Hebdo du mardi
Revue de presse
Monde
Fusion des régions : les économies promises évaporées
La fusion de certaines régions en 2016 n'a pas accouché des économies d'échelle annoncées, résume l'hebdomadaire dans un dossier publié le 17 juin à la veille du premier tour des élections régionales. Principales explications avancées pour justifier ce constat, un alourdissement des masses salariales. Alors que cette réforme devait permettre d'économiser 10 milliards d'euros « en rabotant le millefeuille territorial », lorsque tous les chiffres sont consolidés, le compte n'y est pas vraiment. « Déjà, en 2019, la Cour des comptes s'étonnait, dans son rapport sur la situation financière des collectivités locales, du peu d'impact de la fusion. Les économies d'échelle ? Infinitésimales. Les gains d'efficacité dans la gestion des personnels ? Vaporeux », souligne L'Express. En février dernier, dans un rapport passé relativement inaperçu, la direction générale des collectivités locales remettait une pièce dans la machine : « Les dépenses totales de fonctionnement, hors transports et gestion des fonds européens, se trouvent en définitive au même niveau en 2019 qu'en 2015, que ce soit pour les régions fusionnées ou pour les autres. »
Très long retour à la normale pour les aéroports européens
Les aéroports européens estiment qu'ils pourraient mettre plus de 10 ans pour se remettre financièrement de la crise sanitaire, commente l'hebdomadaire dans son numéro du 16 juin. La Covid-19 et son cortège de restrictions de déplacements ont très durement touché le secteur aérien européen, dont les aéroports qui ont vu leur chiffre d'affaires chuter de 60 % et leurs pertes atteindre 12 milliards d'euros en 2020, selon l'organisation du secteur, ACI Europe. « La reprise du trafic qui semble s'amorcer cet été sera faible et inégale, et le niveau de fréquentation de 2019 ne sera retrouvé au mieux qu'en 2025 », préviennent les représentants de cette structure représentant plus de 500 plateformes réparties dans 55 pays. Et la reprise ne les remettra pas instantanément dans une situation financière saine, loin de là. « L'activité des aéroports sera marquée par des "pics" qui nécessiteront d'importantes ressources, mais aussi des périodes de faible fréquentation : les coûts vont augmenter mais les recettes rester bien inférieures aux niveaux d'avant la pandémie ».
L'événementiel professionnel reprend des couleurs
Réouverture des sites parisiens de Viparis (Paris Expo Porte de Versailles, Paris Nord Villepinte, Palais des congrès), réunion virtuelle mais aussi en présentiel (limité à 5 000 personnes) de l’écosystème de la tech, du digital et des start-up lors du salon Viavatech organisé du 16 au 19 juin, « après près de quinze mois d’interruption, l’événementiel professionnel reprend des couleurs en France », décrypte le quotidien dans son édition du 15 juin. «La vraie reprise se fera à partir de septembre, explique Pablo Nakhlé Cerruti, directeur général de Viparis. Mais au niveau économique, 2021 risque malheureusement de ressembler à l’année 2020. » Le groupe a eu la bonne surprise d’observer un effet de report pour un grand nombre d’événements, du premier au second semestre 2021. À titre d’exemple, le géant mondial de l’événementiel, GL Events, tiendra cette année 80 % des événements initialement prévus. Le Figaro prévient cependant : « Des inconnues subsistent néanmoins quant au nombre d’exposants et de visiteurs qui assisteront aux salons. »
Occitanie
"Toulouse a besoin de Montpellier"
« Six ans après la création de notre région, Toulouse a besoin de Montpellier », explique l'universitaire montpelliérain Jean-Paul Volle dans un entretien accordé à la chaîne régionale diffusé le 15 juin. « Si l’État a choisi Toulouse comme capitale, la région s'est posée en garde-fou d'un déclin montpelliérain, elle a œuvré pour que l'on fonctionne avec ces deux métropoles. Toulouse gère parfaitement le territoire de l'ex Midi-Pyrénées et même d'une partie de l'Aude, mais tout le Languedoc oriental lui échappe. Elle a besoin que Montpellier joue là son rôle de métropole et les deux doivent être dans le registre de la complémentarité. »
Les citadelles audoises vers le classement Unesco
Le site spécialisé dans le tourisme consacre un article (le 16 juin) à la démarche engagée par le Département de l'Aude qui souhaite décrocher la prestigieuse labellisation Patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco pour les sept châteaux cathares et la cité de Carcassonne « L’avant-dernier pas à franchir est d’être sélectionné par le Comité français du Patrimoine Mondial, qui a fait passer une audition au candidat audois. Ce n’est pas la première, mais celle-ci semble s’être mieux déroulée que les précédentes et le dossier prend de la consistance, commente Tour Hebdo. Tout n’est pas fini pour autant, car une prochaine étape s’impose aux porteurs du projet, faire la démonstration que l’ensemble sera géré économiquement. »
Inquiétudes sur le sort de la Banque Courtois
Fondée à Toulouse en 1760, la Banque Courtois, doyenne des banques françaises, occupe une place importante dans l'histoire de la capitale régionale et de son développement économique, rappelle le quotidien dans une enquête publiée le 14 juin. Il y évoque le projet de restructuration engagée par la Société Générale, propriétaire de l'établissement toulousain depuis 1992. Un projet qui prévoit la fusion des réseaux d'agences de la Société Générale, dont celui de la Banque Courtois, avec ceux du Crédit du Nord. « À Toulouse, l'annonce a créé une vive émotion, chez les salariés bien sûr, mais aussi chez les clients et les acteurs de l'économie locale. Aujourd'hui encore, les interrogations persistent quant à l'avenir de cet établissement bicentenaire et son possible effacement dans le grand ensemble Société Générale, dans une région déjà éprouvée par l'impact de la crise du Covid sur le secteur aéronautique. »