Intercommunalités de France
Vice-président d’Intercommunalités de France* en charge de l’eau, le président de Carcassonne Agglomération co-présente le 20 mars à Paris « le bien-fondé d'une gestion intercommunale globale des politiques locales de l'eau » en amont de la Journée mondiale de l’eau des Nations Unies du 22 mars. L’association souhaite l’évolution du financement de l'eau, « mis en péril à l'heure où les recettes des collectivités sont étroitement liées au volume d'eau consommé, alors même que l'on souhaite préserver la ressource ». Elle publie la cartographie des « points noirs » (fuites sur les réseaux d’eau) : 198 services d’eau (151 en gestion communale) ont un rendement inférieur à 50 % – plus de la moitié de l’eau potable se perd dans la nature. L'Ocitanie en recense 46, dont 17 dans les Pyrénées-Orientales et 10 dans le Gard.
3 à 5,4 Md€ d'investissement par an
Sur 46 points noirs, 34 sont gérés par des communes isolées. « Une grande majorité appartient à des petites communes qui gèrent l’eau à l’échelle strictement communale, de manière isolée, en particulier en zone de montagne », assure Intercommunalités de France. Elle plaide pour le maintien du transfert obligatoire, prévu par la loi, des compétences « eau potable et assainissement collectif » aux intercommunalités d’ici à 2026. Aujourd’hui, une intercommunalité sur deux (607 sur 1254) exerce la compétence eau potable. Le besoin d’investissement dans les réseaux d’eau potable est estimé entre 3 et 5,4 Md€ par an, alors que 2,3 Mds€ sont actuellement mobilisés.
*Un millier d’adhérents, dont 17 métropoles, 214 communautés d’agglomération et urbaines, 740 communautés de communes et 10 établissements publics territoriaux de la métropole du Grand Paris.