Hebdo du mardi
Revue de presse
Monde
Quand les pénuries d'emploi menacent la reprise
L'hebdomadaire évoque (le 8 juin) l'un des effets cachés de la crise sanitaire qui pourrait menacer la reprise de l'économie, les pénuries d'emploi. En première ligne, le secteur de l’hôtellerie-restauration à l’arrêt depuis un an à cause de la pandémie. « 110 000 salariés du secteur ont quitté le métier, s’alarme Didier Chenet, président du Groupement national des indépendants de l’hôtellerie et de la restauration (GNI). Ce sont des personnes qui se sont reconverties, qui ont changé d’activité. » Ce phénomène est ancien mais s’est amplifié: « Avant même la crise, un tiers des salariés de la restauration disaient vouloir faire autre chose, leur métier est difficile, mal payé et mal considéré, il est temps de les revaloriser », analyse Bernard Boutboul du cabinet de conseil Gira Conseil. Mais la restauration n’est pas le seul secteur touché par les difficultés de recrutements. Pour le Medef, les secteurs les plus impactés sont la logistique, les transports routiers ou encore le bâtiment. Et selon les calculs d'Adecco, numéro un de l’intérim en France, il y aurait actuellement quelque 400 000 postes non pourvus.
Energies renouvelables : le pas difficile de la fin des subventions
Le quotidien se penche (le 10 juin) sur les conséquences économiques liées à la décision de l'État d'imposer aux producteurs d'électricité solaire une baisse des tarifs d'achat garantis par les pouvoirs publics. Octroyés entre 2006 et 2010, ces derniers sont aujourd'hui jugés bien trop généreux. « Vigoureusement contestée par la filière, cette mesure emblématique atteste de la volonté des pouvoirs publics de rationaliser la charge de soutien public aux énergies renouvelables qui culmine aujourd'hui à 5,8 milliards d'euros », soulignent Les Échos. De quoi mettre « hors jeu » l'ensemble d'une filière. Les parcs renouvelables à la française sont aussi en général moins attractifs pour les entreprises que certains de leurs concurrentes à l'international. « Pour des raisons administratives ou politiques, les centrales solaires ou éoliennes françaises sont moins grandes qu'ailleurs, c'est forcément plus compliqué à vendre à des Gafa ou à d'autres entreprises qui chercheraient à verdir leur mix électrique », concède Xavier Daval, le président de la branche solaire du Syndicat des énergies renouvelables (SER).
Régions, ces "grands corps mous"
Dans une chronique publiée le 7 juin, le journaliste du quotidien Jean-Michel Bezat analyse le poids économique des régions à la veille du scrutin des 20 et 27 juin prochains. Coincées entre l’État et les grandes métropoles, celles-ci sont restées « de grands corps mous », constate-t-il. « Les régions n’ont que 35 milliards d’euros à dépenser, soit 1,5 % de la richesse nationale. Deux fois moins que les départements, héritage intouchable de la Révolution. Quatre fois moins que les communes. En France, l’“Europe des régions“ est un mantra qui sonne creux. Et quand leurs dirigeants français se comparent à leurs pairs, ils se désolent. A la deuxième place par son poids économique et démographique, Auvergne-Rhône-Alpes est six fois moins dotée que la Sicile (20 milliards), douze fois moins que la Bavière (40 milliards). Le Pays basque espagnol dispose de 12 milliards quand la Nouvelle Aquitaine, trois fois plus peuplée, n’en aligne que 3,2 milliards. »
Occitanie
Désertification bancaire
Dans certains territoires, les banques se font rares, explique un reportage diffusé le 10 juin suite à la publication d'une étude du site MoneyVox expliquant qu'entre 2010 et 2020, l'Hexagone a perdu près de 3 700 établissements. L’Occitanie ne fait pas exception à la règle. Certains de ses territoires sont même devenus des déserts bancaires. « Dans la région, c’est la Haute-Garonne qui compte le plus de fermetures d’agences, avec 50 établissements en moins 10 ans. L’Aveyron est le département qui a vu le plus d’agences bancaires (36) fermer par rapport au nombre de ses habitants (soit une baisse d'environ 10 % entre 2010 et 2020). Au total, l'Aveyron ne compte plus aujourd'hui que 125 agences contre 526 pour la Haute-Garonne. Dans le Tarn, 25 agences bancaires ont été fermées. Le Lot-et-Garonne a lui, vu fermer 25 de ses agences. La partie Est de la région Occitanie est la moins touchée par les déserts bancaires. »
Budget en hausse pour l'Usap
Dans un entretien accordé le 7 juin au bi-hebdomadaire sportif, François Rivière, le président de l'Usap - le club de rugby de Perpignan - évoque ses principaux chantiers à l'heure où son équipe vient de valider sa remontée dans le Top 14. « On est dans un monde difficile car l'économique tient le sportif. Le budget de l'Usap était de 14 M€, je vais tout faire pour le monter de plusieurs millions d'euros dans les jours qui viennent, en y contribuant moi-même en tant qu'actionnaire. Il faut prétendre à un budget qui soit très vite à 20 M€ et même au dessus. La réalité est qu'il y a une corrélation importante entre les résultats et les moyens financiers », souligne le dirigeant qui mise également sur une augmentation de l'apport des collectivités locales pour financer sa prochaine saison et rivaliser avec les ténors du championnat dont le budget avoisine 35 M€.
Montpellier, terre d’élection du diagnostic médical
Dans la capitale héraultaise s’activent une trentaine d’acteurs du diagnostic médical, dont certains se sont engagés dans le dépistage du Covid-19. Un vivier entretenu par le dynamisme de la recherche et le soutien de l’écosystème local, résume l'hebdomadaire dans un dossier publié le 7 juin. « Montpellier possède la plus grande concentration d’entreprises du diagnostic médical, plus forte qu’à Marseille, Toulouse, Nice ou Nîmes », affirme Laurent Garnier, animateur de l’antenne montpelliéraine du pôle de compétitivité Eurobiomed (régions Occitanie et Paca).