l'Occitanie a accordé une interview exclusive à La Lettre M, à découvrir en format long dans notre prochain magazine, consacré à la relance économique, qui paraîtra le 28 septembre. L'occasion pour lui de revenir sur les aides accordées par l'Etat aux entreprises régionales dans le cadre de France Relance, mais aussi d'aborder des sujets comme le rôle des CCI dans le dispositif public et la place des PME. Sans oublier la fin annoncée du « Quoi qu'il en coûte » qui, assure Etienne Guyot, ne signifie « pas du tout la fin de l'aide aux entreprises ». Car le préfet l'assure : « Nous allons continuer à être bienveillants avec les entreprises, car ce sont elles qui créent de la valeur, qui permettent l'emploi et, derrière, la redistribution ».
Photo © Fabien Ferrer
Bruno Darboux, Aerospace Valley
Remplaçant Yann Barbaux, Bruno Darboux est le tout nouveau président du pôle de compétitivité Aerospace Valley, qui regroupe 825 acteurs de l’aéronautique, du spatial, des drones et des systèmes embarqués en Occitanie et Nouvelle-Aquitaine. Pour le directeur du développement de l’écosystème aérospatial au sein de la direction des affaires corporate d'Airbus, qui nous a accordé une interview à retrouver en format long sur lalettrem.fr, il s'agit « de faire travailler ensemble un écosystème très large, qui a besoin de collaborations pour fonctionner. Au cours de ma carrière, j'ai appris que l'on ne faisait jamais rien seul. » Et celui qui dit aimer « faire bouger les lignes » l'assure : « J'ai acquis l'expérience de la transformation sans faire trop de casse dans le magasin de porcelaine. »
Jean-Marc Oluski, Medef Hérault-Montpelier
Jean-Marc Oluski (dirigeant de RH partners) est le nouveau président du syndicat patronal Medef Montpellier-Hérault (800 adhérents, secrétaire général : Thierry Marc). Il succède à Samuel Hervé. À ses côtés, quatre vice-présidents : Christèle Martinez (directrice de développement EDF), qui devient, comme l’avait annoncé La Lettre M, la porte-parole du syndicat ; Ophélie Laboury-Barthez (fondatrice de Myriagone Conseil) ; Fabrice Aubin (franchisé Wall Street English) et John Grigy (agent Assurance Alliantz), chargé des territoires de Sète et Lodève. Parmi les nouveautés, un « Club 34 » réunira les chefs d'entreprise de plus de 250 salariés, présidé par Richard Marlier (DG de Tressol Chabrier) tandis qu'un « Comex 40 », présidé par Arthur Dupuy (concepteur d’identité olfactive), regroupera les chefs d’entreprise de moins de quarante ans. Ophélie Laboury-Barthez prendra en charge une commission intitulée « Lab 2030 » ou « quelles solutions imaginer pour que l’entreprise soit un tremplin de la QVTT (qualité de vie au travail territoriale) » ? Fabrice Aubin aura pour mission de répondre aux besoins des adhérents, avec pour objectif, à l’issue du mandat, d’atteindre les 1 000 adhérents. Cet accroissement du nombre d’adhérents passera par la conquête des territoires de Sète et Lodève notamment, mission qui incombe à John Grigy. Le nouveau président souhaite également organiser une conférence sociale à l’échelle du territoire avec les trois organisations patronales et les cinq représentations de syndicats de salariés : « nous voulons être chef de file du dialogue social en faveur de la QVTT et aider les entreprises à devenir plus attractives. »
Dominique Imbert, Focus
Le fondateur des cheminées Focus est décédé le 8 septembre à 81 ans. Autodidacte, le natif de Montpellier a révolutionné le secteur avec une ligne futuriste. Il est parvenu à imprimer sa patte à l’international, sa marque étant à ce jour distribuée dans 150 pays. Docteur en sociologie, Dominique Imbert avait fondé Focus en 1968 et présidé l’entreprise jusqu’en 2018. Ce gestionnaire aguerri avait transmis les actions de sa société à ses salariés. Soit une quarantaine au siège de Viols-le-Fort (Hérault), berceau historique de l'entreprise, et une cinquantaine à l’unité de production de Cavaillon (Vaucluse). Focus produit 50 modèles de cheminées dans son usine de Cavaillon, soit 3 000 cheminées par an. Le modèle le plus emblématique de l’entreprise reste le gyrofocus. Une cheminée en acier suspendu qui a notamment été exposée au musée Guggenheim de New York.
