Hebdo du mardi
Revue de presse
Monde
Usines et artisans de retour en ville
Dans une enquête publiée le 21 juin, l'hebdomadaire évoque les initiatives visant à maintenir ou à attirer des activités productives dans les villes à l'image de l'industrie et de l'artisanat. « Hormis le tertiaire supérieur, nous ne voyons quasiment plus d’activités en ville », note Bertrand Vallet, responsable de recherche au sein du Puca (Plan urbanisme construction architecture). Fin 2020, cette agence interministérielle a lancé un appel à projets de recherche sur les conditions du retour ou du maintien d’activités de production dans le tissu urbain. Car un virage semble amorcé. « Nous commençons à percevoir les limites du discours sur la ville créative, avec le tertiaire comme seul salut », poursuit le responsable. Loin de caractériser un mouvement d’ampleur, « le maintien ou l’attraction des activités productives en ville constituent un enjeu pour l’action publique », pointe l'universitaire Flavie Ferchaud. Sans compter que des travaux ont montré qu’« un emploi dans l’industrie peut en créer entre trois et dix dans celui des services ! », explique La Gazette des communes.
Nucléaire et énergies renouvelables complémentaires
Dans un entretien accordé au quotidien le 17 juin, Jean-François Carenco, président de la CRE (Commission de régulation de l'énergie) pointe du doigt une opposition « mensongère » entre énergies renouvelables et nucléaire. « On aura besoin des deux », plaide-t-il, en appelant à accorder plus de place à l'éolien qui reste cinq fois moins développé, au kilomètre carré, qu'en Allemagne. Interrogé sur l'opportunité d'un moratoire sur l'éolien terrestre, le représentant de la CRE estime que cette mesure n'aurait aucun sens : « Aujourd'hui, la France dispose d'un mix électrique qui fonctionne avec 67 % d'énergie nucléaire et il n'est pas sérieux de penser qu'on pourra rester à ce niveau-là dans les décennies à venir. La production nucléaire est sensible au réchauffement climatique et elle n'a pas réglé son problème de stockage des déchets. Par ailleurs, comme l'a montré encore récemment la crise sanitaire, les centrales nucléaires sont devenues moins fiables que par le passé. »
Le climat des affaires au plus haut
Le moral des chefs d'entreprise s'est fortement amélioré en juin, à la faveur du déconfinement, explique le quotidien le 24 juin en évoquant les résultats d'une étude de l'Insee. L'indicateur synthétique symbolisant le climat des affaires bondit ainsi de cinq points en un mois, atteignant 113, son niveau le plus haut « depuis la mi-2007, nettement au-dessus de son niveau d'avant la crise sanitaire (105) » et au-dessus de sa moyenne de long terme, fixée à 100. Une progression notable depuis mars 2021, alors que cet indicateur avait plongé sous la barre des 60 points, au plus fort de la crise, son plus bas niveau depuis plus de 15 ans. Autre indicateur dans le vert : le climat de l'emploi qui s'améliore lui aussi, passant à 104, soit près du niveau (105) d'avant la crise sanitaire. « Là aussi, les chefs d'entreprise voient les perspectives d'embauche s'améliorer, dans les trois prochains mois. Une bonne nouvelle, portée par l'été et les dépenses accrues des ménages depuis quelques semaines », analyse Le Figaro.
Occitanie
Pénurie de bois et hausse des prix
Dans un reportage diffusé le 23 juin, la chaîne évoque les conséquences économiques de la pénurie de bois liée aux achats massifs de clients chinois. Une situation qui fragilise la reprise de certains secteurs d'activité et entraîne d'importantes hausses des prix. Dans les Hautes-Pyrénées, les professionnels de l'ameublement accusent le coup. « Nous avons des difficultés énormes à trouver du chêne, surtout sur Tarbes », explique Jean-Marc Romera à la tête de l'entreprise Meubles Romera. Je suis obligé de m'approvisionner en Ariège. Les prix ont augmenté d'une façon exorbitante. On est à + 20 % du prix actuel du marché. » Le dirigeant envisage une augmentation des prix de ses meubles pour répercuter cette envolée. « Mais il craint qu’une telle hausse de tarif ne fasse fuir les clients », commente France 3.
Mèze-Sète : retour de la navette fluviale
Dans un article publié le 17 juin, le city magazine évoque le retour de la navette fluviale reliant les villes héraultaises de Mèze et de Sète via l'étang de Thau. Un service déjà assuré de 1891 à 1951 par des bateaux à vapeur, rappelle La Gazette de Montpellier. « Notre but est de désengorger l'entrée de Sète, d'offrir une alernative à la voiture », explique Éric Vandeputte, chef du service transports à Sète Agglopôle qui mène le projet. Si l'expérience est concluante, la collectivité entend assurer cette liaison avec un bateau fonctionnant à l'énergie électrique et non pas au gasoil comme c'est le cas depuis le lancement de la ligne.
Licenciements trop rapides dans l'aéronautique ?
Les entreprises de l'aéronautique ont-elles trop et trop vite licencié ? C'est la question posée par le mensuel dans un dossier publié le 18 juin. Exemple avec la société AAA (Assitance Aéronautique Spatiale), prestataire de services pour Airbus. Si 300 salariés ont quitté l'entreprise dans le cadre d'un PSE (plan de sauvegarde de l'emploi), une trentaine d’anciens salariés ont déjà été réembauchés en CDI classique sur le site de Colomiers (31), « alors qu’ils ont déjà touché leurs indemnités de licenciement », précise Gilles Chauby, délégué FO.