Hebdo du mardi
Revue de presse
Monde
Les travailleurs saisonniers dans le flou
« Alors qu’hôtels et restaurants font travailler 150 000 saisonniers l’hiver et 300 000 l’été, le marché est aujourd’hui au point mort, en l’absence de consignes gouvernementales sur ce qui sera autorisé ou non durant l’été », constate le quotidien dans un article publié le 13 mai. « Tous les recrutements sont suspendus, faute de visibilité, déclare Thierry Grégoire, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH)-saisonniers. Et puis, lorsque nous le pourrons, nous ne rouvrirons pas dans les mêmes conditions. » Le respect des règles de distanciation, notamment dans les restaurants, va réduire les flux de clientèle, avec sans doute un impact sur les effectifs des établissements. Selon le représentant des professionnels, même en cas de réouverture, « environ 75 % seulement des saisonniers du secteur pourraient trouver du travail cet été ».
Distribution : le monde d'après ressemblera au monde d'avant
Quel sera le monde d'après pour la grande distribution alimentaire ? « La question remue les méninges de tous les patrons de supers et hypermarchés comme de tous les experts », analyse le quotidien dans son édition du 12 mai. La crise du coronavirus et le confinement ont en effet amplifié les tendances qui bousculent depuis plusieurs années les supers et hypermarchés. Attrait pour les produits locaux, les magasins plus petits ou l'e-commerce, attention aux prix jamais relâchée : les changements des modes de consommation se poursuivent, en plus fort décryptent Les Échos. « Dans la distribution, le monde d'après sera le monde d'avant, en plus marqué. L'exemple de l'e-commerce alimentaire le démontre. Les sites des enseignes ont été saturés, comme les capacités de livraison, malgré de nombreux efforts. L'avenir sera à l'investissement dans le dimensionnement de ce circuit qui écoule désormais 10 % des ventes, un chiffre qui atteint les 25 % à 30 % en Asie. Un effort déjà engagé », souligne notamment l'article.
Les médias français impactés par la baisse des achats d'espaces publicitaires
Laurent Habib, président de l'AACC (association des agences conseils en communication) dresse un état des lieux de l'industrie de la publicité et de la communication après deux mois de confinement dans un entretien publié dans le numéro de mai du mensuel. « Pour la publicité on a des baisses d'activités très significatives par média, baisses qui sont d'autant plus regrettables que les médias ont des niveaux d'audience très élevés : + 35 à + 40 % dans les grands médias d'information. Dans le même temps, on a des baisses du même ordre sur l'achat d'espace sur la période. Il y a des médias très affectés comme l'affichage. La presse souffre beaucoup également. Sur trois mois, on va donc vers une perte de 2 milliards d'euros pour l'ensemble du système. C'est énorme, et de nature à déstabiliser le système des médias français », analyse le professionnel.
Les dirigeants de TPE et de PME restent confiants pour affronter la crise
Alors que les difficultés économiques liées à la crise du coronavirus frappent durement leur activité, les dirigeants de TPE et de PME pensent pouvoir affronter la situation actuelle, selon une enquête menée par BpiFrance et Rexecode relayée par l'hebdomadaire dans son édition du 14 mai. « Bien évidemment, leurs projets d'investissements sont en net recul et - compte tenu du manque de visibilité sur la dynamique de la reprise - 59 % d'entre eux s'attendent à un retour à la normale difficile », souligne notamment cette étude. Les résultats de ce baromètre affichent cependant une note relativement positive. En effet, « malgré ces tensions financières, les PME pensent pouvoir affronter la crise notamment grâce à la forte mobilisation des dispositifs de soutien qui leur sont destinés », comme le prêt garanti par l’Etat (PGE) et les possibilités d’activité partielle.
BTP, industrie... L'intérim en pleine tourmente
L'intérim a explosé pendant le confinement : mais les secteurs qui ont surperformé, comme l'agroalimentaire, la logistique, la grande distribution et le médical, n'ont pas suffi à compenser l'effondrement du BTP et de l'industrie, qui représentent 60% des salariés intérimaires relève l'hebdomadaire dans son numéro du 14 mai. Et si tout espoir n'est pas perdu, c'est toute une filière qui vacille. Depuis la mi-mars, le secteur a en effet été entraîné dans la folle spirale du confinement. « Jusqu'à cette date, nous avions constaté un petit tassement de l'activité, -5% environ, rien de terrible, explique Isabelle Eynaud-Chevalier, déléguée générale de Prism'Emploi, organisation rassemblant 600 enseignes des professionnels du recrutement et de l'intérim et 90% du chiffre d'affaires du secteur. Et puis mi-mars, nous avons commencé à avoir des appels d'entreprises-clientes qui avaient vu brutalement leur activité s'écrouler de 60, 70, 90% et tout a basculé ».