Photo © Focus
Antoine Frey, groupe Frey
Le litige, concernant l’abandon en 2020 du projet Shopping promenade, entre la Métropole de Montpellier et la foncière Frey, pourrait se régler « d’ici la fin d’année », espère Antoine Frey, le PDG de l’entreprise marnaise, interrogé par La Lettre M. Plus aucun contact n’est établi avec la collectivité, aux commandes de la Zac Ode à la mer Acte 1, à Pérols, au sud de Montpellier. « Tout se règlera devant les tribunaux, nous ne nous laisserons pas faire », avertit l'entrepreneur, avant de dérouler : « C’est typiquement un exemple d’une opération sacrifiée sur l’autel de la bêtise politique par un élu (NDLR : Philippe Saurel). Entre les deux tours de l’élection municipale, il a jugé qu’abandonner ce projet lui permettrait de sauver sa peau. Cela n’a pas été le cas. En plus, il a trahi des engagements juridiques très lourds. » Antoine Frey et ses avocats iront « jusqu’au bout » dans ce contentieux. Ils réclament 77 M€.
En lieu et place de son programme mixte, principalement composé de commerces et loisirs, doit voir le jour, d’ici à 2025, le nouveau stade de football du MHSC. Un « lieu de vie » avec bureaux, crèche, etc. mais sans commerces pour ne pas concurrencer les professionnels du centre-ville, promet le club.
Pascale Bouillé, Flash Therapeutics
Forte accélération en perspective chez le toulousain Flash Therapeutics. Le sous-traitant pharmaceutique (ou CDMO, Contract Development Manufacturing Organisation), impliqué dans des programmes de thérapies génique, cellulaire et de vaccination, a signé avec TechLife Capital et Elaia Partners un accord de financement d’au moins 15 M€ sur trois ans, dont 4 M€ versés cet été. « Cette première tranche va nous permettre d’amplifier ce que nous avons démarré, explique à La Lettre M Pascale Bouillé, présidente fondatrice (en 2005) de Flash Therapeutics. Pour cela, nous avons besoin très rapidement d’une plateforme de bioproduction à Toulouse. » Celle-ci sera basée chez Flash Therapeutics, qui devrait annoncer très prochainement son départ de l’hôtel d’entreprises Canal Biotech 2. Ses futurs locaux « seront toujours à Toulouse, assure Pascale Bouillé. Mais ils seront plus grands et adaptés à nos futurs développements ». Objectif : produire à grande échelle des lots cliniques de ses technologies de transfert d’ADN et d’ARN, dont sa technologie propriétaire LentiFlash dédiée notamment à la vaccination. « Début 2022, nous devrions être capables de produire les premiers lots cliniques de nos technologies à ARN messager LentiFlash et, en 2023, de lancer à Toulouse la production à grande échelle, en environnement BPF (Bonnes pratiques de fabrication), de toutes nos technologies », annonce la présidente. Flash Therapeutics, qui comptera 40 salariés à fin septembre, prévoit une trentaine de recrutements supplémentaires sous deux ans.
Photo © Flash Therapeutics
Laure Mulin, CRCC de Toulouse
Le premier comité départemental de sortie de crise s'est tenu le 10 septembre à Toulouse, en préfecture de Haute-Garonne. Déclinaison du comité national actif depuis cet été, il réunit tous les acteurs en capacité de détecter le plus tôt possible et d’accompagner les entreprises fragilisées par la crise : services fiscaux, tribunaux de commerce, chambres consulaires, administrateurs et mandataires judiciaires ou encore réseaux d’experts-comptables et de commissaires aux comptes. Leur objectif : éviter les faillites sur le territoire. « Cette initiative, qui vise à partager des informations sur la santé des entreprises et à coordonner nos actions, est une très bonne chose, estime Laure Mulin, présidente de la Compagnie régionale des commissaires aux comptes (CRCC) de Toulouse. Elle va dans la sens des propositions que notre profession a formulées au printemps. » Parmi celles-ci, « un entretien de diagnostic de sortie de crise proposé gratuitement aux dirigeants qui le souhaitent, qu’ils soient clients ou non ». Un état des lieux de la santé financière, à date, de l’entreprise et de ses difficultés potentielles, qui pourra servir de préambule à une mission dite « prévention et relation de confiance ». Dans le cadre de cette nouvelle mission contractuelle, un commissaire aux comptes va pouvoir établir des diagnostics mais aussi des attestations, destinées par exemple à rassurer les partenaires de l’entreprise sur sa solvabilité. « Cette mission comporte un volet prévention important, précise Laure Mulin. En cas d’incertitude sur la continuité d’exploitation, le commissaire aux comptes s’engage à sensibiliser le dirigeant sur les risques associés et à l’informer des différentes options qui s’offrent à lui. »
Didier Lacroix, Stade toulousain
Malgré les deux titres remportés sur le terrain, la saison dernière s’est avérée difficile sur le plan comptable pour le Stade toulousain, avec des pertes de l’ordre de 8 M€ au niveau de la billetterie. « Mais nous allons présenter des comptes à l’équilibre d’ici environ un mois pour l’exercice passé », assure le président du club, Didier Lacroix, grâce notamment aux compensations billetterie (3,971 M€ pour le 2e semestre 2021 et environ autant attendus pour le 1ersemestre 2022), aux deux prêts garantis par l'État (8 M€) et au prêt Rebond de la Région Occitanie (300 k€). Avec 300 partenaires, un taux de réabonnement de 88 % et un premier match à domicile à guichets fermés le 5 septembre, « 2021-2022 se présente sous les meilleurs auspices », selon Didier Lacroix, qui table sur un chiffre d'affaires prévisionnel de 37 M€. Cette saison pourrait aussi être une période de recapitalisation du club, avec « pourquoi pas une ouverture à des socios (supporters actionnaires, NDLR), indique le président. Comme nous n’avons pas de pression financière, c’est le meilleur moment pour y réfléchir. »
Photo © Stade toulousain
Olivier Carré, Amarenco France
Le producteur d’énergies renouvelables Amarenco France (cofondateur : Olivier Carré, siège social en Irlande, siège opérationnel à Lagrave - 81) et son homologue Melvan (Orléans) vont développer un méga-site solaire dans le Finistère. La société Amel, créée fin 2020 et détenue à parité par les deux sociétés, est en effet lauréate d'un appel à manifestation d'intérêt du ministère des Armées, lancé en février dernier, visant à mettre à disposition sept sites métropolitains pour y développer des projets de production d'électricité d'origine photovoltaïque. Le terrain de 13,7 ha mis à disposition d'Amel se situe dans le camp militaire de Coëtquidan et accueillera, dès 2024, une centrale photovoltaïque au sol d'une puissance d'environ 10 MWc. Celle-ci permettra de produire 12 735 MWh/an (soit l'équivalent de la consommation annuelle de 2 670 foyers) et d'éviter les émissions de l'équivalent de 815 tonnes de gaz à effet de serre par an.
Un nouveau projet d'envergure pour Amarenco France, qui vient aussi de se voir confier par RTE la réalisation, dans les Pyrénées-Atlantiques, du plus grand centre de stockage d’électricité d’Europe.
Nicolas Ufferte, Mobexi
Nicolas Ufferte, 30 ans, est le jeune président fondateur de l’entreprise gersoise Mobexi ( siège à Cologne), spécialisée dans la gestion, la réalisation et la maintenance de centrales photovoltaïques ainsi que dans des projets clos et couverts dans les milieux industriel et public. Après seulement trois ans de création, la PME envisage un atterissage de 6M€ de chiffre d’affaires cette année. Elle vient de levée 1M€ qui se matérialise par un renforcement de ses fonds propres à hauteur de 400 k€ auprès d’Irdi Capital Investissement et un financement bancaire de 600 k€. Cette levée de fonds servira à financer la structuration de l'entreprise et les investissements nécessaires face à un carnet de commandes en forte progression. Mobexi répond aux projets d'agriculteurs, développeurs et sociétés d'exploitation photovoltaïque, collectivités et industries avec des projets clés en main.