Le prix des produits frais s'envole dans toute l'Europe
Dans un article publié le 11 mai sur son site internet, l'hebdomadaire évoque la flambée du prix des fruits, de la viande et des légumes en France et en Europe. En Allemagne, le prix des produits frais a ainsi augmenté de presque 10 % en avril sur un an, selon le cabinet d’expertise des marchés agricoles AMI. Les légumes sont particulièrement concernés, avec une hausse de presque 30 %, tirés vers le haut par les prix des brocolis et des choux-fleurs, venant d’Espagne et de France. En France, l’association UFC-Que Choisir rapporte ainsi une hausse de 9 % du prix des fruits et légumes en moyenne, depuis le début des mesures de confinement, mi-mars. « En cause : les mesures de restrictions contre la pandémie, imposées partout sur le continent, qui compliquent la production, ralentissent l’approvisionnement, et font croître la demande », souligne L'Obs. Cette hausse s’explique principalement par la fermeture des frontières, qui empêche l’arrivée d’une main-d’œuvre saisonnière suffisante pour la récolte dans les pays producteurs, et accroît les difficultés d’approvisionnement international. « Il est devenu beaucoup plus difficile de faire passer un produit d’un pays à un autre », constate Kristjan Bragason, secrétaire général du syndicat européen de l’agriculture Effat.
Occitanie
Toulouse pris à revers par la crise de l'aéronautique
Dans son édition du 12 mai, le quotidien consacre une enquête sur l'impact de la crise de l'aéronautique sur la région toulousaine. « Après 20 ans de croissance, l’industrie aéronautique, locomotive de l’Occitanie, a perdu 40 % de son activité. La baisse des recettes fiscales pourrait reporter la construction de la troisième ligne de métro de Toulouse », résume Le Figaro. En cause, la baisse de près d'un tiers de la production d'Airbus et les conséquences de cette réduction des cadences sur les fournisseurs de l'avionneur (500 en Occitanie) et les sociétés d'ingénierie, sous-traitants informatique du groupe toulousain. Une crise de l’aéronautique qui pourrait retarder le grand projet métropolitain d’une troisième ligne de métro entre Colomiers et Labège, qui desservira les usines d’Airbus. « Déjà difficile à financer en période de croissance, selon la Cour des comptes, la troisième ligne risque de ne pas ouvrir en 2025. “Il y aura une chute des recettes fiscales de Toulouse Métropole et du syndicat de transport en commun Tisséo, reconnaît Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse. Mais il est trop tôt pour dire si tel ou tel projet sera décalé ou maintenu et pour évaluer l’impact financier de la crise“ ».
Pas de dividendes pour les actionnaires de l'aéroport de Toulouse
Le journal en ligne dédié à l'investigation révèle (le 30 avril) que selon les comptes annuels confidentiels de la société ATB (Aéroport Toulouse-Blagnac), son résultat net a atteint 21,8 M€ l'an dernier. « Une somme, plus importante que prévue, que les actionnaires ont décidé de ne pas se partager cette année, mais qu'ils pourraient récupérer en 2021 », précise Médiacités avant de rappeler que « face à la crise sanitaire, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, avait appelé, dès la fin mars, les entreprises bénéficiant de mesures de chômage partiel (pris en charge par l’État) à ne pas verser de dividendes cette année ».
À Montpellier, So Wood fait feu de tout bois
L'hebdomadaire consacre un article (le 14 mai) au premier immeuble résidentiel conçu en bois à dépasser deux étages dans la métropole de Montpellier. Réalisé en co-promotion par Icade, Kalelithos et REI Habitat, So Wood (10 200m2 de surface de plancher, 105 appartements) verra le jour en 2023dans la Zac République, dernière pièce du quartier Port-Marianne. Vertueux, le projet sera relié au réseau de froid et de chaleur montpelliérain. « Nous nous orientons de plus en plus vers la construction mixte béton-bois malgré un surcoût significatif, du fait de filières encore peu dimensionnées », précise David Franck, directeur de programme chez Icade.
Hôteliers et restaurateurs veulent faire plier les assureurs
En grande difficulté avec la crise du coronavirus, les professionnels du tourisme peinent à obtenir de l'aide de leurs assureurs. Les unions locales des métiers de l'industrie hôtelière (Umih) ont décidé d'unir leurs forces dans le Tarn-et-Garonne, l'Aveyron, le Gers, l’Ariège, le Tarn et le Lot explique la chaîne dans un reportage diffusé le 13 mai. « Les assureurs sont aux abonnés absents" explique Lionel Marsaud, le président de l'Umih du Lot, « ils ne leur répondent même pas au téléphone. Il y en a tout juste quelques uns qui font parfois des petits gestes. » En Ariège, Philippe Huertas fait le même constat : « Quelques assureurs font aujourd'hui cadeau de 2 ou 3 mois de cotisations" dit-il "mais ce n'est pas suffisant. Il faut une aide sur les pertes d'exploitation. On veut des espèces sonnantes et trébuchantes pour les pertes d’exploitation sinon, ce sont 30 % de nos établissements ruraux qui risquent de fermer. »